Pinette, Rosario (Mani-utenam)
Title
Pinette, Rosario (Mani-utenam)
Subject
Mani-utenam; chef; innu nikamu
Description
Description de la communauté pendant la fête de la rue
Creator
Pinette, Rosario (interviewé)
St-Onge, Evelyne (intervieweur)
Malenfant, Eddy (cinéaste)
Source
Production Manitu inc.
Publisher
Production Manitu inc.
Date
Juin 2000
Rights
Production Manitu inc.
Relation
Language
Innu
Coverage
Entretien à Mani Utenam (Québec, Canada)
Type
vidéo | video
Format
Mp4 9 min. 59 s.
Original Format
vidéo | video
Transcription
Interview Rosario Pinette, chef Mani utenam
Évelyne : Bonjour Rosario, je suis heureuse que tu aies accepté de nous voir. Que fait-on aujourd'hui et où sommes-nous ?
Rosario : Nous sommes à Mani-utenam, qui est reconnu aussi comme étant Apituamiss. Cet après-midi, il y aura des jeux pour les parents et les enfants.
Évelyne : Tu es chef ici, il y a deux réserves ?
Rosario : Oui il y a deux réserves, une qui se trouve dans les limites de la ville de Sept-Îles et l'autre, celle où on se trouve (Apituamiss) à 14 km de Sept-Îles, entre la ville et la rivière Moisie.
Évelyne : Combien y a-t-il de personnes à Mani-utenam ?
Rosario : Environ 1400.
Évelyne : Tu demeures ici, est-ce que c'est ici que tu as grandi ?
Rosario : Oui, c'est ici que je demeure et que j'ai grandi, dans cette communauté.
Évelyne : Qu'est-ce qu'on fait le plus à Mani-utenam ?
Rosario : Actuellement, il y a les jeux de la rue. C'est plaisant, on voit les femmes avec des oreillers, chacune essaie, avec des coups d'oreillers, de faire tomber l’autre de la poutre.
Évelyne : Quel genre d'ouvrage on a à Apituamiss ?
Rosario : Ici, nous n'avons pas de bureau administratif comme on en voit dans une ville, il y a la santé, l'école, le bureau des loisirs.
Évelyne : Qu'est-ce que tu veux dire par bureau administratif ?
Rosario : Ce que je veux dire par-là, je parle de l’administration. À Uashat, on parle plus d'argent, de développement économique tandis qu'ici à Malio, c'est plus traditionnel à cause de l'environnement, le bois.
Évelyne : Y a-t-il plus de personnes ici ? Est-ce que les Innus déménagent plus en ville ?
Rosario : Je ne peux pas dire ça parce que je pense qu’il en rentre plus ici qu’à Uashat. Un Innu recherche plus la tranquillité, ce qu'une ville ne peut offrir. Malio est un endroit où on ne rencontre pas le stress de la ville.
Évelyne : Est-ce que les Innus d’ici montent dans le bois ?
Rosario : Je peux dire que les Innus montent de plus en plus dans le bois. On voit l’Innu dans son territoire de chasse depuis que le conseil de bande distribue les camps de chasse. Dans le temps du pensionnat, ce sont nos parents qui profitaient de la vie traditionnelle. 30 ans ont passées, mais nous de notre génération, nous ne nous sommes jamais rendu compte de ce mode de vie, mais depuis des années 80, graduellement les Innus ont repris la vie traditionnelle de nos parents. On remarque beaucoup les Innus de Malio dans le bois parce que le train ne passe pas à tous les jours, tandis que pour ceux de Uashat, ils utilisent leurs autos pour monter dans le parc de Port-Cartier et ne restent pas longtemps dans le bois.
Évelyne : Malio est reconnu aussi à cause de son festival Innu Nikamu ?
Rosario : Oui, Malio est très reconnu, il vient de fêter son 16e anniversaire. Ce festival est reconnu internationalement. Beaucoup de visiteurs viennent à chaque année lors de son festival. Il y a aussi Kashtin qui a fait connaître Malio dans le monde.
Évelyne : Qu’est-ce que tu espères le plus lorsque tu regardes les jeunes ?
Rosario : Que nos jeunes reprennent leurs valeurs, qu'ils sachent regarder vers l'avant comme nos parents le faisaient. Qu'ils reprennent nos richesses enfouies en eux depuis nombre d'années. Nous avons des valeurs que nous avons appris de nos parents, ce n'est pas les blancs qui nous ont inculqué cela.
Évelyne : Je te remercie Rosario.
Évelyne : Bonjour Rosario, je suis heureuse que tu aies accepté de nous voir. Que fait-on aujourd'hui et où sommes-nous ?
Rosario : Nous sommes à Mani-utenam, qui est reconnu aussi comme étant Apituamiss. Cet après-midi, il y aura des jeux pour les parents et les enfants.
Évelyne : Tu es chef ici, il y a deux réserves ?
Rosario : Oui il y a deux réserves, une qui se trouve dans les limites de la ville de Sept-Îles et l'autre, celle où on se trouve (Apituamiss) à 14 km de Sept-Îles, entre la ville et la rivière Moisie.
Évelyne : Combien y a-t-il de personnes à Mani-utenam ?
Rosario : Environ 1400.
Évelyne : Tu demeures ici, est-ce que c'est ici que tu as grandi ?
Rosario : Oui, c'est ici que je demeure et que j'ai grandi, dans cette communauté.
Évelyne : Qu'est-ce qu'on fait le plus à Mani-utenam ?
Rosario : Actuellement, il y a les jeux de la rue. C'est plaisant, on voit les femmes avec des oreillers, chacune essaie, avec des coups d'oreillers, de faire tomber l’autre de la poutre.
Évelyne : Quel genre d'ouvrage on a à Apituamiss ?
Rosario : Ici, nous n'avons pas de bureau administratif comme on en voit dans une ville, il y a la santé, l'école, le bureau des loisirs.
Évelyne : Qu'est-ce que tu veux dire par bureau administratif ?
Rosario : Ce que je veux dire par-là, je parle de l’administration. À Uashat, on parle plus d'argent, de développement économique tandis qu'ici à Malio, c'est plus traditionnel à cause de l'environnement, le bois.
Évelyne : Y a-t-il plus de personnes ici ? Est-ce que les Innus déménagent plus en ville ?
Rosario : Je ne peux pas dire ça parce que je pense qu’il en rentre plus ici qu’à Uashat. Un Innu recherche plus la tranquillité, ce qu'une ville ne peut offrir. Malio est un endroit où on ne rencontre pas le stress de la ville.
Évelyne : Est-ce que les Innus d’ici montent dans le bois ?
Rosario : Je peux dire que les Innus montent de plus en plus dans le bois. On voit l’Innu dans son territoire de chasse depuis que le conseil de bande distribue les camps de chasse. Dans le temps du pensionnat, ce sont nos parents qui profitaient de la vie traditionnelle. 30 ans ont passées, mais nous de notre génération, nous ne nous sommes jamais rendu compte de ce mode de vie, mais depuis des années 80, graduellement les Innus ont repris la vie traditionnelle de nos parents. On remarque beaucoup les Innus de Malio dans le bois parce que le train ne passe pas à tous les jours, tandis que pour ceux de Uashat, ils utilisent leurs autos pour monter dans le parc de Port-Cartier et ne restent pas longtemps dans le bois.
Évelyne : Malio est reconnu aussi à cause de son festival Innu Nikamu ?
Rosario : Oui, Malio est très reconnu, il vient de fêter son 16e anniversaire. Ce festival est reconnu internationalement. Beaucoup de visiteurs viennent à chaque année lors de son festival. Il y a aussi Kashtin qui a fait connaître Malio dans le monde.
Évelyne : Qu’est-ce que tu espères le plus lorsque tu regardes les jeunes ?
Rosario : Que nos jeunes reprennent leurs valeurs, qu'ils sachent regarder vers l'avant comme nos parents le faisaient. Qu'ils reprennent nos richesses enfouies en eux depuis nombre d'années. Nous avons des valeurs que nous avons appris de nos parents, ce n'est pas les blancs qui nous ont inculqué cela.
Évelyne : Je te remercie Rosario.
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Citation
Pinette, Rosario (interviewé), St-Onge, Evelyne (intervieweur), and Malenfant, Eddy (cinéaste), “Pinette, Rosario (Mani-utenam),” Confluence Premiers Peuples / First Peoples Confluence, accessed November 21, 2024, http://omeka.uottawa.ca/confluence-premierspeuples-firstpeoples/items/show/358.