Ross, Lévis

Title

Ross, Lévis

Subject

Essipit; baleine; baleine histoires; respect; béluga; phoque

Description

Entretien Evelyne St-Onge et Lévis Ross sur les baleines

Creator

Ross, Lévis (interviewé)
St-Onge, Evelyne (intervieweur)
Malenfant, Eddy (cinéaste)

Source

Production Manitu inc.

Publisher

Production Manitu inc.

Date

2000

Rights

Production Manitu inc.

Language

Français

Coverage

Entretien à Essipit

Type

vidéo | video

Format

Mp4 31 min. 43 s.

Original Format

vidéo | video

Transcription

Transcription par Evelyne

Evelyne. Lévis tu viens des Escoumins?

Lévis. Moi je viens de la réserve d'Essipit des Escoumins oui.
On est arrivé ici j’avais 12 ans, moi, mon père demeurait à Chicoutimi,
mais on s’en est venu j’avais 12 ans au Escoumins.

Evelyne. Pis à Essipit? Aussitôt tu as été en mer?

Lévis. J’ai commencé, oui, aussitôt arrivé, une petite barque, une petite barque à rame,
les baleines ça m’intéressait beaucoup, les gens ne connaissaient pas ça pi les gens avaient peur de ça.
Les gens disaient que c’était dangereux une baleine, pis moi, dans ma petite bravoure d’enfant
je me figurais que ce n’était pas dangereux, 'ça fait que je me suis mis à les côtoyer les baleines avec une petite embarcation,
j’ai fait pleuré ma mère souvent. Les gens disaient que j'étais fou un peu y pensaient,
il est fou, il va se faire renverser, il va se faire, il y a jamais une baleine qui m’a fait du mal.

Evelyne. T’es-tu approché proche?

Lévis. Ah, oui on leur touchait, ça arrivait souvent qu'on leur touchait d'abord
dans ce temps, ça fait assez longtemps il n’y avait pas de navigation
commerciale sur la rive nord ici, ça fait que les baleines dormaient, ils
dormaient plus souvent qu’ils dorment à l’heure actuelle quand une baleine
dort, on dit elle se repose, elle se repose un côté du cerveau à la fois, ils
étaient là somnolente, parce qu’une baleine ne peut pas dormi, elle ne peut
pas être inconsciente, il faut qu’à respire, il faut qu’elle monte à la surface
respirer toujours, ça fait qu’elle peut pas être inconsciente faut qu’elle soit
toujours somnolente, comme un chien peut dormir un œil ouvert.
Puis, quand les baleines dorment elles sont à la surface de l'eau.

Evelyne. Elles viennent à la surface?

Lévis. Elles viennent à la surface, puis elle se reposent à la surface, très lentement
des fois elles peuvent naviguer un peu, très lentement ben souvent elles
restent à la surface, dans ce temps-là vous pouvez les approcher pour leur
toucher.

Evelyne. Des grosses baleines?

Lévis. Des grosses, surtout des grosses.
Il y en a qui disent de gros mammifères?
Oui, c’est surtout ici. Il y a 13 espèces qui viennent dans le milieu ici, celles
qui viennent les plus grosses c’est les rorquals bleus, les baleines bleues qu’on
appelle, qui peut peser jusqu’à 150 tonnes 175 tonnes, et peut mesurer,
jusqu’à 30 mètres et plus, après ça vous avez le rorqual commun la
deuxième plus grosse, si vous êtes allé hier, vous n’avez certainement vu.

Evelyne. Celle qui sort la queue?

Lévis. Non, celle qui sort la queue, vous avez vu une queue hier ça c’est une
baleine à bosse, c’est un rorqual à bosse, c’est une baleine qui peut mesurer
jusqu’à 17-18 mètres et qui peut peser jusqu’à 45 tonnes environ, c'est une
grosse baleine aussi.

Evelyne. Et il y a tu des histoires de baleines, les reconnaissiez-vous?

Lévis. Oui. Quand on a commencé, vu qu’on était seul, je m’occupais seulement des rorquals bleus, des grosses baleines bleues, on s’occupais pas des autres espèces de baleines, on était seul avec eux, pis on a commencé à s’occuper des autres espèces
quand, ça faisait 7 ou 8 ans qu’on a fait connaître les baleines, là on a
commencé à faire connaître les rorquals communs qui est la deuxième plus
grosse, le petit rorqual, c’est la plus petite des baleine à fanons, qui peut
mesurer jusqu’ 9 mètres et peut peser jusqu’à 9 tonnes, toute les espèces, le
béluga, le marsouin commun que les gens ici appelait poursie, le béluga dans
ce temps-là on appelait ça marsouin et puis le marsouin. Maintenant son nom c’est marsouin pis ils l’appelaient poursie dans ce temps-là, la plus petite des baleines
qui peut mesurer 1.80 mètres environ, qui peut peser 200-350 kilos.

Evelyne. Ça se mange?

Lévis. C’est très bon du marsouin commun, la poursie c’est très bon, toutes les
espèces de baleines sont bonnes.

Evelyne. Oui?

Lévis. Ah, oui, vous avez dans le nord, les innuk en tuent une par année ils se
nourrissent avec, c’est très bon, toute les espèces de baleines sont bonnes
mais maintenant avec la protection des baleines vous avez aucun droit d’attaquer
une baleine.

Evelyne. Et, avant quand vous étiez jeune, ils ramassaient l’huile de baleine
pis la chair?

Lévis. Oui, il y avait des chasseurs, pas des grosses baleines mais
surtout du béluga, ils cassaient le béluga aux Escoumins, il y avait 2-3
familles qui chassaient le béluga, oui, ils ramassaient la graisse, ils faisaient
fondre le lard.

Evelyne. Ils vendaient ça?

Lévis. Ils vendaient ça, oui.

Evelyne. Est-ce que, ça se mange du béluga?

Lévis. Le béluga, ça se mange aussi, c’est très bon.

Evelyne. C’est quelle sorte de viande?
C’est une viande de sang, c’est une viande rouge?

Lévis. Non, c’est noir c’est une viande noire, si vous aimé le boudin, vous connaissez-le
boudin ben c’est du sang, ça goûte le boudin, c’est comme le phoque, vous
avez déjà mangé le phoque?

Evelyne. Non?

Lévis. Jamais! ben le phoque ça goûte la baleine,

Evelyne. Puis, dans les histoires, y a-t-il des histoires de baleines?

Lévis. Vous aviez Movidik le fameux cachalot qui disait que c’était malin,
tout le monde, connaît l’histoire de movidik, et puis, nous autres les histoires
de baleine, les plus belles histoires c’est quand j’étais jeune, seul avec les
baleines, je leur touchait, j'ai naviguer avec eux, avec eux autres.
Ça c’est des belles histoires et avec pour, quand, je l’ai ai fait connaître il y
en a toutes sortes d'anecdotes avec les baleines, il a arrivé une fois, que 2
rorquals bleus, j’avais un bateau plus gros que ça un peu, pis il y a 2 rorquals bleus
qui suivaient, ça faisait environ 45 minutes, ils ont levé le
bateau, ils se sont accoté en dessous du bateau, ils l’ont levé un peu. Les
gens pensaient qu'on avait touché quelque chose, une roche, un caillou, j'ai
dit non ils sont sympathiques. Ils nous ont emmené.

Evelyne. Ils vous reconnaissaient?

Lévis. Oui les baleines ah! oui, ils viennent qu’ils connaissent le bateau, la façon
que le capitaine travaille parce que c’est tous des animaux qui faut que tu
leur donne confiance, si tu leur donne confiance, vous allez voir, ils vont faire
parti de vous.

Evelyne. C’est tu vrai?
Lévis. Ah, oui, mais il faut, si vous essayer ce qu’ils ne veulent pas, si vous essayez le
contraire de ce qu’eux autres veulent pas, il faut que vous leur donner
confiance c’est comme apprivoiser un oiseau, des histoires de baleines il y
en a de toutes sortes, on en a vu une fuir des rorquals communs, c’est la
deuxième plus grosse qui peut mesurer 22 mètres et qui peut peser 60
tonnes. On a vu une sauter 7-8 fois en dehors de l’eau comme un saumon ou
une truite, c’est des spectacles que vous pouvez voir une fois dans votre vie.
Après ça j’ai vu dans le milieu ici, je suis pratiquement le seul qui a vu ça
avec un groupe, dans ce temps-là j’avais un groupe de Chicoutimi avec moi,
une baleine, ici, ils mettent jamais bas, mais elle avait arrivé, pis elle avait
mis bas dans le st-laurent ici. Ça, après ça on n’a jamais vu ça des histoires de
nouveau-né. Vous avez les épaulards, oark qu'on appelle, moi quand j’étais jeune,
il y avait des batailles d’épaulards, avec des baleines, les baleines ils se
battent avec les grosses baleines, c’est le seul prédateur dans la nature
contre les baleines. Il y a l’homme, il y a toujours l’homme, mais avec eux
Ce sont les seuls prédateurs qui peut attaquer une baleine. L’épaulard ça, on
voyait ça à toute les étés, ici, en avant des Escoumins, une bataille, il y en a eu, 2-3
épaulards qui attaquaient une baleine, pis un épaulard, quand ça tut une
baleine, ça lui mange la langue parce qu’une langue de rorqual commun ça
peut peser jusqu’à 1 tonne 1 tonne 1/2, il lui mange la langue et le foie tout
simplement, il mange pas d’autres choses, ça on a vu ça souvent, après ça
bien des histoires avec des gens, il y a toute sorte d'affaire qui arrive, des
fois il y en a une qui peut sortir à côté du bateau, là, il y en a qui peuvent
venir respirer, ben d’autres, avec les règlements, vous avez des règlements
très strictes aster, d’approché des baleines, des bateaux ont pas le droit
d’approcher une baleine à plus de 200 mètres, si ils sont seul, si il y a
plusieurs bateaux s’est 400 mètres et ce sont des règlements très sévères
aster pour l'approche des baleines, il y a eu, parce qu'il a eu, il y a toujours
des abus à quelque part, ça fait que…

Evelyne. Elles sont ici à partir de quand?

Lévis. Les baleines arrivent ici, différentes espèces, le petit rorqual, la plus petite
des baleines à fanons, qui mesure 8-9 mètres, elle arrive au commencement
d’avril et puis elle retourne fin novembre, après ça les baleines comme le rorqual commun la deuxième, a commencé à arriver fin avril-mai, là il y a environ à l'heure actuelle une dizaine d’arrivées.

Evelyne. Oui?

Lévis. Mais l'année passée on est venu, il y en avait même 55, après ça vous avez
La baleine à bosse que vous avez vu hier, il en a 2 dans le milieu pis le
cachalot vient ici aussi, c'est la plus grosse des baleines à dents, c’est dans
la famile des ordontoseptes, ça veut dire qu’il sont à dents et qu’ils se nourrissent uniquement de chair, le cachalot vient ici, mais c’est pas une baleine
qui demeure ici. Parce qu’il n’y a pas de nourriture ici c’est un mammifère
qui mange pratiquement juste du calmar géant, et des gros poissons dans le
font de l'océan, puis ici il n’y a pas de calmar géant c’est pas une baleine
assez rapide pour chasser le poisson.

Evelyne. Ils mangent, ils mangent des algues les baleines?

Lévis. La majorité des baleines à fanons mange du plancton, du sous plancton,
c’est une petite crevette de 4 cm de long.

Evelyne. Et, ils doivent en manger?

Lévis. Oui. Ils en mangent comme le rorqual commun, il peut en manger 2 tonnes
21/2 par jours le rorqual bleu peut manger, jusqu’à 4 tonnes par jour, ça
fait que ça fait des milliards, le rorqual bleu se nourrit pratiquement juste de
ça, le sous plancton, le rorqual commun, mange du poisson aussi il peut manger jusqu’à la grosseur d’un hareng, il mange du caplan, de l’éperlan il
mange du poisson pis vous avez le petit rorqual, il mange juste du poisson. C’est une petite baleine qui se tient le long des côtes, elle a son territoire, et puis elle se promène et mange beaucoup de poisson, vous avez le béluga une petite baleine blanche, elle est permanente ici, c’est une baleine permanente.

Evelyne. Ah, elle est permanente?

Lévis. Oui, puis ce qui mange lui le béluga c’est pratiquement, comment on
appelle ça, quelqu’un qui mange n’importe quoi, il mange n’importe quoi, il
mange des crustacés, du hormard, du crabe, du saumon, de la morue

Evelyne. Eh, bien?

Lévis. Il a un menu très varié, pis c’est la seule baleine

Evelyne. Il n’est pas difficile?

Lévis. Non, il n’est pas difficile, pis c’est la seule baleine, qui demeure ici
permanente elle est 12 mois par année ici, elle ne s’en va pas elle, elle n’immigre
pas elle, ça fait que la baleine avec le phoque, le phoque aussi, vous avez le
phoque gris qui demeure ici à l’année aussi vous avez le phoque commun
l’hiver il en a beaucoup c’est par millier, mais l’été il s’en retourne vers le
nord.

Evelyne. Ah, ok vers le plus froid.
Lévis. Oui. C’est ça.

Evelyne. Pis le loup-marin, le phoque?

Lévis. Oui. C’est le loup-marin qu’on appelle sur la côte.

Evelyne. Avant c'est c’était utilisé pour son huile, la peau aussi?

Lévis. Oui, le phoque était, pis ça ne fait pas longtemps encore ici, aux Escoumins
vous avez une usine, une petite usine que l’hiver les chasseurs amènent leur
chasse là. Et puis, ils dégraissent, ils fondent la graisse, pis ils vendent la
viande aussi.

Evelyne. Ah ok

Lévis. L'hiver on en mange 4-5 fois du phoque, l’hiver c’est très bon, un bon
repas de phoque c’est très bon oui.

Evelyne. Pis la fourrure, la peau?

Lévis. La peau, ben ici aux Escoumins y font des pantoufles, de l'artisanat avec.

Evelyne. Parce que c’est imperméable?

Lévis. Oui.

Evelyne. Et, pour loup-marin, vous me dites qu'il est là tout l'hiver?

Lévis. Oui, ici vous avez pratiquement 3 espèces qui viennent ici, vous avez le
phoque à capuchon mais c’est très rare que vous le voyez, vous pouvez en
voir un ou deux par année, mais ici le phoque le plus commun c’est le
phoque commun c'est le phoque du Groenland, c’est le phoque que vous
avez aux Iles de la madeleines qu’ils chassent c’est ce phoque-là, après le phoque gris c’est un phoque qui est assez rare mais ici il y en a eu toujours il y
en a toujours, pas en nombre énorme, mais il y en a toujours.

Evelyne. Est-ce que la chasse comme aux Iles de la madeleine existait ici?

Lévis. Oui, ici ça toujours existé la chasse au phoque, ici,
Oui, mais ils ne chassaient pas le bébé phoque comme aux Iles, parce qu’ici le
bébé vient pas ici, les mères mettent bas vers les Iles. Mais ici c’est très rare
y peuvent tué des femelles avec leur bébé dans le corps, mais c’est très
rare, ici, il y en a pas de bébé phoque.

Evelyne. Et puis les pénis de phoque?

Lévis. Ah, les pénis de phoque, par exemple c'est une affaire, je sais ce qu’ils
font avec ça, d’abord les chinois, les chinois achètent beaucoup le pénis de
phoque ce que les chinois font avec ça, ils font des remèdes y paraît que
c’est aphrodisiaque, il paraît que c’est très bon, peut-être pas à manger pour
l’homme, ça l’air que c’est bon.

Evelyne. Ils le vendent à partir d’ici?

Lévis. Oui, vous avez ici la petite usine, elle est juste sur la 138, vous sortez ici sur la 138 et elle est juste à votre droite à environ 1 km. Vous voyez c’est
marqué coop phoque.

Evelyne. Pis les baleines, je reviens aux baleines, il y en as-tu que vous avez donné
des noms?

Lévis. Ah, oui, il y a beaucoup de baleines, aster il y a beaucoup de chercheurs
scientifiques, qui font beaucoup d’études sur la baleine beaucoup de monde qui font des études, des recherches puis, il en a par la photographie aster les gens peuvent les reconnaître et puis par la photographie beaucoup de gens peuvent les reconnaître puis, il y a beaucoup de gens qui prennent des photos.

Evelyne. Et ils les reconnaissent comment?

Lévis. C’est comme vous pis moi. Ils ont toujours des empreintes, une baleine qui
montre la queue les empreinte de la queue sont jamais pareils ils ont toute,
vous avez les rorquals ils ont toute quelque chose en particulier pour les
reconnaître par une photo. Toutes les baleines, on peut les reconnaître
par la photo. Quand vous côtoyez longtemps les baleines, ben vous les bâtissez, vous les reconnaissez toujours et c’est assez facile à reconnaître une baleine.

Evelyne. Est-ce qu’ils ont des cris?

Lévis. Non, les baleines ici, à part le béluga, c’est toutes des baleines qui
chantent dans l’eau, le béluga lui on l'appelle le canari des mers, parce que
le béluga c’est la seule baleine qui chante en dehors de l’eau, qui peut
siffler.

Evelyne. Oui, ça ressemble à quoi son son?

Lévis. Ah, il fait toutes sortes de sons
On dirait qu’il essaye d’imiter n’importe quoi, il peut gronder, il peut
miauler, il peut siffler, il peut faire comme, il peut péter le béluga il fait
toutes sortes de son c’est la seule baleine c’est pour ça qu'on l’appelle le
canari des mers, c’est une baleine très sympathique, elle est encore l'espèce
protégé dans le milieu mais il y en a beaucoup, au commencement du
siècle, dans les années 40-50 il y en avait 5000 dans le milieu à l’heure
actuelle ça baisse, ça avait baissé en 83 jusqu’à 500 environ, mais là ça monte il
doit-il en avoir 1500 dans le milieu actuel.

Evelyne. Pis les autres baleines, il y en as-tu plus ou il en a moins?

Lévis. C'est toujours la même chose, 80% des baleines qui viennent ici, reviennent à toutes les années, 80 %, il y a toujours 20 % de nouvelles. Soit que ce soit dans la même famille un bébé, qui est déjà assez âgées qui a au moins 2-3 ans parce qu’une baleine qui vient ici dans les eaux froides, il faut qu’elle ait 2-3 ans, elle est déjà pas mal grosse quand elle arrive ici, ça fait que les bébés demeurent dans l’océan dans les eaux plus chaudes, jusqu’au temps qu’ils soient adultes, assez adultes pour naviguer loin, dans les eaux froides, pis pour le manger, ils sont avec leur mères environ 2-3 ans.

Evelyne. Et concernant toute la navigation, la population, ont-elles des maladies?

Lévis. Des maladies sont comme chez les humains, vous avez ici le béluga, on en
trouve pratiquement toujours 20,21,22,23, tout le temps, sur toute les
plages, sur le bord du fleuve, même dans votre coin, environ de 20 à 25
bélugas qu’on retrouve chaque années, il y en a qui meurent par accident il y
en a d’autre ben il ont, la population, qui meurt naturellement y en a
d’autres, comme la semaine passée on a trouvé un bébé béluga, mort, y en a
qui meurt à la naissance pis d’autres ben, ça fait partie de leur milieu, la
mort il la subisse aussi.

Evelyne. Est-ce que ça vit vieux des baleines?

Lévis. Les espèces, si vous commencez par la plus grosse, la baleine bleue, le rorqual
bleu, elle peut vivre la longévité d’un humain, ça peut vivre jusqu’à 90
ans, un rorqual commun la même chose aussi la longévité d’un humain, après
ça, plus vous avez en longueur et grosseur là ça diminue, comme une
baleine à bosse peut vivre 35-40 ans, la cachalot 50-60 ans, le béluga peut
vivre 30 35 ans, le petit rorqual la même chose, c'est toute des baleines de
différentes espèces qui ont leur âge.

Evelyne. Il vont-tu mourir à une place, je ne sais pas où?

Lévis. Vous avez des espèces qu’on peut suivre comme le rorqual à bosse, c’est
une baleine lente, pis c’est une baleine facile à suivre ils peuvent la suivre
même dans les océans, mais si on parle de rorqual bleu, la plus grosse, pis
rorqual commun la deuxième plus grosse, un coup qu’ils ont pris l’océan on
est plus capable de les suivre, les chercheurs vont peut-être finir à les
trouver, mais ils peuvent plus les suivre, un coup rendu dans l’océan, ils
savent si ils descendent vers les mers plus chaudes, ils vont dans les océans, pis c’est très grand les océans.

Evelyne. Comment vous les appeliez vos baleines?

Lévis. Ah on les appelait différemment quand il y en a une qu'on sentait âgé une
baleine âgée. On l’appelait mathusalem, l’autre une qui était belle on l'appelait
beauté, des noms des fois, lune.

Evelyne. Vous avez un amour pour les baleines?
Oui» l’amour pour les baleines, moi j'ai fait connaître les baleines c’est par
rapport que les gens, là où je demeurais sur le bord du fleuve, il y a des
gens qui s’amusait à tirer de la carabine sur les baleines, des grosses
carabines, les baleines ne meurent pas avec ça parce que la baleine a
quasiment 1 mètre de gras sur le dos. Puis après ça il y en a d’autres qui
s’amusaient à la harponner ils la harponnait, pis après ça avec un câble de
1000 pieds de long pis un baril de 45 gallons rouge, il harponnait pis lâchait
ça pis la baleine au bout de 24 hrs mourrait, elle avait trainé ça pis elle
était épuisé elle s'en allait au fond, c’est là que, le départ a eu lieu, j’ai dit on
va les faire connaître, pis ça va arrêter ces massacre-là pis ça a arrêté
personne s’amuse avec les baleines aster.

Evelyne. Elles sont protégées?

Lévis. Oui, elles sont protégées, elles sont très très protégées, tout le monde les aime
d'abord, ça fait que quand tout le monde aime tout le monde c’est très bien
pour les baleines, aster elles sont plutôt chasser avec les caméras. Mais
elles ont pas l’air de s’en plaindre.

Evelyne. Même avec le nombre de bateau qu'il y avait hier?

Lévis. Des chercheurs essayent de trouver, de savoir si les bateaux dérangent les
baleines, moi avec mon expérience non, un bateau dérange pas les baleines,
si vous faites exprès si vous foncez sur une baleine, oui, vous pouvez la
dérangé mais pas beaucoup, d'abord c’est des baleines lentes, c'est pas des
baleines rapides. Ça beaucoup de petits tours dans son sac pour se défaire
d'un poursuiveur, pour moi non, le nombre, non, mais , ça l'avenir va peut-
être nous dire le contraire peut-être, on sait pas , à venir jusqu’aster les
baleines, moi ça fait 31 ans que je les ai fait connaître et puis, je pense qu’il
y en a plus que v’là 31 ans, ça fait que c’est dur à dire dans ce temps-là qu’on les dérange ou pas.

Evelyne. Et les chercheurs vous dites, ils doivent vous consulter beaucoup?

Lévis. Ah, ben oui, aster il y a plusieurs experts, v’là 30 ans, il n’y en avait pas
d’experts ici, il y avait même pas de biologiste, pas de naturaliste, pas d’écologiste, il y avait, les baleines s’était immensément, oublier, d’abord les gens de la ville croyaient pas qu’il y avait des baleines ici, j’ai été à l'école à Montréal, je parlais de baleines, j’avais 16 ans, et puis non les gens croyaient pas ça. Les gens disait voyons donc mais, aster tout le monde sait qu’il y a des baleines ici, il y en a partout tout le long de la côte.
Mais ici, vous êtes privilégié un site privilégié, parce que ici est la seule
place au monde, parce qu’ici c’est un estuaire à l’intérieur des terres qui a
des baleines comme ça. C’est la seule place au monde, si vous vouliez voir
des baleines, chez vous comme c’est le golf c’est rendu le golf, si vous
allez au Mexique c’est dans le golf, si vous allez sur la côte du pacifique
c’est l’océan, c’est la seule place au monde à l’intérieur des terres qu’il y a
plein d’espèces de baleines qui peuvent y entrer, c’est pour ça que c’est
tellement connu, il y a du monde, du monde entier qui viennent voir les
baleines ici.

Evelyne. Vous avec combien de bateau?

Lévis. Là, nous autres on a 4, on a 3 pneumatiques pis celui-là.

Evelyne. Pis en moyenne par jours vous faites combien de voyage?

Lévis. On fait 3 voyages par jours

Evelyne. Chaque bateau?

Lévis. Chaque bateau, oui.

Evelyne. Ce qui veut dire une centaine de personne par jours?

Lévis. Environ, presque

Evelyne. Pis, c’est tu une bonne période?

Lévis. La période commence nous autres le premier départ c’est le 11 mai et on va
jusqu’au 15 octobre, mais du 15 mai aller jusqu’à la deuxième semaine de
juillet c’est tranquille, pour le tourisme c’est tranquille, on sort 1 fois 2 fois
par jour. Mais là c’est 3 fois, des fois 4, des fois 5, la saison n’est pas longue. C’est à peu
près l mois 1 1/2 mois à la fin août c’est pratiquement fini ici la saison du
tourisme ça continue jusqu'au mois d’octobre, mais lentement.

Evelyne. y a-il de la grosse vague ici?

Lévis. Ah, oui, vous avez de bonnes vagues, il y a des vents ici, avec un vent de
25 nœuds on ne sort pas, passé 25 nœuds non. Si vous suivez les baleines à partir du 14 siècles quand ils ont commencé à être chassé par les Basques, il y a toutes sortes d’histoires, il y a beaucoup d’histoires de chasseurs, la plus courante, celle qu’on lit la plus, c’est l’histoire de Movidik, le cachalot, lui a commencé à être chassé juste au 16 siècle par rapport, c'est la seule baleine qui peut être agressive, si vous la
blessé, et puis, pour les autres, baleines, les Japonnais ont chassé la baleine, pis ils la chasse encore quand ils tu une baleine, avec un fœtus dans le corp de la baleine, ils faisaient des cérémonies comme en face aux humains ils faisaient des cérémonies pour les baleines, pis après ça il y a beaucoup de pays qui ont chassé la baleine, il y en a encore pas mal qui chasse la baleine aussi, mais la baleine est protégé dans tout
les océans, les japonnais la chasse encore mais scientifiquement, c’est ce qu’ils
disent, vous avez les russes qui se préparent à recommencé la chasse
pourquoi, ben ils vont chasser seulement dans leurs eaux chez eux.

Evelyne. C’était à quel place déjà?

Lévis. C’est juste ici, entre Bergerones et Escoumin c’est environ 5 km d’ici, il a
beaucoup d'archéologue qui font des recherches là, c’est un lieu protégé
parce que c’est de l’archéologie qu’est là, c’est de l’histoire.

Evelyne. Avez-vous un message à passer?

Lévis. Un message concernant les baleines, le plus beau message qu’on peut
passer, on dit que les gens viennent voir les baleines, qu’ils les aiment et
puis les baleines sont en sécurité, il vont être en sécurité, sont déjà en
sécurité tout le monde les aiment pis c’est la plus belle affaire pis qu’il n’aille
plus d’abus. Comme il s’en fait peut-être encore, mais c’est des cas isolés,
ça fait que le seul message c’est ça, que les gens les aiment le baleines, pis ça va aller bien, ça va aller bien pour nous, pis pour eux aussi.
Merci

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Citation

Ross, Lévis (interviewé), St-Onge, Evelyne (intervieweur), and Malenfant, Eddy (cinéaste), “Ross, Lévis,” Confluence Premiers Peuples / First Peoples Confluence, accessed September 23, 2024, http://omeka.uottawa.ca/confluence-premierspeuples-firstpeoples/items/show/361.

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