Reel 17428 - Page 1984

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Reel 17428 - Page 1984

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Date

1941/1945

Rights

Public Domain

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Language

fra

Text Item Type Metadata

Text

# 3157-3161

L'entrée en guerre du Brésil a été accompagnée de l'envoi de messages du Président ROOSEVELT et de M. CONDELL NOLL à M. ARANHA, " saluant l'action courageuse du Brésil qui a été reçue avec profonde emotion aux E.U."

Les éditoriaux des journaux se félicitent de l'entrée en guerre du plus grand des pays de l'Amérique du Sud, et espèrent que son exemple sera suivi par d'autres et aura pour effet d'isoler définitivement l'Argentine dans son irrécoucilable neutralité. La presse souligne aussi que, d'une façon immédiate l'entrée en guerre du Brésil imposera de nouvelles responsabilités aux Nations Unies car le Brésil n'est pas encore (3158) en mesure de participer à l'effort de guerre, ni même d'assurer sa propose défense.

D'un point de vue qui nous intéresse directement cette entrée en guerre paraît donner une acuité nouvelle aux problèmes de la Guyane française et de Dakar. Dans le WASHINGTON POST un journaliste particulièrement bien informé, M. ERNEST LINDLEY, révèle que "les bateaux qui ont été coulés la semaine dernière dans l'Atlantique étaient des transports ce troupes se rendant dans les territoires brésiliens pour renforcer les garnisons de la frontière de la Guyane française:- "Ce mouvement, ajoute M. LINDLEY, avait été recommandé par les autorités militaires américaines."

De même Mme. ECCORMICK déclare que "(3159) l'entrée en guerre du Brésil donne une importance considérable à la question de la Guyane française. Plus nous devenons forts, plus BITLER fera des gestes désespérés; et il n'est pas impossible qu'il cherche à mettre la main sur la Guyane, de même que la semaine dernière il a coulé des navires brésiliens."

Mais la déclaration de guerre du Brésil a surtout donné lieu à de nouveaux et nombreux commentaires sur la question de Dakar. Tout d'abord, l'Attaché militaire brésilien à Washington, le général BITTENCOURT déclare samedi aux journalistes que "le principal devoir du Brésil serait de défendre les régions autour de (Ratal) qui sont particulièrement exposées à une invasi allemande venant de la base (3160) Dakar éloignée de 1800 milles.

De son côté le correspondant du ONICAGO DAILY NEWS télégraphie de Rio que "les cercles militaires et diplomatiques du Brésil commencent à penser qu'il faut en finir avec les hésitations diplomatiques et que, comme l'a recommandé le comte SPORZA à son passage à Rio, il serait sage de ne pas laisser Dakar entre les mains de Vichy."

File D-2650
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