Reel 17427 - Page 2902

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Reel 17427 - Page 2902

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Date

1941/1945

Rights

Public Domain

Format

image/jpeg

Language

fra

Text Item Type Metadata

Text

# STORET

entre ces (faits) et les marks militaires introduits par les armées allemandes. M. DUNN s'est exclamé avec vivacité qu'il espérait que les Français feraient tout de même une différence entre les armées américaine et allemande. Je lui ai répondu que (Part 6) c'était évident, mais que, dans l'état de tension morale où se trouvait un peuple dont les nerfs ont été mis à vif par des armées de souffrance et de résistance à l'ennemi, la moindre erreur psychologique risquerait d'avoir les conséquences plus graves et de jeter entre Français et Alliés des germes de malentendus prolongés. La monnaie était peut-être la signe la plus visible et le plus répandu de l'indépendance et de la souveraineté nationale; les Alliés pourraient difficilement commettre une faute plus lourde, plus propre à être rejetée contre eux que de donner aux Français l'impression qu'ils sont traités sur ce plan comme les populations italiennes et allemandes.

Aucune de ces considérations n'a paru ébranler (Part 7) M. DUNN, dont le siège était fait. Notre entretien m'a laissé voir très nettement que la position prise était inspirée par des (considérations politiques) et non point militaires et que dans ce cas comme dans d'autres analogues la décision des autorités militaires n'était invoquée que comme une couverture. Au fond des choses ce sont les mêmes motifs qui nous font demander utilisation d'une monnaie (Française), impliquant reconnaissance de l'autorité du Comité sur le territoire libéré et qui nous la font refuser par le Gouvernement américain.

HOFFENOT.

Fils FC- 850

Examination Unit,
National Research Council,
Dec. 10, 1943.