Reel 17427 - Page 2939

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Reel 17427 - Page 2939

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Date

1941/1945

Rights

Public Domain

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Language

fra

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# CECORET

Jocours un caractère continental plus marqué. Le délégué soviétique m'expliqua longuement qu'il avait appuyé candidature anglaise parce que telle était la position des E.-O. et qu'en outre il pensait que certaines nations européennes étaient favorables à ce choix.

Dans ces conditions je n'ai pas persisté dans mon intention première et je n'ai pas fait acte de candidature pour la France, tant pour la présidence du comité européen que pour les vice-présidences des divers comités, lesquelles devaient être attribuées aux petites nations européennes et de l'Amérique du Sud. En ce qui concerne le comité européen, la (Part 9) Norvège et la Tchécoslovaquie devaient en être vice-présidents, mais cinq minutes avant ouverture de la séance du comité européen et sans que personne ait été prévenu, le délégué russe, ayant reçu des instructions de Washington, demanda la vice-présidence du comité européen pour son pays. La Tchécoslovaquie aussitôt se retira, mais il était trop tard pour que nous puissions faire écarter la Norvège en notre faveur puisque la séance commençait. (Part 10)

V. Le délégué russe a indiqué également qu'il voulait la vice-présidence du comité des approvisionnements dont la séance se tenait quelques heures après. J'ai dit alors que puisqu'il ne s'agissait plus de faire assumer la vice-présidence par les petits pays, je tenais à ce que l'autre vice-présidence préalablement allouée au Brésil nous fût confiée. Le délégué américain s'est employé également à ce que satisfaction nous soit donnée. Ce poste nous a été attribué sans discussion. J'attire votre attention sur fait que les décisions du comité des approvisionnements ont une grande importance pour (Part 11) l'exécution des opérations de secours et que nous pourrons y exercer, je l'espère, utilement notre action.

VI. J'ai indiqué en outre que nous devrions obtenir dans l'administration internationale un poste de directeur général adjoint pour la France. Je poursuis cette question.

VII. De l'ensemble de ces manœuvres certaines indications apparaissent: d'abord la volonté de l'Angleterre d'essayer d'amener à Londres sous présidence britannique toutes les organisations devant jouer un rôle dans la préparation de la paix ou de l'organisation de l'Europe. Ensuite l'attitude très amicale mais nettement détachée des Soviets à notre égard. En outre de la question de la présidence du comité européen que je vous ai relaté ci-dessus, l'(Part 12) incident suivant s'est produit lorsque fut arrêtée la liste des pays devant être membre du comité des approvisionnements. Le comité directeur dont je faisais partie avait été chargé de proposer une liste à la conférence. Dans une première séance avant l'arrivée des délégués soviétiques, un projet de liste avait été établi et, sur la proposition commune des Américains et Anglais, le Comité Français de la libération avait été inclus. Lorsque, avec le délégué soviétique présent, cette liste fut reprise par le comité pour la (Part 13) rendre définitive, on fit appel de chaque fois le délégué soviétique se déclara automatiquement d'accord. Lorsque le président nomma le Comité de la Libération, le délégué soviétique se tut. Le président américain lui demanda son avis puisque tous les

(continued)

Flie FG-881

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