St-Onge, Evelyne 1

Title

St-Onge, Evelyne 1

Subject

femmes autochtones; village de Moisie; Shefferville; Sun dance; féministe; infirmière; pensionnat

Description

Récit de vie

Creator

St-Onge Evelyne (interviewé )
Malenfant Eddy (intervieweur)
Malenfant Eddy (cinéaste)

Source

Production Manitu inc.

Publisher

Production Manitu inc.

Date

2015

Rights

Production Manitu inc.

Relation

Language

Français

Type

récit de vie | oral history

Format

Mp4 41 min 13 s.

Original Format

transcription

Transcription

Je suis née à Moisie, Moisie est un village situé à l’embouchure de la rivière Moisie.
A ce moment-là, les innus et les non-autochtones vivaient ensemble. J’ai demeuré là jusqu’à l’âge de 5 ans. Après nous avons déménagé à Maliotenam. Tous les innus qui vivaient à Moisie, sont déménagé à Maliotenam un village innu.
Le gouvernement voulait déménager également les innus de Sept-Iles. Ça faisait partie de la loi sur les indiens,i.e. de tout rassembler les indiens au même endroit. C’est ce qu’on appelait une réserve et Maliotenam en était une. Par contre à Sept-Iles, ceux qui demeuraient là, étaient supposés déménager également à Maliotenam. On réunissait deux bandes au même endroit. Sept-Iles à résister. L’église à même aider le gouvernement à pousser les innus à déménager à Maliotenam. Finalement les innus de Sept-Iles ont décidé de rester là et cela a fait beaucoup d’histoires même que l’église par exemple dans un cas de décès, les cérémonies se passait à l’église, on ne pouvait plus enterrer nos morts à Sept-Iles. On les enterrait à Maliotenam et les innus pendant la nuit, allait chercher les morts et les ramenaient à Sept-Iles, au cimetière de Sept-Iles. Il y a eu une grande période où il n’y avait plus le service du curé.
A Maliotenam, quand on est arrivé, il y avait quelques maisons et en même temps
on bâtissait un pensionnat. Ça été le dernier pensionnat qui a été créé à travers le Canada
J’avais 7 ans. J’étais externe au début. Au pensionnat, il y avait des jeunes de La Romaine, Natashkuan, Mingan, Bersimis et Shefferville. Ça nous a permis de se connaître. J’ai fréquenté le pensionnat 3 ans et à partir de la 4 ième année, j’ai été pensionnaire jusqu’à ma 11 ième année.
J’ai été pensionnaire parce que ma mère a été demandée pour travailler avec le curé à Shefferville. Ma mère était enseignante de catéchèse et aussi traductrice. Nous sommes montés toute la famille à Shefferville et pour continuer les études, nous sommes revenus à Maliotenam et sommes devenus pensionnaires. Ce qui me reste de souvenir, faut dire que je n’ai pas connu des choses malheureuses et je suis contente d’avoir connu des jeunes de d’autres communautés.
Ça nous rattachait à quelque chose de commun entre nous. On apprenait une autre langue et une nouvelle culture. J’essaie de trouver des éléments positifs du pensionnat…
C’était complètement différent de ce que l’on avait connu à la maison. Moi quand je suis entré au pensionnat, je ne connaissais pas un mot de français. Ça n’a pas été long, j’ai appris le français. J’ai parlé français assez vite. Parmi les points positifs, il y a le côté manuel, j’ai appris à coudre, à tricoter, à broder…Toutes ces techniques-là, je les ai travaillées plus tard avec ma mère quand j’ai été plus grande. Les samedis, je brodais et j’aimais ça travailler avec ma mère qui faisait des manteaux en duffle (étoffe), des gros manteaux d’hiver. Elle faisait la couture et moi la broderie. Ce sont des choses positives que j’essaie de sortir du pensionnat. J’en ai brodé des raisins sur des chasubles. Quand même, c’était une tâche que j’aimais bien. Quand je pense à ça, On peut dire que ça été une coupure avec mes parents, avec la langue, une coupure avec toutes les activités traditionnelles, une coupure avec une façon de vivre que je devais vivre. Je l’ai réalisé plus tard et ça m’a amené beaucoup de révolte et ça m’a fait boire. Quand je suis allé au pensionnat, j’avais subi une humiliation de la part d’une religieuse. A partir de ce moment-là, j’ai arrêté de parler, je ne disais plus un mot. J’étais quand même performante à l’école, j’apprenais par cœur. Fallait bien que quelqu’un m’aime, au moins le professeur. Je me sentais comme rejetée, abandonnée, j’étais très gêné, très timide. Avec mes performances à l’école, j’arrivais à survivre. Ça m’a poursuivi longtemps dans ma vie. Ça m’a amené à la boisson, même si dans ma famille on était très calme de ce côté. Ma mère ne buvait pas, mon père buvait mais jamais à la maison. Je n’ai pas connu de violence. Je sais que ma mère enseignait le catéchisme mais moi je ne me souviens pas, elle ne me l’a jamais enseigné. La plupart de mes amis me disaient que c’était ma mère qui leur avait enseigné à prier. Ma mère ne nous a jamais tanné avec la religion catholique. Elle marchait avec l’exemple. Si vous voulez me suivre, suivez-moi. J’ai l’impression qu’elle fonctionnait par l’exemple.
Mon père était un très bon vivant, un bon conteur, un comique. Il travaillait beaucoup avec les arpenteurs. Il a voyagé beaucoup. Il a travaillé à travers le Québec. Il y a des photos de lui à l’ONF parce qu’il a travaillé avec des anthropologues, des ethnologues. Ma sœur aussi travaillait avec eux. Ils allaient voir des anciens sites sur la rivière Georges. Mon père était guide et manœuvre. C’était avec Pierre Perrault. Il y a beaucoup de monde qui sont venus chez nous. On était très visité par les ethnologues et les anthropologues. J’avais lu un livre d’un anthropologue américain qui parlait de nous, il décrivait comment on vivait dans la maison et c’est à ce moment-là que j’ai remarqué comment on était comme épié, étudié pendant longtemps. On est resté ami avec plusieurs de ceux-ci.
Je suis resté au pensionnat jusqu’à ma 11 ième année et j’ai fait application pour être garde malade auxiliaire à l’hôpital de Sept-Iles et j’ai été acceptée.
Durant l’été, ma sœur qui demeurait à Montréal, m’a demandé pour aller garder son garçon et j’y suis allé. Un moment donné, elle me dit pourquoi tu n’appliquerais pas à tel endroit ou encore à tel autre endroit, on a fait le tour et on est allé là où elle avait fait son cours. Elle aussi était infirmière auxiliaire. C’était à Buckingham et j’ai été acceptée aussitôt. Je suis retourné dans ma communauté, à Shefferville après un an d’étude exactement. Je m’étais ennuyé de la langue innue et je ne le savais pas. Je ne parlais pas, je faisais juste écouter, c’était comme une chanson. Je n’avais pas à me forcer à traduire. C’était un très bon feeling…
Je termine mon cours et là je cherche quelqu’un pour m’accompagner à ma graduation et mon frère me présente Gilles. J’ai alors trouvé un accompagnateur pour ma graduation et un mari par la même occasion. On s’est marié dès le mois de décembre et on a eu deux enfants, Benoît et Michèle. On est resté environ 4 ans à Montréal et je trouvais ça difficile de vivre à Montréal avec deux enfants et je commençais à être stressé. Finalement, on a décidé d’aller vivre à Shefferville.
Quand on vivait à Montréal, il y avait très peu d’autochtones et on est dans les années 70, les années peace and love et les indiens étaient très aimé à cette époque. C’était exotique d’être autochtone. Les gens venaient me voir pour me demander si ils pouvaient me toucher, ils s’habillaient en indiens…C’était aussi très communautaire. A ce moment-là, Gilles était très impliquer avec le parti québecois. Moi je trouvais que le parti québecois était très collectif, communautaire et moi j’étais très fier et j’ai adhérer au parti. Une fois Gilles m’amène dans un congrès où l’on parle des autochtones. Ils disaient, c’est fini les réserves, ils vont vivre en ville. Plus j’écoutais, plus je me sentais bouillir, je me disais, mon dieu qu’est-ce qui se passe là. Finalement, je suis allé voir René Lévesque avec toute la clique, Lazure, Parizeau et plusieurs autres. Je leur ai dit, savez-vous, ce que les anglais vous ont fait, vous êtes en train de nous le faire. Et là j’entendais, « Voyons madame » Je suis parti en me disant, au moins ils vont savoir comment on se sent à travers tout ça quand on est indien et finalement je n’ai pas adhéré au mouvement. Gilles l’a fait. Ce que j’aimais beaucoup de Gilles c’était son esprit d’aventure. On pouvait partir n’importe quand et moi avec mon esprit nomade, j’étais toujours prêtes à partir. On s’est rendu jusqu’en Californie et même à Cuba. Quand on est allé en Californie, Benoît avait 2 ans à ce moment-là. On l’avait amené, on est dans les années 71, le mouvement peace and love commençait à décroitre, l’esprit familial était encore là quand même. Quand on se promenait avec Benoît, les voitures s’arrêtait, nous faisait passer, c’était cool comme on disait à l’époque. A San Francisco, on était invité partout, par des chinois, on a habité avec des jeunes, c’était très bien. On a visité les communes. C’était une semaine après le meurtre de Sharon Tate et je trouvais qu’il y avait quelqu’un dans la commune qui ressemblait au meurtrier…Les communes de San Francisco avaient été conçues par des architectes et il y avait toutes sortes de types de maison. Les architectes s’amusaient et ce sont les hippies qui y demeuraient et en profitaient. La plupart étaient végétariens et ils avaient tout autour de leur commune. Tout ce qui manquait était la farine. Tout le monde travaillait et tout le monde vivait ensemble. C’était vraiment très intéressant. J‘étais curieuse de voir l’esprit de famille comme on le connaît chez les Innus. Les indiens étaient très aimé et très exotique à cette époque-là.
A Shefferville, j’ai trouvé ça assez dur, assez difficile les premiers temps. C’est parce que j’ai été témoin de plusieurs scènes de racisme. Des scènes de racismes dans les bars, à l’hôpital, à l’école. J’ai dénoncé beaucoup. J’ai commencé à trouver ça dur. Avec Gilles, on a commencé à se laisser tranquillement. J’avais 30 ans et deux enfants. Un soir de Noël, une de nos amies nous avait invité. Un moment donné, elle brassait les cadeaux et disait « j’espère que c’est ce que j’ai demandé ». Elle voulait une chaîne, mon amie avait une chaîne dans le cou, une dans le bras et une autre dans le jarret. Je me demandais où elle allait mettre sa nouvelle chaîne et là, il y a eu comme un déclic dans ma tête. Je me suis demandé si je voulais être enchaînée comme elle. Est-ce que je vais vivre en français ou vivre en innu…et là il y a eu un grand questionnement qui n’arrêtait pas. Qui suis-je, est-ce que je suis une innue ou une québécoise. Si je suis une québécoise, il faut que j’accepte de vivre comme eux, alors il faut que je change de valeur. Et si je suis Innue alors là je ne connais rien à ma culture. A partir de cette petite chaine, ça va bousculer ma vie. Ça durer longtemps mon questionnement, 1 an deux ans avant que je me calme. Et puis après j’ai changé de job, je n’étais plus à l’hôpital, je travaillais à l’école comme agente d’information entre l’école et les parents innus. Cet emploi m’a aidé à répondre à mes questionnements. Tranquillement je m’en allais vers les Innus, vers ma culture. Finalement, j’avais décidé de retourner chez nous. On s’est laissé Gilles et moi et je suis retourné chez les Innus. Je travaillais dans un emploi où je faisais beaucoup de dénonciations. Les Innus m’ont dit « Depuis que tu es ici, ça va assez mal. Faut dire que je passais mon temps à dénoncer. A ce moment-là, tous les enfants innus étaient classés inadaptés et le fait de les classé inadapté, permettait à l’école d’avoir beaucoup de subventions. A l’école j’avais monté un comité de parents et je commençais à travailler aussi pour le conseil de bande et de plus en plus avec la communauté. Faut que je le dise à la communauté, si moi je ne me sens pas bien là-dedans, pourquoi les Innus le seraient-ils ?
Il faut qu’eux aussi le savent, qu’ils prennent part aux décisions, pas juste être des personnes pour que l’école soit subventionnée. J’aimais ça et je me rapprochais de ma culture. Le plus dur pour moi, à ce moment-là, c’était de réaliser que je ne savais absolument rien de ma culture, tout ce que je savais était de parler innu. Je ne savais même pas comment dépecer une perdrix, faire de la bannik. J’avais trente ans et plus et ma mère m’a montré comment faire de la bannik, du pain. Je reprenais le temps perdu. J’étais souvent avec mère qui n’était pas trop contente du divorce. Finalement, on en a parlé mes parents et moi et ils ont accepté le divorce avec Gilles.
Puis là on s’est séparé, on avait deux enfants. Il n’y avait pas de consentement mutuel à ce moment-là et il fallait des accusations. Je l’ai accusé et on s’est séparé. Ça bien été. On gardait les enfants chacun notre année. La première fois quand je me suis retrouvé toute seule, pas d’enfant, pas de mari…rien. Là, j’ai réalisé que j’étais avec moi-même. Qu’est-ce que je vais faire avec moi-même ? J’ai paniqué, je me disais si au moins les enfants étaient là, je pourrais leur faire des toasts, le faire à déjeuner…j’ai rien réglé. J’ai commencé à boire à ce moment-là. Ça été pour moi une période noire quand j’ai commencé à boire. Je commençais des batailles, je parlais de politique, je disais des choses désagréables. J’étais gênée et j’avais encore mon problème de timidité du pensionnat. La religieuse me poursuivait encore, celle qui m’avait humiliée en public. Quand je buvais, elle prenait le bord. je parlais beaucoup…
Pour moi la boisson, je ne l’ai pas connu à la maison, c’est moi qui est décidé de boire, ça me donnais l’occasion de parler, ça me donnais l’occasion de rire, de chanter…Tout sautait, j’étais vraiment complètement changé et j’aimais beaucoup ce feeling-là. Quand j’ai commencé à dénoncer à Shefferville, je dénonçais des attitudes et à ce moment-là, les femmes m’ont remarqué. Il y avait un regroupement de femmes à Montréal et on m’avait demandé d’en faire partie, il y avait Ann Kapesh et moi-même de Shefferville. Il y avait des femmes de chaque communauté de la province de Québec, c’était pour mettre sur pied une association de femmes autochtones du Québec. C’est là que j’ai appris la loi, le fait d’avoir été marié à un non-autochtone me faisait perdre mes droits. J’ai appris que je n’étais plus une indienne. Et tout ça augmente ma frustration. Côté de ma culture, je ne connaissais rien et je prenais un coup en me disant que je suis autochtone. Finalement, le groupe de femmes a fondé l’association des femmes autochtones du Québec. Je travaillais beaucoup. A ce moment-là il y a eu aussi une association de métis dont je faisais partie. En 1985, la loi sur les indiens à changer concernant les femmes…Maintenant, je peux marier qui je veux et rester Innue. Cependant, aujourd’hui même, le problème n’est pas réglé pour les enfants. C’est réglé juste à mon niveau mais pas pour toute ma génération. Quand j ‘étais avec Gilles, je n’étais pas consciente de ça que je perdais mes droits. J’étais très ignorante de ce que le gouvernement avait décidé pour nous. C’est une loi d’assimilation. Cette loi sur les indiens et tout ça j’apprenais ça du groupe des femmes autochtones. Je n’étais pas consciente et c’est à ce moment-là que je l’ai réalisé. On a travaillé beaucoup, beaucoup de réunion pour former l’association. Je me souviens de ma fille Michèle qui était enfant à ce moment-là, elle était bébé et je l’amenais dans les réunions et je l’ai toujours trainé avec moi, elle dormait partout, dans le fond de la salle. Je l’ai toujours amené avec moi. Plus tard, Michèle est devenue présidente des femmes autochtones. Dans les dénonciations, il y en a une que je me souviens. Je travaillais à l’école à ce moment-là. Il y a un jeune qui viens me voir et me dis regarde mes bras. Il me montre ses bras qui étaient rouge, rouge. J’ai dit va t’habiller et tu vas venir avec moi. Je l’ai amené à l’hôpital et j’ai dit au médecin, je veux juste que tu me décrives ce que tu vois et que tu le mettre sur du papier. Le médecin m’a demandé ce qui est arrivé et le jeune avait eu la strappe par le directeur. Le médecin a quand même été correct et il m’a donné un papier. C’est à ce moment-là que j’ai appelé Simone Chartrand pour dénoncer ce geste. Je pense qu’elle travaillait à ce moment-là à la Commission des droits de la personne. C’est elle que j’avais eu comme référence. J’ai parlé avec elle et elle m’avait dit que fallait que je dénonce le fait à Baie Comeau dans ma région. J’ai appelé à Baie Comeau et j’ai fait la dénonciation. On m’a dit que quelqu’un allait venir me voir la semaine suivante et j’ai dit ok. La semaine arrive et la personne qui était censé venir nous voir à eu une pneumonie et on n’en a jamais réentendue parler. Quand je suis revenu au village, les indiens me disait « Voyons donc, tu n’es plus une indienne, tu nous as trahi, tu nous as renié, tu as marié un québécois. Cela me faisait réagir beaucoup, quand j’avais bu un peu, je réagissais fort. Cependant, si je regarde ça aujourd’hui, ça été un bon coup de pied pour que je m’occupe de ma culture, de ce qui me manquait. Fallait que je montre aux Innus que j’étais une Innue. Quand il y avait des réunions de femmes, j’étais impliqué, sur la langue…En fait j’étais impliqué dans tout ce qui était innu…J’étais impliqué, j’étais partout. Fallait que je prouve aux Innus que j’étais une Innue. Autour de moi, il y avait de vraie indienne et j’étais jalouse, les indiens avaient raison. Et je réagissais comme ça. Fallait que j’apprenne. A force de vouloir prouver aux indiens que j’étais Innue, je me retrouvais toujours dans des situations culturelles pour apprendre. Je travaillais souvent avec des ainés. C’était le ministère de l’éducation qui me payait à ce moment-là à Shefferville. C’est aussi à ce moment-là que j’ai déménagé à Sept-Iles.




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Citation

St-Onge Evelyne (interviewé ), Malenfant Eddy (intervieweur) , and Malenfant Eddy (cinéaste) , “St-Onge, Evelyne 1,” Confluence Premiers Peuples / First Peoples Confluence, accessed September 22, 2024, http://omeka.uottawa.ca/confluence-premierspeuples-firstpeoples/items/show/409.

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