Reel 17428 - Page 2430

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Reel 17428 - Page 2430

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Date

1941/1945

Rights

Public Domain

Format

image/jpeg

Language

fra

Text Item Type Metadata

Text

From: Washington
To: Vichy
5760-63
Date: Oct. 17, 1942
Rec'd: Oct. 19, 1942

Les partisans de l'ouverture immédiate d'un second
théâtre d'opérations orientent, chaque jour davantage, leurs suggestions
vers le choix de l'Afrique du Nord et de l'Afrique Occidentale
française comme point de débarquement des Alliés. Ils insistent,
d'autre part, sur le caractère urgent de cette mesure. Il faut agir,
déclarent-ils, avant qu'il ne soit trop tard. Dans le "News" de
Washington, M. PHILIP SIRMS justifie son insistance par la nature
des rumeurs qui lui proviennent de Berlin, d'après lesquelles le
maréchal ROBMEL aurait récemment déclaré à NITLER que le front
africain avait plus de chances de devenir un théâtre d'opérations
que la France ou les Pays-Bas. L'inquiétude se serait développée
dans le haut-commandement allemand de voir l'affair re syrienne (5761)
se renouveler en Afrique du Nord. Une offensive des "Français
combattants", appuyée par les Nations Unies, sur le Maroc, l'Algérie
et la Tunisie risquerait de mettre en danger les troupes de ROBMEL.
Pour le commandant PRATT, "l'urgence d'une occupation de Dakar est
commandée par l'accroissement de l'activité sous-marine qui s'est
récemment manifestée dans l'Atlantique sud. La base de départ des
sous-marins allemands pour les opérations autour du Cap de Bonne-
Espérance est probablement Dakar".

M. PRATT admet que l'occupation du port provoquera une
vive résistance des Français. Mais, puisqu'il est nécessaire pour
les Alliés de s'emparer de cette base, autant le faire aujourd'hui
même.

Mme. MCCOBBICK, dans le New York Times, voit une
indication (5762) du désir des Allemands de s'installer dans l'Afrique
du Nord française dans la pression qu'exerce actuellement le
Chancellor NITLER sur M. LAVAL pour obtenir des travailleurs
spécialistes. "A vrai dire, la question des travailleurs est
secondaire pour NITLER, mais elle serait un jalon sur la route suivie
par l'Allemagne pour obtenir de la France des concessions plus vastes,
telles que la cession de certains de ses territoires par mesure pré-
ventive contre une attaque extérieure" et la conclusion se dégage,
naturellement, "Davancer l'ennemi, à Dakar".

L'(inquiétude) provoquée dans certains milieux de
Washington par cette question de Dakar (5763) serait partagée

(continued)
File D-3069
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