Reel 17427 - Page 2940

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Reel 17427 - Page 2940

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Date

1941/1945

Rights

Public Domain

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fra

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Text

-2-

CECNA

cette idée. Une partie de la délégation britannique l'appuyait; toutefois son président LLEWELLYN m'indiqua qu'il demandait des instructions à son Gouvernement. Il pensait en effet que LEITH-ROSS qui pendant plus de deux ans avait présidé à Londres le comité interallié des besoins d'après-guerre, était tout désigné pour assurer la présidence du comité pour Europe et devenir en même temps directeur général adjoint de l'O.R.S.R.A. J'ai dit à LLEWELLYN qu'il me paraissait difficile de confier à une Anglaise la présidence du comité européen, alors que le directeur général est (Part 5) américain et que le président du comité des approvisionnements devait être un Canadien; ensemble de l'organisation du secours apparaissait ainsi trop entreprise anglo-saxonne sans participation suffisante de l'Europe continentale.

Peu après, il fut décidé que le président du comité pour Europe serait choisi parmi les États membres de ce comité et non parmi les fonctionnaires de l'administration internationale. J'ai pensé alors que nous avions des chances très réelles de nous voir attribuer la présidence du comité européen.

J'ai développé mes arguments auprès des délégations les plus influentes. J'ai été informé à ce propos que le Foreign Office faisait faire une démarche officielle auprès du Département d'État à Washington demandant son appui pour la nomination, (non seulement de) LEITH-ROSS (Part 6) destiné à devenir un des directeurs généraux adjoints, mais de l'Angleterre à la présidence du comité pour l'Europe. La délégation américaine m'a alors fait savoir qu'elle avait reçu des instructions donner soutien la candidature de l'Angleterre sous réserve de l'attitude des soviétiques. J'ai revu alors le chef de la délégation soviétique, et je lui ai demandé quelle était sa position en lui déclarant qu'à notre avis la présidence du comité européen devait être assumée par une puissance continentale et ne pouvait être que l'O.R.S.R. ou la France; s'il désirait la place, nous étions prêts à la soutenir, sinon, nous estimions que la place devait revenir en Comité Français (Part 7). Le délégué soviétique m'a répondu qu'il pensait lui-même que le poste devait être confié à une nation de l'Europe continentale, qu'il ne le désirait pas pour l'O.R.S.R. et qu'il lui serait agréable d'y voir désigner le Comité. Délégations américaines, britannique et soviétique ont tenu d'ors une réunion sur ce sujet. D'après nos informations le délégué soviétique demanda tout d'abord au délégué américain quelle était sa position. Ce dernier a déclaré que l'Angleterre étant mandaté il avait l'intention de l'appuyer. Le délégué soviétique déclara que dans ces conditions il soutiendrait également cette candidature.

Je fus officiellement informé de ces décisions par la délégation américaine. J'adoreai le délégué soviétique, je lui ai dit ainsi d'ailleurs qu'aux délégués américain et britannique (Part 8) qu'à mon avis nous commettions une erreur en ne donnant pas à organisation du

File PG-801