Le deul entre nos mains
Du geste rituel aux souvenirs les plus intimes, la culture matérielle de la mort révèle comment les sociétés cherchent à accepter l'inévitable. Le deuil entre nos mains explore cette trajectoire, montrant comment les Canadiens, tout au long de l'histoire du Canada jusqu'au XXe siècle, ont donné forme à la perte à travers des pratiques codifiées, des objets funéraires et des souvenirs personnels. La mort est inévitable, tout comme les rituels qui entourent les défunts ; mais si la mort est universelle, les façons dont nous l'accompagnons, la comprenons et la commémorons évoluent constamment au fil du temps. Parce que la mort touche tous les êtres humains, partout et toujours, elle est un miroir privilégié de l'histoire : elle transcende les classes sociales, les régions, les religions, les croyances et les générations, laissant derrière elle des traces matérielles qui en disent autant sur les développements culturels que sur les réalités vécues.
De la communauté réunie autour des derniers rites aux familles qui conservent une mèche de cheveux ou un portrait post-mortem, l'exposition dévoile un univers où la mort n'apparaît pas seulement au sacré ni au cérémonial, mais s'inscrit dans le quotidien. En parcourant ces objets - pratiques, médicaux, vêtements, commémoratifs et domestiques - le visiteur découvre comment chaque époque a tenté de structurer le chagrin, d'accompagner les mourants et de préserver, au plus près du corps, la présence de celles et ceux qui ne sont plus.