Dalpé, Jean-Marc (interview)
Dublin Core
Title
Dalpé, Jean-Marc (interview)
Description
Testimonial about the University of Ottawa in Ottawa, Ontario, as a Francophone during the 1970's, also including topics on the counter-culture revolution.
Date
2023-10-24
Language
French
Type
oral history
Oral History Item Type Metadata
Interviewer
Aubin, Janelle
Location
Val-des-monts, Québec, Canada (via Teams)
Transcription
Janelle Aubin : C'est en train de loader
Jean-Marc Dalpé : Ouais enregistrer transcription
JA : ok parfait donc nous sommes aujourd'hui le 24 octobre 2023 il est 11 h et 2 mon nom c'est Janelle Aubin et je vais interviewer Jean-Marc Dalpé à travers teams en but de recherche sur la vie sur le campus de l'université d’Ottawa au courant des années 70. Donc la question principal c'est que les historiens de la culture ont soutenu que la télévision Hollywood la musique populaire et une culture de consommation axée sur l'automobile ont créé une culture populaire nord-américaine plus intégrée Ottawa était une institution bilingue et nous voulons mieux comprendre comment les anglophones et les francophones étaient liés les uns aux autres.
JMD : Okay, oui oui oui je pense que ça c'est clair que la télévision, la culture populaire américaine est devenu à à partir de la 2e guerre mondiale surtout les années 50 puis après 60 quand moi je suis moi je suis née en 57 tout ça c'est devenu de plus en plus présent dans la vie des des gens puis ça ça a une espèce de hégémonie de la la culture tu sais la là ça ça ça prend de plus en plus de place à travers toutes ces années-là la télévision c'est une grosse un gros gros grosse affaire qui est arrivée parce que y avait pas ça ça ça arrive quand moi je suis moi je me souviens de la de la la vieille TV en noir et blanc au milieu du salon c'est tout nouveau tout ça ça et on avait a Ottawa notamment on avait mais il y avait il y avait CTV CBC puis Radio-Canada je pense c'est c'est tout ce qu'il y avait comme comme comme poste qu'on pouvait avoir avec nos antennes bougeait comme ça là ça va c'est bon puis on regarde toute cette culture là est arrivée certainement certainement en masse Cela dit de jusque dans encore des années 70 les il y a quand même une grosse il y a il y a il y a quand même plus de de différence peut-être entre la culture populaire américaine canadienne anglaise et canadienne-française francophone ouais il y a pour ce qui est de l'université comme tel les on était beaucoup plus je pense en plus aujourd'hui fait que je peux pas en parler mais on était clairement plus plus indépendant les les uns des autres moi dans le moi dans le dans le département de théâtre faculté des arts littérature tout ça on avait on avait très très peu de contact avec avec les étudiants anglophones en général même que nous autres donc moi je me souviens j'ai été une des premières classes à faire un projet avec les anglos on avait on avait on avait fait un cabaret un cabaret puis on avait avec les francophones que les anglophones qui ont travaillé ensemble et que c'était un des premiers projets où il y avait une collaboration où on faisait quelque chose ensemble et fait que voilà c'était c'était pas ouias ouias y avait il y avait il y avait quand même des des il y avait il y avait des contacts mais il y avait beaucoup moins de contacts je pense qu'aujourd'hui voilà.
JA : Ben aujourd'hui comme moi je suis dans le programme bilingue donc ils ont fait je sais pas s'il y avait à votre temps mais le programme bilingue donc je prends des cours avec les anglophones so je peux rencontrer des anglophones puis des francophones ça c'est plus intégré je trouve que ce que tu disais là.
JMD : oui mais c'est je connais pas les je pense ça va d'une d'une faculté à l'autre et des départements
JA : Oui
JMD : et des je pense que encore aujourd'hui le le cours de théâtre je crois pas qu'il y ait beaucoup de cours de théâtre qui soit en formule bilingue là tu sais sa sa ferait pas de sense.
JA : Oui, oui, parfait, donc la prochaine question c'est il y avait moins d'appareils électroniques dans la société société canadienne des années 1970 comment était structurée votre temps libre ou que faisaient les étudiants de l'université d'ottawa pour s'amuser dans les années 1970
JMD : Oh on se parlait à il y avait pas de non certainement il y avait zéro zéro appareil dit tout ça ça c'était ça c'est clair clair il y avait il y avait au niveau au niveau médias ce qui existait évidemment c'est bon à part la télé la radio il y avait on allait je je pense en tout cas on allait beaucoup au cinéma en tout cas c'est un souvenir que j'avais il y avait les il y avait les parties puis les puis puis les danses les toutes sortes d'activités de sociales comme ça mais l'autre l'autre moi c’est parce que surtout à Ottawa moi c'est surtout les ces années-là j'allais souvent souvent au Town cinéma ce qui est qui a qui était à l'époque sur beechwood tu vien pas d'ottawa fait que peut-être ça te dit rien mais sur beechwood c'est juste à vanier ou juste l'autre bord proche de vanier c'était là qui était le le temps c'était un cinéma de répertoire c'est on déménagé c'est devenu le bytown qui est sur rideau maintenant mais qui est pas pas tout à fait pareil nous autres à l'époque ce cinéma là c'était incroyable quand j'y repense je dis Oh my god c'était incroyable cétait criteria netflix all wrapped into one so fallait vraiment que t’aille là, pour pour aller voir il y avait une programmation extraordinaire de tout le cinéma mondial tu pouvais rentrer là aller voir 2 films de fini un film de Bergman puis un film c'était on avait retrouver les les programmations de cette époque là c'était vraiment assez assez assez incroyable je suis devenu un peu cinéphile avec avec années-là parce que j'avais j'avais la chance de voir des affaires qu'on voyait jamais jamais certainement pas à TV tu sais fait que des des films américains mais aussi comme je dis de des films des films français des films italiens suédois de partout c'est japonais les Korosawa savoir les toutes ces tu sais des des des grands grands films qui aujourd'hui c'est en fait si t'as pas accès à à les des bonnes des bonnes plateformes c'est de c'est devenu en fait c'est le c'est c'est des des fois c'est devenu encore plus difficile d'avoir accès à ce cinéma là en tout cas nous autres on avait ça c'était on sort moi en tout cas je j'ai beaucoup de souvenirs d'avoir passé beaucoup beaucoup de temps au temps d'ailleurs j'ai vu je pensais ni première fois c'était jouer à Ottawa c'est the Rocky horror picture show dit quelque chose le le phénomène rocky horror i was there la première fois mais il y a c'est il y avait il y avait pas juste des des des grands films compliqués là des suédois puis des italiens dans ce cinéma là il y avait aussi des des choses plus populaires plus fun mais toujours un peu off beat là tu sais un peu un peu sa marge là c'était c'était pas mal voilà en tout cas il y avait ça à autrement le plaisir écoute vraiment je je me souviens d'être d'être d'être dans les bars dans les danses d'aller danser d'aller tu sais de de toute ce ou des faut dire aussi pour moi mon c'est un peu particulier parce que c'est les années où je suis en train d'étudier je pensais très très j'ai pas eu des bonnes notes mais je prenais ça très au sérieux parce que je voulais être un acteur puis je voulais travailler dans le théâtre fait que moi je je jouais dans toutes les c'est une année j'ai joué dans 10 shows, 10 spectacles pendant l'année en fait que j'étais quand j'étais pas en cours puis pas au cinéma j'étais en répétition avec la gang pour monter des pièces de théâtre pour monter des spectacles les spectacles pit de joué fait que moi c'est ma vie sociale ma vie, que sa vie sociale c’était beaucoup avec avec les les camarades de travail pour le théâtre tout ça.
JA : Okay.
JA : La prochaine question, c'est comme similaire là, ça dit quels étaient les lieux de rencontre les plus populaires sur le campus et à l'extérieur? Comme je sais pas si les bâtiments étaient toutes les mêmes nous autres, on a un nouveau qui s’appelle Learning crossroads. Ça c'est comme le lieu le plus populaire sur le campus, donc je sais pas ce qu'il y avait comme. Des édifices spécifiques les étudiants ils allaient étudier ou juste hanger autre pendant les classes.
JMD : Hanger out veut dire dans mon souvenir il y avait autour de la bibliothèque d'un grand grand édifice où il y a le la bibliothèque je recommence c'est c'est ça que tu veux dire par le learning c'est de l'espèce de grosse édifice la bibliothèque la, où il y a je pense
JA : Il y a la bibliothèque Morriset puis là après ça il y a comme une nouvelle building qui ont comme fait un passage puis là c'est une pleine nouvelle building ça s’appelle learning crossroads ça c'est comme c'est nouveau là ça fait comme je pense c'était 2019 que ça a été construit.
JMD : Fait que évidemment ça ça existe de de bibliothèque Morriset ça ça venait d'être construit quand moi j'ai j'étais là en 74 ça venait c'était comme le le le nouvel édifice était là il y avait juste la petite la le vieil édifice de la faculté des arts qui était là il y a une couple d'autres il y avait le Ben tu sais dans l'édifice de la bibliothèque et le centre il t'appelait le centre universitaire nous autres il y avait une salle de théâtre qui était là il y avait un Agora où les gens se rencontraient souvent il y avait un bar en haut dans un des dans un des dans pas loin on allait là pas trop souvent mais de temps en temps puis ouais c'est ça moi moi c'est le l'ancienne édi- sur sur laur laurier tu sais y a tabaret le gros là ça ça existait puis juste juste en face là sur le lier le le vieil édifice c'est celle-là le le département de théâtre.
JA : Ah oui, okay ouais je sait de quel vous parler de là.
JMD : Et de de de théâtre puis d'arts visuel aussi qui était là à l'époque évidemment le le
JA : Je sais pas
JMD : Pardon?
JA : Je ne me souviens pas du nom de l'édifice j'essaie de penser
JMD : Moi non plus je sais pas, je pense que sa changer de nom. Et fait que évidemment à l'université en dans les années 70 était tellement plus petit que que ce que vous connaissez c'était beaucoup plus Franco pendant toutes ces années-là je je il leur faudrait sortir les chiffres exacts la la proportion mais dans mon souvenir c'était comme 40,60,40 pourcent Franco tu sais moi j'ai une petite date contre l'université d'ottawa dans ce sens-là parce que c'est tu sais la toi toi qui vient de se greffer la leur la laurentienne l'université d’Ottawa c'était il y avait l'université de Sudbury qui était Franco qui avait une université d’Ottawa qui était Franco unilingue francophone le dans jusque dans les débuts jusqu'en 70 je pense puis même chose un peu à Sudbury puis là on nous a fait toutes sortes de grosses promesses et on nous a dit que ça allait être que ça allait être parfait puis ça va être nous donner beaucoup plus accès à une meilleure éducation pas pas pas institution bilingue oui tous vos droits vont être protégés oui oui vous allez être assuré de and we know what happened there, certainement la Laurentienne, en tout cas puis je pense tu veux dire il y a il y a beaucoup de débats à propos de du des services en français à l'université d'ottawa qui sont beaucoup moins ce ce mais nous autres on c'était le début fait qu'on on avait on on se on se on avait moins à se battre à ce niveau-là pour ces services là fait que ben ce que je voulais raconter surtout c'est que juste c’est tellement plus petit tu sais on juste quelques je sais pas quelques milliers dizaines de milliers je sais pas je je veux pas là vous êtes rendu à 60 60 c'est combien vous êtes à l’Université d’Ottawa?
JA : Je pense, je pense je dirait 60,000?
JMD : c'est ça c'est ce que je c'est ce que j'avais c'est à partir des années 90 que ça commençait vraiment à augmenter très à l'adversaire a fait le choix de de se démocratiser c'est un bon choix de de donner accès à l'éducation supérieure à un plus grand nombre c'est formidable tout ça mais nous autres c'était comme toute une autre situation fait que nous autres c'était c'était beaucoup plus petit puis comme je dis on connaissait pas beaucoup les anglais fait que c'est encore plus petit tu sais dans le sens qu'on des francophones ont été comme fait qu'il y avait il y avait il y avait il y avait quelques places sur le campus où on allait il y avait il y avait comment s'appelle d'autres the Wasteland y a-t-il quelqu'un qui a parlé du Wasteland
JA : non
JMD : ok ça ok ça ça c'était une institution off beat un caf un café c'était c'était ça existe plus là l'édifice a été rasé proche de King Edward laurier laurier dans dans ce bloc là entre l'église ce que l'église puis le King Edward il y avait un vieil édifice ça s'appelait the Wasteland c’était la première place où tu pouvais aller boire de l'espresso écoute dans les années 70 mais tu sais on connaissait pas ça c'était comme moi puis on avait le droit de fumer évidemment la grande époque des des places complètement fumée comme ça puis mais c'était comme c'est comme la bohème c'était les les les les les plus cools des cools poètes moutier tout ça là ça se passait là où Wasteland entre tes cours tel ou Wasteland tu pouvais manger un petit morceau des sandwichs quelque chose comme ça des muffins y avait muffin je dis ça mais c'est surtout le café plus cigarettes ton âge moi je moi je moi j'étais plus jeune que toi en fait parce qu'on m'a dit que t'avais 19 ans c'est pour ça que je me permets moi je suis allé en 73 moi j'avais 16 ans
JA : Oh my god!
JMD : j'avais sauté des années, I know I know pas une bonne idée mais c'était ça à l'époque tu pouvais sauter des années si c'était un petit bol ou si tu avais des bonnes notes ce qui a été mon cas pour un petit bout de temps fait que j'avais sauté des années puis je je suis rentré à une première année en j'avais 16 en 73 j'avais 16 ans fait que tu comprends aller dans une classe comme the Wasteland c'est comme tripant 100 milles à l'heure ça c'était le Wasteland ça c'était un une plaie des lancements de poésie des lectures toutes sortes d'affaires toutes sortes d'activités là tu sais tu sais marginale cool j'ajouterais politique c'est il y avait c'est une époque je sais pas si ça va être une autre de tes questions mais c'est une une époque où la la la la politique prend prend beaucoup de place partir des années 70 que ce soit la question féministe gay francophone anti Vietnam tu sais pour la paix c'est toutes toutes ces tous les mouvements de gauche de cette époque-là les mouvements de gauchistes de cette epoque là ça prend beaucoup plus fait que le Wasteland c'est un peu comme le le clubhouse pour tout le monde là, anyway I can’t believe I said that, puis c'est c'est Ben fait à part de ça il y avait il y avait les il y avait les tavernes et bars de la il y avait la il existe encore le château Lafayette la le Laf la on allait au Laf sur dans dans dans dans le dans le marché connais tu ça LaFayette?
JA : Je l’ai déjà vu ouais
JMD : ok ça c'était une place c'est la c'est c'est c'est la la vie joke tu sais les tables tu tu commandais tu remplissais la table de tu de draft sera passée la table de faire de bière puis il y avait la laf il y avait le il y avait le il y avait le voyons c'est lui qui a le Novotel maintenant mais l'Albion ça s'appelait l'Albion c'était le un vieil hôtel d'ottawa qui s'appelait l'albion qui avait une grosse taverne de taverne là ça aussi c'était un un lieu c'était tout juste à côté de fait que voilà l'alcool et le et les réunions des étudiants.
JA : C’est mieux qu’aujourd’hui on a juste le Tim Hortons pit euh ouin
JMD : Oh my god non! Ah non, pauvre vous autres, Tim Hortons? Non!
JA : C’est juste ca qui a sur le campus je trouve que, au moins j'ai pas découvert rien mais il y a pas de café comme ça c'est de valeur là
JMD : Okay. Ben oui
JA : la prochaine question je pense c'est déjà la réponse mais c'est; avez-vous assisté à des spectacles musicaux pendant vos années d'université?
JMD : oui oui j'étais j'en ai pas fait énormément tu sais-je n'ai jamais été je suis pas je suis allé voir des show tu sais des des shows de de musique des bacs des tu sais mais mais pas j'ai j'ai pas un grand souvenir dans ces années-là d'avoir été souvent dans des dans des concerts certainement pas des gros concerts j'en ai vu mais il y avait Ottawa il y avait Ottawa y avait ce qu'on nous autres on appelait les Ottawa x qui est la qui est Lansdowne Park ça c'était le le le gros stade était souvent là à ce moment-là il y avait il y avait des il y avait des les concerts qui venaient en ville c'était souvent là que j'avais une coupe de fois puis mais j'ai pas été souvent dans des dans mon souvenir là je je faisais d'autres choses
JA : Oui, okay, parfait. Prochaine question, okay, Ottawa était une institution bilingue les francophones et les uns anglophones s’inscrivaient-ils au même cours universitaire et participaient-ils aux mêmes clubs?
JMD : Non. veut dire ma réponse vite fait c'est non c'était pas il y avait certaines activités bon c'est de c'est frosh week tu sais l'affaire de les les Games de peut-être dans d'autres je je faut dire que la faculté des arts puis le dépendamment de théâtre en particulier département des des arts visuels je pense qui se parlaient plus parce que c'est c'est à cause de la nature des des des cours tout ça mais nous autres moi moi j'étais vraiment dans un une place dans l'université on était vraiment très très centré sur des faits français puis ça se passait pas mal entre nous autres fait que moi et peut-être dans d'autres facultés de médecine ou ou avocat le légal les droits le droit le droit il y a peut-être plus de plus d'échanges tout ça mais moi en tout cas moi dans dans dans mon souvenir c'était assez séparé.
JA : ok, les anglophones et les francophones se fréquentaient ils dans les années 1970
JMD : Comme je viens de dire pas beaucoup temps en temps faut dire faut tu comprends juste que moi ma mère est une anglophone ma mère elle vient de de la Nouvelle-Écosse fait que moi je suis parfaitement entre guillemets tu sais un vrai bilingual du du côté de l'Ontario tu sais de tout ça fait que moi je j'avais des amis anglophones en dehors mais pendant les années d'université cette période-là mes amis anglophones est commun ailleurs dans le monde tu sais il était puis voilà fait que c'est une période où j'ai vraiment c'est vraiment ça a été ça a été plus des années francophones.
JA : Ok, prochaine question c'est; nous utilisons le terme culture de leur fête pour faire référence aux activités sociales en dehors de la salle de classe comment décrivez-vous la culture de la fête sur le campus de l'université d’Ottawa au cours des années 70?
JMD : Ben écoutez il y avait c'était assez c'était il y a je me souviens d'activités de danse de concert depuis des des affaires comme ça qui se passaient sur le campus mais j'ai pas été j'ai pas été j'étais pas très comme quand je dis-moi j'étais pas très party avec les autres facultés des autres affaires on se dit le théâtre c'est comme c'est comme rentrer en c'est comme rentrer au monastère mais nous autres on faisait le party en nous autres les les tu sais des des des parties de première des parties de dernière de show puis il disait on changeait de show puis tu sais puis il y avait il y avait beaucoup de beaucoup de c'était c'était moi j'ai un j'ai un grand souvenir de d'avoir passé beaucoup de temps à à à danser à chanter à supporter toute le toute cette c'est ça les parties ce que je fais plus je suis trop vieux mais ce que c'est quand j'étais quand j'étais plus jeune fait que c'est ça sur le campus nous autres c'était vraiment des des des fêtes de théâtre de ce monde-là puis en dehors de ça quelques activités c'est puis yeah that’s it là que des il y a un titre c'était pas c'était pas c'était pas comme dans les dans les films américains it wasn’t as crazy as that those frat parties que tu vois dans c'est films I don’t remember those.
JA : comme est-ce que vous voyez une différence entre comme votre génération puis la note à cause je trouve que comme les parties que notre génération a sont vraiment comme hors contrôle comme c'est vrai vous avez vu mais la panda Game l'année passée il y a des gens qui ont ce l'année passée ou l'année d'avant y a des gens qui ont comme viré des chars à l'envers puis comme je sais pas si ça a été quelque chose que je pense pas que votre génération aurait faite ça du tout donc comme je trouve qu'il y a une différence.
JMD : non il y a il y avait pas cette ces débordements là qu'on voit qu'on voit plus souvent aujourd'hui ou dans tu sais dans d'autres d'autres j’ai pas un souvenir de de de de de cette de de de ces de cette nature là faut dire oui we got Crazy tu sais y avait oui oui oui yeah we got stoned, we got crazy mais il n'y avait pas c'était sa versait pas dans Cela dit encore là euh euhm euh je n'ai pas surpris je n'ai pas surpris d'apprendre qui avait des euh des gens qui qui euh raconteraient des des des cas d'harcèlement ou de je c'était plus ce côté sombre là je pense distant certainement mais était encore plus tabou que qu'aujourd'hui tant mieux que ça se que ça que qu'on qu'on l'accepte plus aujourd'hui mais par rapport à ce que tu dis à propos des des fêtes qui virent yeah yeah, mais tu sais des des des concours de boissons that was all il y avait il y avait pas la mode des shooters encore là ça c'est venu plus tard mais c'était pareil nous autres c'est pas des shooters c'était des bouteilles de vodka mais.
JA : Ouais donc il y a quand même une différence entre le temps
JMD : Je pense je je pense que je pense qu'on peut dire ça oui définitivement
JA : Ouin, parfait donc que pensait le corps étudiant de la guerre du Vietnam?
JMD : Ah Ben je pense que le le le mouvement moi tu vois moi je suis en s'en est 73 et 74 faut qu'on on s'en vient vers la fin Nixon est au pouvoir Nixon est en train de négocier la sortie des de l'armée américaine Sigon for j'ai vérifié mes dates il y a ce que je suis avec mais je sais pas exactement exactement quand est-ce que la ça avait été repris par les les gens du Nord mais c'est en 75 fait que moi j'arrive moi moi toute ma jeunesse à partir de quand je commence à à regarder la télévision ça c'est ça c'est c'est par rapport à la question à propos de la culture télévisuelle tout ça on n'a pas parlé de spécifiquement des des nouvelles mais moi ça fait partie de ma politisation de de tout ça tu sais moi je suis moi moi je je je je je j'ai juste j'ai juste 6 ans quand Kennedy est assassiné en 63 mais on avait une TV puis j'ai comme un souvenir vague d'avoir vu ces images là qui sont maintenant dans les archives sont des grandes archives et le le le quand quand quand le le gars de la mafia va va porter aswell quantique moi j'ai j'ai entre guillemets c'était les les nouvelles du soir-là tu sais que ça arrivait et à travers toutes ces années-là il y a les tu sais toute toute la montée de du de évidemment de la la les la la lutte des droits civiques des afro-américains comme on appelait des noirs des qu'on appelait negros c'était leur leur leur association le le grandes associations qui qui fait que Martin Luther King moi j'ai vu ça à la TV moi la marche en Selma j'ai vu ça à TV les les manifestations qui se sont réprimées par des des policiers blancs avec des des chiens contre les grands marchés dans le sud des États-Unis j'ai vu tu sais le le le c'est le les les les étudiants se faire cracher dessus parce qu'ils vont dans les écoles noir tu sais ça ça fait partie de ma de de de de de ma jeunesse je voyais tout ça ça se passait au sud et au sud de la frontière mais c'était certainement toujours dans les nouvelles chez nous et à travers ça évidemment il y a la guerre du Vietnam puis les images toutes les images de la guerre du Vietnam qui vont commencer à fait que la chute de bienne bienne bienne les la chute des des des français ça je m'en souviens pas trop trop mais je pense que c'est ça en est un ça en est 2 que j'étais trop jeune mais la montée de de quand les Américains arrivent et prennent de plus en plus de place puis on voit de plus en plus de soldats puis là tout ça 66,67,68 je me souviens des des des des présentations de de LBJ Johnson qui explique pourquoi ce qu'ils vont bombarder le Cambodge that was live on TV, c'est toute cette histoire là de la guerre du Vietnam je le suis et donc je suis aussi le toute le mouvement anti-guerre pro paix qui monte les manifs tout ça tu sais ce qu on veut dire on parle beaucoup de la ou en tu sais on parle c'est à cause de Trump puis à cause de des événements récents aux États-Unis on parle beaucoup de la violence des manifestations depuis 5 6 tu sais donc aux États-Unis que c'est un moment violent et man retourne retourne dans les archives Watts in 67’ Detroit en 68 les les les les les centres-villes brûlaient là tu sais ce qu'on ce qu'on voit pas tu sais il est comme somebody gets killed and it’s like oh my god aujourd'hui mais dans ce temps-là les centres-villes brûlaient il y avait plein de monde qui étaient tués sur les dans les manifs dans les manifestations in the riots in the fait que où est-ce que je m'en vais avec ça j'allais dans le dans juste le côté que ça bardait beaucoup tu sais c'était très c'était c'est très très très présent dans même si je sais moi j'avais juste 15 tu sais j'avais 13, 13, 14 ans non j’avais 12,11,12 ans puis je voyais ça je fais que j'ai suivi toute cette affaire là de la la montée de des militants anti-guerre de du Vietnam fait que je pense quand qu'on arrive en s'en et 73 et 74 on est en pleine tu sais ça ça c'est un mal au top de tout ça fait que réponse à ta question très longue mais mais oui on était au courant et on était il y avait beaucoup de gens dans la contre-culture qui appuyaient des des militants anti guerre du Vietnam sans oublier il y avait aussi les les Américains qui s'enfuyaient des du draft de draft dodgers est-ce que tu es au courant de ça? ça te dit tu quelque chose si je te dis ça?
JA : Non
JMD : si je te dis ça c'est les Pascal à l'époque hein aux États-Unis il y avait the draft c'est à dire que tout le monde qui était était sujet devait entrer dans l'armée les jeunes hommes à partir de 18 ou 19 ans je me souviens plus devait s'enregistrer pour le draft the draft c'était comme un il choisissait au hasard un paquet de un paquet de noms et tu devais te présenter tu devais faire partie tu devais passer 2,3 ans dans l'armée et tu et si t'étais si t'étais choisi si tu tu devais aller à la guerre si tu sais que c'était fait que il y a eu beaucoup de les jeunes américains qui étaient contre la guerre ou un certain nombre de de jeunes américains qui aussitôt que y arrivaient à l'âge où il pouvait être they could get drafted pourrait être enregistrée dans l'armée il traversait la frontière puis il venait s'en des États-Unis au Canada au Canada à cette époque là on ne les renvoyait pas en aux États-Unis même s'ils étaient des des des fugitifs de la justice américaine on les renvoyait pas parce que le Canada était contre la le Canada avait une position plus neutre à ce moment-là par rapport à la guerre du Vietnam ça fait qu'on les renvoyait pas fait qu'il y a eu plein plein de draft dodgers sont allés surtout sont allés beaucoup à Vancouver dans les grandes villes, Vancouver, Toronto, Montréal il y a eu beaucoup de draft fait il y avait toute ce toutes ces gens-là qui nourrissaient la qui pouvaient parler de la de la des des manifestations contre la guerre du Vietnam il y avait tout un réseau pour les aider il y avait il y avait des il y avait des des gens des canadiens qui les rencontraient à la frontière ou qui traversaient qui allaient les chercher en auto puis les ramener par la frontière pour les pour les sortir de des États-Unis il y avait tout un réseau qui arrivait il y avait du monde qui les recevait chez eux tu sais des des des réfugiés c'est des c'était des réfugiés politiques voilà avec un petit cours d'histoire, je vien de te donne un cours d'histoire.
JA : Je ne le savais pas
JMD : Les draft dodgers, okay.
JA : Ouin je ne le savait pas donc c’est intéressant que je ne savais pas qu'il y avait des gens qui s'enfuient de les États-Unis puis tout ça so, c’est bon à savoir
JMD : Haha okay
JA : Prochaine question c’est dans les années 1960 les artistes du rock and roll ont encouragé diverses formes de protestation donc vos parents considéraient ils le rock and roll comme un mouvement de rébellion ou comme une simple forme de musique populaire?
JMD : Oh non non non je veux dire moi j'ai j'ai j'ai je suis vraiment de la mes parents sur la génération du Big Bang des des Big Bang puis de du jazz Ben du jazz du Big band swing tu sais Bing crosby Frank Sinatra tous des gens que j'adore écouter des gens que j'adore écouter aujourd'hui mais les mais les non aux autres le rock c’était the Beatles what what was that? Ah y’on des cheveux long oh my god on les garde aujourd'hui on en croit pas a mais oui oui il était il était assis en vous ils m'ont laissé écouter ce que je voulais puis tu sais y a pas c'était pas si pire mon mais pour les autres je sais pas il voyaient ça tellement comme la rébellion que ouais c'est pas c'est pas politisé pour les autres je dirais pas que c'est la politisé c'était des jeunes qui étaient qui étaient un peu fous puis qui faisaient des affaires un peu folles puis mais c'est c'est qu'il prenait pas ça très très au sérieux je te dirais.
JA : Okay.
JMD : Juste ajouter il n’était pas scandalisé par les par les mouvements de bassin de Elvis Presley comme les gens du Sud des États-Unis qui qui viennent censurer il était mon mes parents ils ont jamais été là là à ce point-là.
JA : ouais je comprends quoi vous voulez dire c’était pas la même chose que on voit plus comme aux États là.
JMD : Ouais c’est sa the religious right, the religious right ce qu'on appelle qu'on connaît ou bien aujourd'hui qu'on voit aujourd'hui qu'on disait c'est ça existait déjà et c'était déjà un mouvement qui voulait censurer la jeunesse qui voulait censurer les paroles qui voulait censurer tout ce qui est qu'eux autres considéraient comme ça existait déjà
JA : Okay, prochaine question certaines voies de la culture des jeunes des années 1970 encouragée ou encourageaient la prise de drogue récréative dans quelle mesure les drogues récréatives étaient-ils disponibles sur le campus dans les années 70?
JMD : Ah Ben lui était complètement disponible comme comme complètement disponible de du du tout le monde connaissait quelqu'un tout le monde connaissait pusher tout le monde avait son pusher ou connaissait un pusher puis il y avait toutes les toute la panoplie de oui c'est c'est c'est surtout veut dire tu sais tout ça ça commence plus plus dans les années 60 toute la la culture tu sais la culture de la surtout du pot de marijuana tout ça le hash tout ça c'est ça c'est surtout dans les années 60 que ça c'est devenu euh que ça s'est popularisé mais que moi moi je dirais que ça s'est blanchi c'est-à-dire c'était réservé pendant plusieurs pendant plusieurs décennies c'était c'était on on gardait ça dans les ghettos hein il y avait il y avait une il y avait une y avait la culture la drogue qu'on connaissait chez le musicien jazz des fois plus beaucoup plus forte par de l'héroïne on parle du smack chez les musiciens jazz ces années 50/60 bien dans les années 60 là ça se popularise, sas sort des ghettos pour le pot devient qui qui avait toujours été connu dit il y a des il y a des vieilles chansons à propos du cocaïne qui date des années 20 fait que c'est pas c'est pas c'est inconnu c'est un mais c'est un peu c'est un peu juste à une élite des gens qui avaient de l'argent il y avait mais là des années 60 waouh là ça là c'est parti c'est parti on ils ont tout le monde moi je moi je me C'est d'ailleurs il semblait y en avait plus à l'école secondaire qu’à l’université mais ça c'est dans mon souvenir.
JA : j'assume c'était moins dangereux que ça l'est aujourd'hui avec toutes les variantes
JMD : Oui oui oui évidemment je pense qu'on parle de d'autres d'autres choses quand on parle de crack cocaïne puis qu'on parle de de de de toutes les produits chimiques tout ça c'est il y a une autre une autre niveau-là puis il y a les évidemment le fentanyl puis là c'est tout ce qu'on les opiodes toute cette gamme là mais à l'époque il y avait évidemment il y avait tout ce qui s'appelle pot et et et et de de cette de cette variante là il y avait la cocaïne il y avait de l'héroïne qui était qui était disponible sur le marché il y avait d'autres il y avait ce qu'on appelait des speeds mais anyway and uh c'est c'était clairement moins moins dangereux je pense je pense que je pense qu'on peut-on peut dire ça.
JA : c'est c'est juste comme je dis pas que je voudrais faire des drogues mais c'est de valeur que comme si je voudrais y a comme c'est pas la même chose qu'à l'époque comme comme dans les 70 tu sais les gens pouvaient juste faire ça puis c'était plus comme ça va pas comme la grosse chance qui a du fentanyl dedans ou c’est laced avec quelque chose que tu peux mourir puis c'est juste comme
JMD : Non non non non
JA : C’est juste comme une complètement différente histoire aujourd’hui que je trouve vraiment triste parceque il y a des gens que en otage c'est ça on veut expérience hier mais on expérience puis là ici il y a des conséquences très graves comme
JMD : beaucoup plus grave beaucoup oui oui oui les choses c'est clair clac que c'était moins dans le il y a il y avait des histoires de tu sais pour gagner plus d'argent la criminalité c'est la criminalité tu sais mais mais clairement c'est beaucoup moins dangereux et évidemment il y a le je peux vous dire la la la la c'est c'est l'épidémie de opioïdes tout ça qui va commencer plus dans les années même 90 début 2000 que il y a le il y a il y a il y a ça qui arrive vraiment sur le marché ou légal et il illégal sa c’est
JA : ouais aussi ouais ce n’est pas rapport avec Ben comme c'est pas une question dans l'entrevue mais moi je me pose la question est-ce que vous avez remarqué comme beaucoup des gens sur les rues comme qui aujourd'hui comme avec des aiguilles puis des choses comme ça?
JMD : Oh non, non non non non non non non non non non non ça c'est ça c'est extrêmement choquant veut dire pour moi clairement mais non non non il y avait pas de la il y avait il y a toujours eu des des des itinérants des gens dans la rue mais c'était vous dirons moi moi j'ai vu le quand j'ai vu quand on a fermé les institutions psychiatrique et pour cause on ça ça ça a aidé beaucoup beaucoup de gens de les sortir de ces institutions là pour pouvoir s’auto guérir guérir tu sais il y a toutes sortes de bonnes raisons pourquoi ce qu'on a fermé ce qu'on appelait dans le temps les asiles ce qui est ce qui est sûr par exemple c'est que les gouvernements n'ont pas pris leur pleine responsabilité en main pour s'assurer que les gens qu'on sortait des institutions se retrouvent pas dans la rue en en état en en situation d'itinérance fait que moi j'ai vu tout d'un coup le il y avait toujours tu sais il y a toujours eu ce que nous autres on appelait tu sais le robineux le bum, l'alcoolique tu sais qui te panhadling tu sais au coin de la rue il y en avait un c'était c'était très mais je puis je pense qu'on parle des années fin 90 tout d'un coup on ferme les institutions on ferme les éditions les asiles ce qu'on appelait les asiles fait que là il y a plein de monde qui ont des problèmes de santé mentale qui vont se retrouver dans la communauté et qui vont tomber entre les mailles du filet et qui vont se retrouver dans la rue et qui vont ensuite ça s'est détérioré c'est c'est c'est très très choquant je pense c'est certainement choquant pour vous autres pour toi pour vous mais c'est très choquant pour ma génération de voir ça s'accélérer à ce point ci c'est moi je passe toutes les parce que je le suis à Val-des-monts à Perkins mais quand je rentre à Hull Gatineau je vois le ruisseau il y a toutes les tentes le village de tentes je sais pas si t'en a entendu parler ou t'as vu des photos. Du village de tentes proche de de de l'aréna à Hull en tout cas il y a c'est un village y’a comme 30 40 tente du monde qui vit dans le tente, on est au mois de novembre ça pas de bon sens c'est vraiment puis moi je je travaille beaucoup à la nouvelle scène ça c'est sûr King Edward proche de Murray en face ou de biais avec le avec de good sheperd puis tu sais c'est surtout euh pas tu sais dans le bytown je sais pas si t'as passé récemment c'est là c'est là là c'est là c'est it’s like fucking poor people central, it’s like sa pas de bon sens. Le nombre de parce que moi je vois ça je vois ça augmenter depuis des années c'est assez vraiment très très très très choquant
JA : C’est ca sa fait pas une bonne expérience sur campus non plus parce que c'est juste ça que c'est juste ce que je vois comme
JMD : Oui
JA : Et je juste c'est pas beau à voir
JMD : non mais non mais non c'est triste et c'est c'est c'est c'est moi j'ai pas seulement mentionné les les gens avec les aiguilles veut dire j'étais en voiture demain Montréal chemin Montréal coin juste juste au pont jusqu'au pont cummings qui traverse vers Ottawa tu sais d'être là devant il y a quelqu'un d'assis dans le bus stop qui y a un policier qui est-il y a une voiture de police de l'autre bord puis tu sais-je me retourne de bord puis je la c'est une jeune femme d'une trentaine d'années je dirais c'est quoi est en train de se piquer de en pleine journée en pleine rue tu sais-je fais where the hell am I c'est quoi voyons c'est c'est c'est que mais oui où est-ce que je suis dansé comme Jean chrétien qui dans dans le plus meilleur dans le plus meilleur pays du monde tu sais hein quoi au Canada à Ottawa puis y a pas de y a pas moyen de pas de cacher ça de d'aider le bon d'aider on a changé la situation fait que voilà je fais que je j'en pactise avec toi pour que je comprends que tu sois choqué par ça
JA : Je voulais juste voire ta réponse
JMD : Sudbury, Sudbury is so awful, le centre-ville de Sudbury, je sais pas si tu as été la récemment
JA : Oui oui
JMD : Oh my god juste en dessous du pont là des au-dessus de à côté de la voie ferrée c'est c'est terrible, en tous cas c’est ben ben triste.
JA: Okay, Là on passe à la deuxième section puis c'est l'expérience féminine
JMD: Oui
JA: il y a un petit paragraphe qui dit; les historiens de la culture ont beaucoup écrit sur ce qu'il appelle le féministe de la deuxième vague à savoir que du mouvement de la contre-culture du début des années 1970 on cherchait à briser les parieurs entre les sexes cet argument résume-t-il avec votre expérience sur le campus de l'université Ottawa au début des années 70?
JMD: Oh yeah, absolument absolument c'est on veut dire moi je suis les années 70 toutes toutes mes toutes mes amies eux sont sont très vocales très féministes et c'est c'est c'est moi je je je j'appuie j'appuyais j'appuie j'ai j'ai je mais c'est clair toute toute la gang je les vois toutes Maureen, Penny Nikki toutes les les anglos mais aussi les Franco là j'ai j'ai avec elle sur un projet feminist cabaret, it was wild it was great et c'était oui absolument et c'est en plein la oui c'est c'est clairement identifié à à la 2e vague qui avait qui évidemment avait commencé avec Simone de Beauvoir peu après la on peut appeler la 2e la la 2e guerre mondiale mais qui avait c'était accéléré dans dans les campus pendant les années 60 Women's lib you know the burning of the broth y en a il y avait il y avait toute ce phénomène là mais rendu dans les années 70 c'était c'était encré chez des des chez les jeunes femmes qui étaient à à l'université qui étaient en plein là-dedans fait que oui ça correspond à mon expérience.
JA : Ben that’s good. Dans vos propres mots que signifie signifiait le féminisme au Canada au début des années 70?
JMD : Euh, euh que signifiait et égalité égalité dans le sens de égalité des chances égalité des opportunités il y avait des gens ont commencé à parler évidemment de de de de de de de c'est que les les les femmes devaient être payées autant que les hommes tu sais y avait tout ça les l'écart entre les les les salaires étaient déjà fous ils étaient encore comme ça fait que ça c'était un gros débat ah et évidemment le le contrôle de de leur corps le contrôle de leur corps c'est pour moi c'est clair je veux dire on est Morgan Tyler c'est quand when when c'est quand le c'est Morgan tTyler c'est dans les années j'ai pas le tu sais de qui je parle quand je fais Morgan Tyler? Ok ça c'est le procès qu'ont un médecin Henry Morgan polar Montréal qui avait une clinique de il y apportait des femmes c'était illégal il a été arrêté il a été emmené en cours le jury là ne l'a pas condamné on le ramena à court le jury n'a pas condamné ça et c'est son cas qui s'est rendu à la Cour suprême et qui va qui va faire que les les juges font écoutez les les les politiciens faut vous réglez ça nous autres on peut pas on peut pas le condamner on peut pas là la loi est anticonstitutionnelle la loi est injuste entre guillemets ce qui fait que ça va être son cas qui va qui va faire que la l'avortement va être dans le pas là à vérifier légaliser pour légaliser parce que c'était pas c'était pas écrit que c'est je sais même pas c'est c'est vraiment l'écrit que c'est les légal mais décriminaliser en tout cas que les que les fait que les femmes avaient accès à l'avortement avaient le droit de fait que c'est son cas ça arrive dans ces années-là fait que c'est clair que ça c'est un ça c'est un gros gros ça fait partie de l'agenda féministe et encore là moi c'est comme ça que je décrirais la le féminisme de ces années-là l'égalité le droit ou le contrôle de son corps.
JA : C'est intéressant à cause c’est une différentes vies mais c'est pas différent à cause du encore l'avortement qui est en question mais peut-être pas au Canada mais
JMD : oui mais tant attends Polièvre prenne le pouvoir well see about that écoute c'est déjà tu sais y a pas de clinique il y a il y a il y a juste une clinique en il y a pas de clinique à l'île du prince-Édouard avec les femmes sont obligées d'aller en Nouvelle-Écosse et je pense que il y a juste une clinique à Moncton dans tout le Nouveau-Brunswick fait que y en a en Alberta sont en train de de fermer les cliniques et tout ça non non non il écoute c'est get out there get out there get on the streets, faut faut manifester pour les amener la, faut faut, on n’a pas gagner je me permet de dire ont, ont n’a pas gagner encore completement ce droit là c’est c’est pas tout à faite gagner en tout cas.
JA : les distinctions entre les sexes étaient plus prononcées dans les années 70 qu'aujourd'hui en quoi le fait d'être une femme se traduit-
JMD : Ah je suis pas nécessairement d'accord avec ça mais vas-y continue
JA : en quoi le fait d'être une femme cette tradition-il par un traitement et des attentes différentes de ceux des étudiants masculins dans les salles de classe où l'on d'événements sociaux?
JMD : écoute c'est d'amis était tellement tellement fumé mais le il était c'était je pense que c'est c'est c'est vrai qu institutionnellement ou traditionnellement puis c'est encore vrai dans les années 70 mais c'est de ça ça marche et ça changeait au cours des de de de la fin des années 60 début 70 je pense qu'il y avait encore là faut faut vérifier mais je pense qu'il y a encore des des barrières les mêmes barrières qu'on peut qu'on peut encore voir un peu aujourd'hui même si ça s'est terminé visé mais les barèmes barrières pour les facultés de sciences à ce moment-là je pense je pense c'est une les le médical était commencé à bouger je pense que le droit commençait à bouger mais c'était moins fait qu'il y avait il y avait encore des barrières pour les les les possibilités pour les femmes dans les tu sais mais c'est en train de tomber vraiment vraiment très très rapidement c'est en train de de de en tout cas c'était ma perception c'est dans mon souvenir ce que ce j'ai réagi à ton introduction parce que les la différence entre les hommes et les femmes était plus marquée que je fais I don’t know I’m looking around, les le la sexualisation de la mode le tu sais des des sur ce que ce qu'on dit sur section la mode les les les dans les rues les la violence envers des envers les femmes là tu sais il y a il y a plein de choses qui que que je je remettrais en question ton introduction puis j'aimerais voir des statistiques là-dessus
JA : C’est pas moi qui la faite là
JMD : Ah Ben écoute ça je oui oui mais je je je je suis euh je suis c'est le la mode la mode unisexe c'était c'était c'était ça ça je sais pas quand l'unisexe c'était assez c'était assez am mode des années 60 ça partie ça disparu mais mais c'est une différence là c'est je suis pas je pense aujourd'hui je je vois encore beaucoup de beaucoup de sexisme dans les attitudes dans la mode dans le encore en politique encore en tu sais il y a des y a des c'est pas c'est pas ce que je ce que je veux juste dire c'est que c'est pas gagné puis c'est c'était je pense ça ce que ton introduction ça fonctionne très bien si tu parles des années 50 si tu parles même des années 60 mais à partir de la mi à partir des des de quand la vague féministe commence qu'on a on parle spécifiquement d'un campus universitaire dans les 70 évidemment faut écoute faut évidemment parler aux femmes pour avoir le faut avoir la la réponse des des étudiants de cette époque-là voici elle comment ce qui elle elle percevait à anyway voilà
JA : La dernière question pour cette section la c'est; dans les années 70 il y avait-il des programmes des départements des clubs de l'université où les femmes étaient moins présentes et moins acceptés?
JMD : Moi j'ai pas fait partie beaucoup de clubs puis de mais je vois pas sûrement tu sais-je sûrement qu'il y avait des des on peut sortir du sans doute des exemples où il y avait des mais de de ségrégation ça je pense ça c'était fini ca y avait pas de the boys club strictly boys club, il y a même pas de ça me semble moi j'ai ça j'ai pas de souvenir tu sais les c'était Fini le temps des tavernes pour hommes seulement des des des des des hôtels les dames bienvenues je vois c'est c'est je sais pas si tu ça mais il y avait pendant au Québec en tout cas je pense en Ontario aussi il y avait des des sections dans les bars où c'était les femmes y avaient pas le droit il y avait pas le droit de rentrer
JA : Vraiment
JMD : oui on regarde regarde surprise j'aime ça faut prendre la photo de tes yeux hein ben oui bein oui il y avait oui c'était pour les hommes les ce qu'on appelait les tavernes à l'époque c'était strictement mort mais il y avait des salles où on on s'était écrit bienvenue aux dames d'affiches à Montréal ils ont gardé ça fait un peu rétro bienvenue aux dames ça a été changé ça est une loi qui a été changée je le sais pas quel quelles années mais je je m'en souviens quand ça quand ça a changé
JA : Ouin je ne savais pas sa, j’ai appris beaucoup de choses aujourd’hui haha
JMD : Bon ben c’est bon.
JA : Je me sens plus connaissante là
JMD : Okay c’est bien
JA : Okay donc la on a un autre question qui se comme pose plus sur l'idéologie puis les différences générationnelles les historiens ont beaucoup écrit sur ce qu'ils appellent la révolution de la contre-culture c'est-à-dire que votre génération s'est rebellée contre les valeurs de la génération de vos parents dans quelle mesure les membres de votre cercle social considéraient qu'ils devait se mobiliser pour une société plus juste et un monde meilleur?
JMD : Beaucoup ne disent faut dire que tu sais encore là je suis-je suis dans la faculté des arts je suis avec le théâtre nous autres on se questionne beaucoup pendant toute cette période c'est quoi le rôle du théâtre c'est quoi le rôle des arts dans la société on est très perméables on on entend je veux dire c'est ça fait ça fait beaucoup beaucoup beaucoup partie de notre de des questions qu'on se pose on est très assez politisés moi je vais le devenir encore plus après mais dans dès tu sais il y a il y a toutes sortes il y a la contre-culture nord-américaine qui va qui va s'animer tu sais fait de tout ce qui est pop, la culture populaire la musique rock, sex drugs and rock and roll tu sais tout ce que ça implique comme changement de mœurs par rapport à une société nos parents qui sont nés dans les années 20 qui ont grandi dans les années 40 puis pendant la 2e guerre mondiale tout de suite après eux autres il y avait beaucoup de tabous par rapport à plein de choses il y avait beaucoup de choses on parlait pas de ça on parlait on se parlait certainement pas de sex, on parlait pas de tu sais drugs did not exist, lots of alcohol though, mais drugs did not exist, puis qon est très leur c'est moi qui va caricaturer leur génération mais on était très succès social, money matérialiste c'est très axé sur ces valeurs là puis avec plein de tabous la contre-culture des années 60 it’s you know with those with those swinging hips, Elvis Presley and his swinging hips and, la révolution sexuelle, la pilule qui arrive au début des années 60 la contraception les la libéralisation de la sexualité le rock and roll all that and drugs fait que oui on est-il y a comme une période côté rébellion contre la société un peu qu'on qu'on qu'on voit comme un peu prude un peu tu sais sage de nos parents et aussitôt qu'on gratte un petit peu qu'on fait un peu d'histoire on apprend que Oh my god they were just as naughty mais autrement mais il y a tout ça les années 60 c'est la it’s the baby boom c’est it’s the baby boom, c’est toute la generation, were taking were taking it over, were were on est et on est plus on est d'avant on est plus de monde plus de jeunes on a on a on a plus d'argent on a plus d'éducation on tu sais tout ça arrive et que nous autres les parents là vous connaissez rien puis on fait qu'il y a toute cette rébellion-là mas assez vite ça va devenir très politique fait qu'il voir la contre la guerre du Vietnam contre les institutions were all against the man, the man sa l'expression qui veut dire the Man c'est c'est le pouvoir c'est le capitalisme c'est le c'est de boss, the man c'est le système, the system’s wrong tu sais on est toutes on devient très politique pour ça ça ça va devenir de plus en plus violent il y a de Black civil rights movement ce qui va devenir de plusieurs qui s'en va vers les Black Panthers il y a le y a le y a les les révolutions sur les campus universitaires de 68, 68 à Paris 68 à Montréal qui va être de et et les les the Big protest King Sate, ils ont tiré sur les étudiants qui manifestent contre la la guerre du Vietnam c'est tout ça se passe tout en en 68 69 it gets you really rough, fait que tu sais oui on est on est on est là-dedans et ça ça va devenir ça ça va on va identifier ça ça ça va devenir ce que ce que tes profs tes historiens appellent la contre-culture on est contre la culture des des précédents puis on on pis c'est très politique au Canada français the big thing of course c’est le mouvement indépendantiste au Québec qui va nationaliste au Québec puis qui va se solder avec la montée du FLQ les bombes les bombes qui sautent à Montréal les bombes qui sautent sites Ottawa et les les qui va cumuler avec la crise d'octobre, octobre 66 moi j'ai 13 ans moi je me souviens moi je me souviens de l'armée dans les rues là Ottawa et avec les avec des fucking machines guns man c’était comme what the fuck, c'était les les chars d'assaut qui rentrait à Montréal mais le fait qu'il y a il y a toute ça se fait qu'il y a toute cette énergie-là politique là tu sais c'est qu'en même temps il y a le contre-culture des États-Unis contre-culture de Paris de France la France y a le mouvement nationaliste québécois qui à ce moment-là est très de gauche très progressiste dire c'est tout du monde qui tu sais qui tu sais veulent veulent veulent la révolution tu sais il y a plein de monde là-dedans ils parlent de révolution, the Black Panthers, the black revolution, it’s like you know like they got guns, Québec il y a il y a des y a des y a des bombes là ça tu sais c'est très très ça fait partie de cette de ce mouvement-là fait que moi quand j'arrive j'ai juste 16/17 ans mais j'arrive dans cette dans cette culture avec toute ma génération fait que nous autres on on parle beaucoup de ça oui fait que short answer oui oui on est très on est très au fait on parle de ça ça fait partie de notre réflexion ça fait partie de ce que on est en train de manifester quand il y a des manifestations on est en train d'écrire des poèmes on est en train de monter des spectacles féministes donc en train de tu sais ça fait beaucoup beaucoup partie de de de ma culture de mes amis.
JA : intéressant, donc dans quelle mesure votre génération pensait elle que les notions de vos parents sur le genre la famille et les relations amoureuses étaient dépassées, on en a parler un peu mais.
JMD : oui oui oui oui Ben ils était très dépassé au niveau de de le qu'on considère on les considérait comme comme prune puis tu sais il était très, ah je suis en train de regarder Doris Day, Rock Hudson, those those old comedies, romantic comedies, à propos de si tu veux avoir des images de c'est quoi la la le fait Google va voir là pillow talk de si ça me revient il a pas des flash fait que Doris Day, the blue eyed blonde American, toutes les jokes un peu un peu sexuels c'est all inuendo puis oh my god c’est très profond que nous autres évidemment on rejette ça ce qui est encore plus drôle c'est que le le star quand je dis Rock Hudson tu sais c'est qui Rock Hudson? Non?
JA : Non
ok c'est he was a big star, and he was like a sex symbol il vous fait c'est parce que dans ce temps-là tu sais bien évidemment il y avait il y avait Marilyn Marilyn Monroe, Doris Day wasn’t a sex symbol she was like the pretty, the next next next door, the nice nice wife the nice girl, Marilyn Munroe was the sex pot, and Rock Hudson was like le mâle super beau gars except of course we found out twenty/thirty years ago he’s gay, il était il était c'était archi connu dans le milieu c'était toute cachée il vivait tu sais it was all in the closet, caché parce qu'il aurait perdu il y avait c'était complètement inacceptable je fais juste réagir parce que mentionné genre dans ton dans ta liste c'est pas genre c'est plus la sexualité l'homosexualité est encore très très très très tabou dans les années 60 c'est plus là mais c'est c'est clairement en train de se dégeler dans les années 70 encore là un peu en parallèle avec le Women's lib t'avais the le Gay libération qui étaient avec qui a eu là tu sais StoneWall ça OK tu vas Google à un moment donné Stonewall tu vois ça c'est une grosse grosse manifestation qui a été réprimée très très violemment à New York, the cops trying to arrest gay, homosexuals in the bath houses in the bars, début des années 60 it’s a landmark moment parce que là les les gays se sont organisées puis ils ont-ils ont manifesté il y a eu des il y a des heurts en tout cas c'est the gay world pre Stonewall and post Stonewall fait que c'était vraiment fait que dans les années 70 on est définitivement post Stonewall c'est en train de bouger c'est en train encore là nous autres on considère que nos parents sont comme complètement dépasser son son pas dans les les gens commencent you know it’s les les c'est c'est c'est la c'est la révolution entre guillemets la révolution sexuelle il y a les gens ont je sais pas si on me remet encore beaucoup en question moi c'est moi qui parle le le l'idée du couple c'est l'idée du couple de la famille ça c'est comme moi éventuellement on va se rendre là mais on on on on on leur pendant qu'on est jeune everything goes c'est le fun mais on je pense pas qu'on est tellement en question la la il y a un petit peu mais pas pas autant que ce qui va être remis en question à partir de la fin des années 80 puis 90 ça c'est ça c'est moins en question
JA : Okay, dans les années 70 quel aspect de la société canadienne considérait on comme la plus déréglée et le plus à corriger?
JMD : Ah okay, Ben évidemment quand on est en on est en c'est la crise la crise du du du Québec entre guillemets de l'indépendance du Québec de la la crise ce qui va devenir la crise constitutionnelle ce qui va tu sais pendant toutes les années 70 c'est écoute ça 70 on commence avec avec le kidnapping de d'un diplomate le Brittanique d'un ministre québécois fait que la violence du mouvement nationaliste québécois qui va tranquillement disparaître au profit de la de la la montée du PQ du du parti québécois de de l'évêque de ce qui va prendre le pouvoir en 76 et on finit la décennie avec le référendum en 80 fait toute cette décennie là le un des des grosses grosses questions c'est l'avenir du pays c'est c'est c'est l'existence même du de du Canada sous quelle forme est-ce qu'il va prendre puis on va vous dire ça va déboucher avec le le le référendum qui va être perdu par le par le par le oui mais qui va être suivi mais là on arrive dans les années 80 il faut être suivi par la la le rapatriement de la Constitution et qui va marquer le nouveau Canada le Canada dans lequel nous autres on vit constitutionnellement dans lequel on vit aujourd'hui fait que toutes toutes les années 70 c'est beaucoup beaucoup ça c'est c'est clair que c'est c'est une des meilleures il y a il y a les les les causes qu'on a mentionné c'est les les l'égalité des femmes l’affaire de l'avortement qui va être qui va se décider dans ces années-là qui va se le droit de ces la la loi Trudeau en 71 je retiens la la loi loti de l'état a pas d'affaire dans le dans les chambres à coucher des des gens ce qui va décriminaliser le les couples homosexuels ça va être un gros changement aussi dans le fait que ça ça avait été changé on le par rapport à ce qui est ce qui nous préoccupe aujourd'hui il y a quelques événements qui nous rappellent la l'injustice par rapport aux autochtones je faudrait que passé un événement en particulier qui s'appelait à restigo c'est sur la frontière avec la le Nouveau-Brunswick mais les tout que tout ce qu'on connaît aujourd'hui tout ce qu'on dit tout ça c'est encore c'est encore inconnu c'est encore pas tabou c'est juste c'est invisible c'est invisible dans notre dans notre conscience tu sais de d'étudiants il y a quelques il y a il y a il y a Marlon Brando qui quand y’a gagné pour the godfather, son Oscar avait refusé de d'y aller et avait envoyé une femme autochtone pour le recevoir pour dénoncer la façon qu'on qu'on traite les autochtones si tu veux checker ça a little anecdote it’s like je me souviens d'avoir vu ça d'avoir fait Oh waouh non je me souviens de ça écoute je suis en train de dire ça je suis en train de me souvenir j'ai il y avait ça cette femme-là qui était arrivée d'avoir entendu parler pour la première fois de wounded knee le massacre de wounded knee si tu connais pas ça c'est un autre un autre fait historique à tu sais que où il y a l'armée l'armée l'armée américaine a massacré des des des des Lakota Dakota dans le dans l'ouest américain fin du c'est un événement horrifique comme massacré à la anyway woman and children horrific d'avoir entendu parler de wounded knee j'ai y avait quand même quelques fait que tu sais, it was the Americans, they were the bad guys, they were the bad guys with the indians, us do we have do we have any who are they un peu ça ça ça ça me ça m'attriste aujourd'hui parce que parce que j'ai beaucoup d'amis autochtones ça fait que je sais que that wasn’t on our radar, gender was part of our agenda c'est dans oui on parle trans mais là ils l'ont évidemment ça c'était pas ça c'était pour c'était pas du tout c'était pas du tout dans notre sur notre radar mais la la cause homosexuelle qui à ce moment-là inclut inclut les les les la cause lesbienne c'est ça je suis utilise les mots qu'on utilisait à l'époque homosexuel lesbiennes ça c'était oui ça c'était dans sur notre radar si on avait des amis avec qui on et on va évidemment la c'est mais c'est très c'est précis là toute toute tout ça dans les années 70 on on est politiquement pro libération si tu veux puis pro anti discriminatoire mais ce qui va vraiment changer la donne pour cette communauté là ça va être le la ce qui s'en vient l'épidémie de sida puis toutes les morts vous dire moi tous les morts moi j'ai j'ai plusieurs j'ai quelques amis qui qui ont été parmi la la première vague des morts au début des années 80, that’s a little later on.
JA : la prochaine question similaire là ça dit juste c'est quelques qui étaient les injustices principales dans les années 70 mais comme je crois qu'on vient me toucher à ça là
JMD : Ouais je pense que oui haha
JA : Ouin c’est sa,
JMD : l'écologie est pas très est là on on y a des on est on est conscient évidemment on parle pas de réchauffement de la planète on parle pas de tu sais mais on est conscient de la pollution la pollution ça ça ça fait partie de c'est sur notre c'est sur notre agenda de revendications de jeunes de jeunes militants il y a hey on arrête de polluer la la terre on n'est pas au courant de on on on on sait pas encore jusqu'à quel point ça ça ça ça que ça soit aussi si on a c'est son é pas au courant que que au fond ça aurait dû être beaucoup plus urgent quand dès ces années-là on aurait pu on aurait pu faire quelque chose de plus mais mais ça ça fait partie des c'est sur l'agenda.
JA : Okay, la dernière question pour comme cette section là c'est avez-vous eu le sentiment que le système politique était démo démocratique équitable et qu'il répondait aux besoins des citoyens ?
JMD : Non tout je aujourd'hui aujourd'hui je sais le nuancerait parce que je nuancerais parce que je vois on voit comment les démocraties sont attaquées de l'Intérieur par des ben certaines certains extrémistes qui qui qui démantèlent qu'on voit on voit ce qui s'est passé en Pologne on voit ce qui s'est passé en Hongrie on voit ce qui s'est passé aux États-Unis on voit ce qui se passe aux États-Unis on tu sais qu'on attaque la démocratie puis que puis que tu sais aujourd'hui aujourd'hui je serais-je je je ferais bien le le la fameuse la citation je sais pas si la connais la citation de de Winston Churchill; liberal democracy is the worst system that exists except all the others c'est c'est c'est c'est pas parfait mais tous les autres sont pires tous les autres tu sais va enlever la voix aux gens fait que mais à l'époque quand je suis jeune je dois l'avouer j'étais beaucoup plus critique de la du système du système de vote du système de démocratique parce que ça laissait le trop de pouvoir à ceux qui étaient pas d'accord avec moi tu sait on on voulait que les choses changent plus et plus rapidement et donc une des raisons pourquoi ça changeait pas aussi rapidement mais parce que le système parlementaire ralenti pour nous autres ça ralentissait ça ralentissait le le cours de l'histoire fait que oui il y avait il y avait un sentiment il y avait il y avait une impatience c'est pour ça que les gars le sais le l'exemple j'étais j'étais j'étais loin d'être d'accord avec les avec les jeunes du FLQ pendant toutes ces années-là c'était ça l'argument de des indépendantistes des jeunes tu sais c'était du monde de 22,23,24 ans eux autres disaient écoute le Québec faut que ça soit indépendant une des raisons pourquoi c'est pas indépendant c'est parce que le le le la démocratie la façon c'est organiser le peuple a pas la possibilité de prendre le pouvoir puis de changer les choses fait que nous autres on va provoquer ce changement là puis fuck la démocratie on pose des bombes puis c'est elles viennent au courant je suis pas d'accord avec ça mais c'était certainement ça faisait partie du discours de beaucoup de monde c'était que c'était injuste et que ça ça ça ralentissait le puis ça ça a donné la trop trop de pouvoir aux riches trop de pouvoir à ceux qui pas trop de pouvoir aux riches puis pas assez à ce que nous autres on appelait qu'on peut toujours appeler le peuple.
JA : Okay la j’ai et une autre question puis après ça des questions puis c'est tout les historiens de la culture ont affirmé que l'introduction de la pilule contraceptive la législation légalisation schiste de l'avortement et la diffusion de l'idée de théologie de l'amour libre on modifie les relations hommes femmes et les pratiques amoureuses au début des années 1970 est-ce que vous êtes d'accord avec cette affirmation?
JMD : absolument d'accord avec cette affirmation là oui oui par rapport à le le toutes les les les les les barrières entre les tu sais en même temps je j'ajouterais j'ajouterais dans la liste les l'éducation mixte c'est à dire tu sais faut pas oublier que c'est au cours des années 60 on va dire moi j'ai été à une école de gars jusque ma 12e année, secondaire 5 ce que non non c'est ça j'ai été j'ai été j'ai été dans un collège classique j'ai été dans une des écoles primaires c'était toutes c'était gars fille c'était séparé les écoles secondaires étaient séparées puis c'est juste là avec les les écoles publiques quelque part dans les années 60 que ça commence à on se retrouve hey y’a des filles dans notre classe Oh mon Dieu qui y’ont notes que nous autres wait a minute, oui c'est c'était tout nouveau ça et et pour les les les filles aussi évidemment le et c'est mais c'est la même chose pour le poste secondaire je pas je veux pas mêler mais le le l'intégration des femmes pis les les tu sais tout ça toute toute toute cette éducation mixte là tout ce mouvement là va à l'encontre d'une d'une culture quasiment de civilisation qui était basée beaucoup sur la séparation des sexes sur la différence entre les sexes tu sais on on fait que oui tout ça arrive tout en même temps puis évidemment le le la pilule avortement le la libération de que tout d'un coup les femmes pouvaient choisir de de procréer ou non d'avoir le d'avoir à pouvoir gérer leur corps de pas être de pas être dépendante ou d'avoir peur de tu sait surtout dans une la libération des de de de s'éloigner de l'église catholique aussi en tout cas pour les Canadiens français ça je pense à aider beaucoup aussi ça libère tout ça fait que c'est ce qui fait que Ah les relations sont beaucoup plus égalitaires peut-être pas toujours mais plus ouverte plus ouais et ça c'est ça a certainement changé les les rapports entre les hommes et les femmes oui beaucoup.
JA : puis à quoi ressemblait et les fréquentations sur comme le campus
JMD : écoute-moi encore là je veux dire moi je travaille je travaille toujours j'étais toujours en équipe avec avec des si j'étais toujours moi je d'ailleurs depuis toujours à cause du métier que je fais je parle le je me je me retrouve toujours en en situation de de de et puis ça a commencé ça a commencé là ça ça commençait à l'école secondaire un peu moins l'école secondaire on t'en concept toute nouveau là les filles les gars hein mais rendu à et juste 16 ans des petits culs j’était un bébé et mais le mais le libido prend de plus en plus de place puis qui fait que les fréquentations à quoi ça ressemble ça c'est c'était plus des plus des les amis puis le t'as un coup dans le party puis là du coup ouais la main glisse puis oui OKOK hi puis there you go puis j'étais j'étais pas parce que j'avais encore là 16,17,18 je vais être beaucoup plus actif je suis actif sexuellement mais beaucoup plus actif sexuellement par la suite en quand je vais être rendu à Québec à ça va être tout d'un coup ça ça va devenir d'autres choses à me de 19 20 dans la vingtaine tout ça mais j'ai eu quand même quelques expériences quand j'étais
JA : Ok puis la dernière question c'est comment que votre génération considère serait-elle la famille et le mariage?
Oh my god Ben moi moi j'ai j'ai j'ai été évidemment c'est très différent de d'autres cultures en ce moment d'ailleurs dans le monde d'autres civilisations d'autres cultures c'est très différent de de ce que c'était pour nos parents jusque-là jusque dans les années 60 70 dans le sens que c'est faut que tu sois écoute fallait que tu sois vierge quand tu te mariais nous dit c'était ça le c'était ça le c'était ça la loi même la loi religieuse mais c'était quasiment ça la loi et c'était la norme et c'était même s'il y avait énormément d'hypocrisie à propos de ça qu'on gratte les commence à poser les vraies questions on regarde les affaires Oh wait a minute Oh Oh holy shit Free Love is invented back in the 1910s mais le mais mais c'est c'était c'est quoi la question puis le mariage fait que oui ça c'était comme l'institution l'institution qui était obligatoire à partir des fin des années 60 certainement 70 ce n'est plus obligatoire on va voir à partir de là le montant de le le nombre de conjoints de faits des gens qui vivent ensemble va augmenter par rapport au monde des gens qui se marient tout le monde décide d'aller moi je me suis jamais marié de ma vie fait que j'ai mais j'ai j'ai eu quelques relations qui ont duré plusieurs années et et éventuellement une fille et qui mais ça plus tard fait qu'il y avait c'est le début de la le le choix de oui ou non se marier devient un vrai choix pas une obligation et le choix de oui ou non avoir des enfants tôt tout de suite devient un choix de plus en plus fait que définitivement c'est pas que les gens sont contre le mariage nécessairement ou contre avoir des enfants mais ça devient plus un choix et le choix de pas en avoir ou de retarder d'en avoir devient normal ça ça fait partie de notre culture de ma génération les gens il y a des gens je connais plusieurs femmes qui ont qui ont maintenant qui ont mon âge qui ont 65/70 qui ont choisi de pas avoir d'enfants j'en connais qui ont choisi d'avoir des enfants plus vieux j'en connais qui ont eu des enfants très jeunes c'est toute ce toute cette toute cette cet éventail de choix là comment ça c'est avec notre génération je pense que ça ça devient vraiment normal d'avoir ces choix là.
JA : Okay c’était la dernière question je vous remercie beaucoup d'avoir fait partie de l'étude puis là je peux arrêter l'enregistrement là pour
JMD : Ça va comme tu veux
JA : Je ne sais pas comment faire ça arrêter là euh oui arrêter l’enregistrement
Jean-Marc Dalpé : Ouais enregistrer transcription
JA : ok parfait donc nous sommes aujourd'hui le 24 octobre 2023 il est 11 h et 2 mon nom c'est Janelle Aubin et je vais interviewer Jean-Marc Dalpé à travers teams en but de recherche sur la vie sur le campus de l'université d’Ottawa au courant des années 70. Donc la question principal c'est que les historiens de la culture ont soutenu que la télévision Hollywood la musique populaire et une culture de consommation axée sur l'automobile ont créé une culture populaire nord-américaine plus intégrée Ottawa était une institution bilingue et nous voulons mieux comprendre comment les anglophones et les francophones étaient liés les uns aux autres.
JMD : Okay, oui oui oui je pense que ça c'est clair que la télévision, la culture populaire américaine est devenu à à partir de la 2e guerre mondiale surtout les années 50 puis après 60 quand moi je suis moi je suis née en 57 tout ça c'est devenu de plus en plus présent dans la vie des des gens puis ça ça a une espèce de hégémonie de la la culture tu sais la là ça ça ça prend de plus en plus de place à travers toutes ces années-là la télévision c'est une grosse un gros gros grosse affaire qui est arrivée parce que y avait pas ça ça ça arrive quand moi je suis moi je me souviens de la de la la vieille TV en noir et blanc au milieu du salon c'est tout nouveau tout ça ça et on avait a Ottawa notamment on avait mais il y avait il y avait CTV CBC puis Radio-Canada je pense c'est c'est tout ce qu'il y avait comme comme comme poste qu'on pouvait avoir avec nos antennes bougeait comme ça là ça va c'est bon puis on regarde toute cette culture là est arrivée certainement certainement en masse Cela dit de jusque dans encore des années 70 les il y a quand même une grosse il y a il y a il y a quand même plus de de différence peut-être entre la culture populaire américaine canadienne anglaise et canadienne-française francophone ouais il y a pour ce qui est de l'université comme tel les on était beaucoup plus je pense en plus aujourd'hui fait que je peux pas en parler mais on était clairement plus plus indépendant les les uns des autres moi dans le moi dans le dans le département de théâtre faculté des arts littérature tout ça on avait on avait très très peu de contact avec avec les étudiants anglophones en général même que nous autres donc moi je me souviens j'ai été une des premières classes à faire un projet avec les anglos on avait on avait on avait fait un cabaret un cabaret puis on avait avec les francophones que les anglophones qui ont travaillé ensemble et que c'était un des premiers projets où il y avait une collaboration où on faisait quelque chose ensemble et fait que voilà c'était c'était pas ouias ouias y avait il y avait il y avait quand même des des il y avait il y avait des contacts mais il y avait beaucoup moins de contacts je pense qu'aujourd'hui voilà.
JA : Ben aujourd'hui comme moi je suis dans le programme bilingue donc ils ont fait je sais pas s'il y avait à votre temps mais le programme bilingue donc je prends des cours avec les anglophones so je peux rencontrer des anglophones puis des francophones ça c'est plus intégré je trouve que ce que tu disais là.
JMD : oui mais c'est je connais pas les je pense ça va d'une d'une faculté à l'autre et des départements
JA : Oui
JMD : et des je pense que encore aujourd'hui le le cours de théâtre je crois pas qu'il y ait beaucoup de cours de théâtre qui soit en formule bilingue là tu sais sa sa ferait pas de sense.
JA : Oui, oui, parfait, donc la prochaine question c'est il y avait moins d'appareils électroniques dans la société société canadienne des années 1970 comment était structurée votre temps libre ou que faisaient les étudiants de l'université d'ottawa pour s'amuser dans les années 1970
JMD : Oh on se parlait à il y avait pas de non certainement il y avait zéro zéro appareil dit tout ça ça c'était ça c'est clair clair il y avait il y avait au niveau au niveau médias ce qui existait évidemment c'est bon à part la télé la radio il y avait on allait je je pense en tout cas on allait beaucoup au cinéma en tout cas c'est un souvenir que j'avais il y avait les il y avait les parties puis les puis puis les danses les toutes sortes d'activités de sociales comme ça mais l'autre l'autre moi c’est parce que surtout à Ottawa moi c'est surtout les ces années-là j'allais souvent souvent au Town cinéma ce qui est qui a qui était à l'époque sur beechwood tu vien pas d'ottawa fait que peut-être ça te dit rien mais sur beechwood c'est juste à vanier ou juste l'autre bord proche de vanier c'était là qui était le le temps c'était un cinéma de répertoire c'est on déménagé c'est devenu le bytown qui est sur rideau maintenant mais qui est pas pas tout à fait pareil nous autres à l'époque ce cinéma là c'était incroyable quand j'y repense je dis Oh my god c'était incroyable cétait criteria netflix all wrapped into one so fallait vraiment que t’aille là, pour pour aller voir il y avait une programmation extraordinaire de tout le cinéma mondial tu pouvais rentrer là aller voir 2 films de fini un film de Bergman puis un film c'était on avait retrouver les les programmations de cette époque là c'était vraiment assez assez assez incroyable je suis devenu un peu cinéphile avec avec années-là parce que j'avais j'avais la chance de voir des affaires qu'on voyait jamais jamais certainement pas à TV tu sais fait que des des films américains mais aussi comme je dis de des films des films français des films italiens suédois de partout c'est japonais les Korosawa savoir les toutes ces tu sais des des des grands grands films qui aujourd'hui c'est en fait si t'as pas accès à à les des bonnes des bonnes plateformes c'est de c'est devenu en fait c'est le c'est c'est des des fois c'est devenu encore plus difficile d'avoir accès à ce cinéma là en tout cas nous autres on avait ça c'était on sort moi en tout cas je j'ai beaucoup de souvenirs d'avoir passé beaucoup beaucoup de temps au temps d'ailleurs j'ai vu je pensais ni première fois c'était jouer à Ottawa c'est the Rocky horror picture show dit quelque chose le le phénomène rocky horror i was there la première fois mais il y a c'est il y avait il y avait pas juste des des des grands films compliqués là des suédois puis des italiens dans ce cinéma là il y avait aussi des des choses plus populaires plus fun mais toujours un peu off beat là tu sais un peu un peu sa marge là c'était c'était pas mal voilà en tout cas il y avait ça à autrement le plaisir écoute vraiment je je me souviens d'être d'être d'être dans les bars dans les danses d'aller danser d'aller tu sais de de toute ce ou des faut dire aussi pour moi mon c'est un peu particulier parce que c'est les années où je suis en train d'étudier je pensais très très j'ai pas eu des bonnes notes mais je prenais ça très au sérieux parce que je voulais être un acteur puis je voulais travailler dans le théâtre fait que moi je je jouais dans toutes les c'est une année j'ai joué dans 10 shows, 10 spectacles pendant l'année en fait que j'étais quand j'étais pas en cours puis pas au cinéma j'étais en répétition avec la gang pour monter des pièces de théâtre pour monter des spectacles les spectacles pit de joué fait que moi c'est ma vie sociale ma vie, que sa vie sociale c’était beaucoup avec avec les les camarades de travail pour le théâtre tout ça.
JA : Okay.
JA : La prochaine question, c'est comme similaire là, ça dit quels étaient les lieux de rencontre les plus populaires sur le campus et à l'extérieur? Comme je sais pas si les bâtiments étaient toutes les mêmes nous autres, on a un nouveau qui s’appelle Learning crossroads. Ça c'est comme le lieu le plus populaire sur le campus, donc je sais pas ce qu'il y avait comme. Des édifices spécifiques les étudiants ils allaient étudier ou juste hanger autre pendant les classes.
JMD : Hanger out veut dire dans mon souvenir il y avait autour de la bibliothèque d'un grand grand édifice où il y a le la bibliothèque je recommence c'est c'est ça que tu veux dire par le learning c'est de l'espèce de grosse édifice la bibliothèque la, où il y a je pense
JA : Il y a la bibliothèque Morriset puis là après ça il y a comme une nouvelle building qui ont comme fait un passage puis là c'est une pleine nouvelle building ça s’appelle learning crossroads ça c'est comme c'est nouveau là ça fait comme je pense c'était 2019 que ça a été construit.
JMD : Fait que évidemment ça ça existe de de bibliothèque Morriset ça ça venait d'être construit quand moi j'ai j'étais là en 74 ça venait c'était comme le le le nouvel édifice était là il y avait juste la petite la le vieil édifice de la faculté des arts qui était là il y a une couple d'autres il y avait le Ben tu sais dans l'édifice de la bibliothèque et le centre il t'appelait le centre universitaire nous autres il y avait une salle de théâtre qui était là il y avait un Agora où les gens se rencontraient souvent il y avait un bar en haut dans un des dans un des dans pas loin on allait là pas trop souvent mais de temps en temps puis ouais c'est ça moi moi c'est le l'ancienne édi- sur sur laur laurier tu sais y a tabaret le gros là ça ça existait puis juste juste en face là sur le lier le le vieil édifice c'est celle-là le le département de théâtre.
JA : Ah oui, okay ouais je sait de quel vous parler de là.
JMD : Et de de de théâtre puis d'arts visuel aussi qui était là à l'époque évidemment le le
JA : Je sais pas
JMD : Pardon?
JA : Je ne me souviens pas du nom de l'édifice j'essaie de penser
JMD : Moi non plus je sais pas, je pense que sa changer de nom. Et fait que évidemment à l'université en dans les années 70 était tellement plus petit que que ce que vous connaissez c'était beaucoup plus Franco pendant toutes ces années-là je je il leur faudrait sortir les chiffres exacts la la proportion mais dans mon souvenir c'était comme 40,60,40 pourcent Franco tu sais moi j'ai une petite date contre l'université d'ottawa dans ce sens-là parce que c'est tu sais la toi toi qui vient de se greffer la leur la laurentienne l'université d’Ottawa c'était il y avait l'université de Sudbury qui était Franco qui avait une université d’Ottawa qui était Franco unilingue francophone le dans jusque dans les débuts jusqu'en 70 je pense puis même chose un peu à Sudbury puis là on nous a fait toutes sortes de grosses promesses et on nous a dit que ça allait être que ça allait être parfait puis ça va être nous donner beaucoup plus accès à une meilleure éducation pas pas pas institution bilingue oui tous vos droits vont être protégés oui oui vous allez être assuré de and we know what happened there, certainement la Laurentienne, en tout cas puis je pense tu veux dire il y a il y a beaucoup de débats à propos de du des services en français à l'université d'ottawa qui sont beaucoup moins ce ce mais nous autres on c'était le début fait qu'on on avait on on se on se on avait moins à se battre à ce niveau-là pour ces services là fait que ben ce que je voulais raconter surtout c'est que juste c’est tellement plus petit tu sais on juste quelques je sais pas quelques milliers dizaines de milliers je sais pas je je veux pas là vous êtes rendu à 60 60 c'est combien vous êtes à l’Université d’Ottawa?
JA : Je pense, je pense je dirait 60,000?
JMD : c'est ça c'est ce que je c'est ce que j'avais c'est à partir des années 90 que ça commençait vraiment à augmenter très à l'adversaire a fait le choix de de se démocratiser c'est un bon choix de de donner accès à l'éducation supérieure à un plus grand nombre c'est formidable tout ça mais nous autres c'était comme toute une autre situation fait que nous autres c'était c'était beaucoup plus petit puis comme je dis on connaissait pas beaucoup les anglais fait que c'est encore plus petit tu sais dans le sens qu'on des francophones ont été comme fait qu'il y avait il y avait il y avait il y avait quelques places sur le campus où on allait il y avait il y avait comment s'appelle d'autres the Wasteland y a-t-il quelqu'un qui a parlé du Wasteland
JA : non
JMD : ok ça ok ça ça c'était une institution off beat un caf un café c'était c'était ça existe plus là l'édifice a été rasé proche de King Edward laurier laurier dans dans ce bloc là entre l'église ce que l'église puis le King Edward il y avait un vieil édifice ça s'appelait the Wasteland c’était la première place où tu pouvais aller boire de l'espresso écoute dans les années 70 mais tu sais on connaissait pas ça c'était comme moi puis on avait le droit de fumer évidemment la grande époque des des places complètement fumée comme ça puis mais c'était comme c'est comme la bohème c'était les les les les les plus cools des cools poètes moutier tout ça là ça se passait là où Wasteland entre tes cours tel ou Wasteland tu pouvais manger un petit morceau des sandwichs quelque chose comme ça des muffins y avait muffin je dis ça mais c'est surtout le café plus cigarettes ton âge moi je moi je moi j'étais plus jeune que toi en fait parce qu'on m'a dit que t'avais 19 ans c'est pour ça que je me permets moi je suis allé en 73 moi j'avais 16 ans
JA : Oh my god!
JMD : j'avais sauté des années, I know I know pas une bonne idée mais c'était ça à l'époque tu pouvais sauter des années si c'était un petit bol ou si tu avais des bonnes notes ce qui a été mon cas pour un petit bout de temps fait que j'avais sauté des années puis je je suis rentré à une première année en j'avais 16 en 73 j'avais 16 ans fait que tu comprends aller dans une classe comme the Wasteland c'est comme tripant 100 milles à l'heure ça c'était le Wasteland ça c'était un une plaie des lancements de poésie des lectures toutes sortes d'affaires toutes sortes d'activités là tu sais tu sais marginale cool j'ajouterais politique c'est il y avait c'est une époque je sais pas si ça va être une autre de tes questions mais c'est une une époque où la la la la politique prend prend beaucoup de place partir des années 70 que ce soit la question féministe gay francophone anti Vietnam tu sais pour la paix c'est toutes toutes ces tous les mouvements de gauche de cette époque-là les mouvements de gauchistes de cette epoque là ça prend beaucoup plus fait que le Wasteland c'est un peu comme le le clubhouse pour tout le monde là, anyway I can’t believe I said that, puis c'est c'est Ben fait à part de ça il y avait il y avait les il y avait les tavernes et bars de la il y avait la il existe encore le château Lafayette la le Laf la on allait au Laf sur dans dans dans dans le dans le marché connais tu ça LaFayette?
JA : Je l’ai déjà vu ouais
JMD : ok ça c'était une place c'est la c'est c'est c'est la la vie joke tu sais les tables tu tu commandais tu remplissais la table de tu de draft sera passée la table de faire de bière puis il y avait la laf il y avait le il y avait le il y avait le voyons c'est lui qui a le Novotel maintenant mais l'Albion ça s'appelait l'Albion c'était le un vieil hôtel d'ottawa qui s'appelait l'albion qui avait une grosse taverne de taverne là ça aussi c'était un un lieu c'était tout juste à côté de fait que voilà l'alcool et le et les réunions des étudiants.
JA : C’est mieux qu’aujourd’hui on a juste le Tim Hortons pit euh ouin
JMD : Oh my god non! Ah non, pauvre vous autres, Tim Hortons? Non!
JA : C’est juste ca qui a sur le campus je trouve que, au moins j'ai pas découvert rien mais il y a pas de café comme ça c'est de valeur là
JMD : Okay. Ben oui
JA : la prochaine question je pense c'est déjà la réponse mais c'est; avez-vous assisté à des spectacles musicaux pendant vos années d'université?
JMD : oui oui j'étais j'en ai pas fait énormément tu sais-je n'ai jamais été je suis pas je suis allé voir des show tu sais des des shows de de musique des bacs des tu sais mais mais pas j'ai j'ai pas un grand souvenir dans ces années-là d'avoir été souvent dans des dans des concerts certainement pas des gros concerts j'en ai vu mais il y avait Ottawa il y avait Ottawa y avait ce qu'on nous autres on appelait les Ottawa x qui est la qui est Lansdowne Park ça c'était le le le gros stade était souvent là à ce moment-là il y avait il y avait des il y avait des les concerts qui venaient en ville c'était souvent là que j'avais une coupe de fois puis mais j'ai pas été souvent dans des dans mon souvenir là je je faisais d'autres choses
JA : Oui, okay, parfait. Prochaine question, okay, Ottawa était une institution bilingue les francophones et les uns anglophones s’inscrivaient-ils au même cours universitaire et participaient-ils aux mêmes clubs?
JMD : Non. veut dire ma réponse vite fait c'est non c'était pas il y avait certaines activités bon c'est de c'est frosh week tu sais l'affaire de les les Games de peut-être dans d'autres je je faut dire que la faculté des arts puis le dépendamment de théâtre en particulier département des des arts visuels je pense qui se parlaient plus parce que c'est c'est à cause de la nature des des des cours tout ça mais nous autres moi moi j'étais vraiment dans un une place dans l'université on était vraiment très très centré sur des faits français puis ça se passait pas mal entre nous autres fait que moi et peut-être dans d'autres facultés de médecine ou ou avocat le légal les droits le droit le droit il y a peut-être plus de plus d'échanges tout ça mais moi en tout cas moi dans dans dans mon souvenir c'était assez séparé.
JA : ok, les anglophones et les francophones se fréquentaient ils dans les années 1970
JMD : Comme je viens de dire pas beaucoup temps en temps faut dire faut tu comprends juste que moi ma mère est une anglophone ma mère elle vient de de la Nouvelle-Écosse fait que moi je suis parfaitement entre guillemets tu sais un vrai bilingual du du côté de l'Ontario tu sais de tout ça fait que moi je j'avais des amis anglophones en dehors mais pendant les années d'université cette période-là mes amis anglophones est commun ailleurs dans le monde tu sais il était puis voilà fait que c'est une période où j'ai vraiment c'est vraiment ça a été ça a été plus des années francophones.
JA : Ok, prochaine question c'est; nous utilisons le terme culture de leur fête pour faire référence aux activités sociales en dehors de la salle de classe comment décrivez-vous la culture de la fête sur le campus de l'université d’Ottawa au cours des années 70?
JMD : Ben écoutez il y avait c'était assez c'était il y a je me souviens d'activités de danse de concert depuis des des affaires comme ça qui se passaient sur le campus mais j'ai pas été j'ai pas été j'étais pas très comme quand je dis-moi j'étais pas très party avec les autres facultés des autres affaires on se dit le théâtre c'est comme c'est comme rentrer en c'est comme rentrer au monastère mais nous autres on faisait le party en nous autres les les tu sais des des des parties de première des parties de dernière de show puis il disait on changeait de show puis tu sais puis il y avait il y avait beaucoup de beaucoup de c'était c'était moi j'ai un j'ai un grand souvenir de d'avoir passé beaucoup de temps à à à danser à chanter à supporter toute le toute cette c'est ça les parties ce que je fais plus je suis trop vieux mais ce que c'est quand j'étais quand j'étais plus jeune fait que c'est ça sur le campus nous autres c'était vraiment des des des fêtes de théâtre de ce monde-là puis en dehors de ça quelques activités c'est puis yeah that’s it là que des il y a un titre c'était pas c'était pas c'était pas comme dans les dans les films américains it wasn’t as crazy as that those frat parties que tu vois dans c'est films I don’t remember those.
JA : comme est-ce que vous voyez une différence entre comme votre génération puis la note à cause je trouve que comme les parties que notre génération a sont vraiment comme hors contrôle comme c'est vrai vous avez vu mais la panda Game l'année passée il y a des gens qui ont ce l'année passée ou l'année d'avant y a des gens qui ont comme viré des chars à l'envers puis comme je sais pas si ça a été quelque chose que je pense pas que votre génération aurait faite ça du tout donc comme je trouve qu'il y a une différence.
JMD : non il y a il y avait pas cette ces débordements là qu'on voit qu'on voit plus souvent aujourd'hui ou dans tu sais dans d'autres d'autres j’ai pas un souvenir de de de de de cette de de de ces de cette nature là faut dire oui we got Crazy tu sais y avait oui oui oui yeah we got stoned, we got crazy mais il n'y avait pas c'était sa versait pas dans Cela dit encore là euh euhm euh je n'ai pas surpris je n'ai pas surpris d'apprendre qui avait des euh des gens qui qui euh raconteraient des des des cas d'harcèlement ou de je c'était plus ce côté sombre là je pense distant certainement mais était encore plus tabou que qu'aujourd'hui tant mieux que ça se que ça que qu'on qu'on l'accepte plus aujourd'hui mais par rapport à ce que tu dis à propos des des fêtes qui virent yeah yeah, mais tu sais des des des concours de boissons that was all il y avait il y avait pas la mode des shooters encore là ça c'est venu plus tard mais c'était pareil nous autres c'est pas des shooters c'était des bouteilles de vodka mais.
JA : Ouais donc il y a quand même une différence entre le temps
JMD : Je pense je je pense que je pense qu'on peut dire ça oui définitivement
JA : Ouin, parfait donc que pensait le corps étudiant de la guerre du Vietnam?
JMD : Ah Ben je pense que le le le mouvement moi tu vois moi je suis en s'en est 73 et 74 faut qu'on on s'en vient vers la fin Nixon est au pouvoir Nixon est en train de négocier la sortie des de l'armée américaine Sigon for j'ai vérifié mes dates il y a ce que je suis avec mais je sais pas exactement exactement quand est-ce que la ça avait été repris par les les gens du Nord mais c'est en 75 fait que moi j'arrive moi moi toute ma jeunesse à partir de quand je commence à à regarder la télévision ça c'est ça c'est c'est par rapport à la question à propos de la culture télévisuelle tout ça on n'a pas parlé de spécifiquement des des nouvelles mais moi ça fait partie de ma politisation de de tout ça tu sais moi je suis moi moi je je je je je j'ai juste j'ai juste 6 ans quand Kennedy est assassiné en 63 mais on avait une TV puis j'ai comme un souvenir vague d'avoir vu ces images là qui sont maintenant dans les archives sont des grandes archives et le le le quand quand quand le le gars de la mafia va va porter aswell quantique moi j'ai j'ai entre guillemets c'était les les nouvelles du soir-là tu sais que ça arrivait et à travers toutes ces années-là il y a les tu sais toute toute la montée de du de évidemment de la la les la la lutte des droits civiques des afro-américains comme on appelait des noirs des qu'on appelait negros c'était leur leur leur association le le grandes associations qui qui fait que Martin Luther King moi j'ai vu ça à la TV moi la marche en Selma j'ai vu ça à TV les les manifestations qui se sont réprimées par des des policiers blancs avec des des chiens contre les grands marchés dans le sud des États-Unis j'ai vu tu sais le le le c'est le les les les étudiants se faire cracher dessus parce qu'ils vont dans les écoles noir tu sais ça ça fait partie de ma de de de de de ma jeunesse je voyais tout ça ça se passait au sud et au sud de la frontière mais c'était certainement toujours dans les nouvelles chez nous et à travers ça évidemment il y a la guerre du Vietnam puis les images toutes les images de la guerre du Vietnam qui vont commencer à fait que la chute de bienne bienne bienne les la chute des des des français ça je m'en souviens pas trop trop mais je pense que c'est ça en est un ça en est 2 que j'étais trop jeune mais la montée de de quand les Américains arrivent et prennent de plus en plus de place puis on voit de plus en plus de soldats puis là tout ça 66,67,68 je me souviens des des des des présentations de de LBJ Johnson qui explique pourquoi ce qu'ils vont bombarder le Cambodge that was live on TV, c'est toute cette histoire là de la guerre du Vietnam je le suis et donc je suis aussi le toute le mouvement anti-guerre pro paix qui monte les manifs tout ça tu sais ce qu on veut dire on parle beaucoup de la ou en tu sais on parle c'est à cause de Trump puis à cause de des événements récents aux États-Unis on parle beaucoup de la violence des manifestations depuis 5 6 tu sais donc aux États-Unis que c'est un moment violent et man retourne retourne dans les archives Watts in 67’ Detroit en 68 les les les les les centres-villes brûlaient là tu sais ce qu'on ce qu'on voit pas tu sais il est comme somebody gets killed and it’s like oh my god aujourd'hui mais dans ce temps-là les centres-villes brûlaient il y avait plein de monde qui étaient tués sur les dans les manifs dans les manifestations in the riots in the fait que où est-ce que je m'en vais avec ça j'allais dans le dans juste le côté que ça bardait beaucoup tu sais c'était très c'était c'est très très très présent dans même si je sais moi j'avais juste 15 tu sais j'avais 13, 13, 14 ans non j’avais 12,11,12 ans puis je voyais ça je fais que j'ai suivi toute cette affaire là de la la montée de des militants anti-guerre de du Vietnam fait que je pense quand qu'on arrive en s'en et 73 et 74 on est en pleine tu sais ça ça c'est un mal au top de tout ça fait que réponse à ta question très longue mais mais oui on était au courant et on était il y avait beaucoup de gens dans la contre-culture qui appuyaient des des militants anti guerre du Vietnam sans oublier il y avait aussi les les Américains qui s'enfuyaient des du draft de draft dodgers est-ce que tu es au courant de ça? ça te dit tu quelque chose si je te dis ça?
JA : Non
JMD : si je te dis ça c'est les Pascal à l'époque hein aux États-Unis il y avait the draft c'est à dire que tout le monde qui était était sujet devait entrer dans l'armée les jeunes hommes à partir de 18 ou 19 ans je me souviens plus devait s'enregistrer pour le draft the draft c'était comme un il choisissait au hasard un paquet de un paquet de noms et tu devais te présenter tu devais faire partie tu devais passer 2,3 ans dans l'armée et tu et si t'étais si t'étais choisi si tu tu devais aller à la guerre si tu sais que c'était fait que il y a eu beaucoup de les jeunes américains qui étaient contre la guerre ou un certain nombre de de jeunes américains qui aussitôt que y arrivaient à l'âge où il pouvait être they could get drafted pourrait être enregistrée dans l'armée il traversait la frontière puis il venait s'en des États-Unis au Canada au Canada à cette époque là on ne les renvoyait pas en aux États-Unis même s'ils étaient des des des fugitifs de la justice américaine on les renvoyait pas parce que le Canada était contre la le Canada avait une position plus neutre à ce moment-là par rapport à la guerre du Vietnam ça fait qu'on les renvoyait pas fait qu'il y a eu plein plein de draft dodgers sont allés surtout sont allés beaucoup à Vancouver dans les grandes villes, Vancouver, Toronto, Montréal il y a eu beaucoup de draft fait il y avait toute ce toutes ces gens-là qui nourrissaient la qui pouvaient parler de la de la des des manifestations contre la guerre du Vietnam il y avait tout un réseau pour les aider il y avait il y avait des il y avait des des gens des canadiens qui les rencontraient à la frontière ou qui traversaient qui allaient les chercher en auto puis les ramener par la frontière pour les pour les sortir de des États-Unis il y avait tout un réseau qui arrivait il y avait du monde qui les recevait chez eux tu sais des des des réfugiés c'est des c'était des réfugiés politiques voilà avec un petit cours d'histoire, je vien de te donne un cours d'histoire.
JA : Je ne le savais pas
JMD : Les draft dodgers, okay.
JA : Ouin je ne le savait pas donc c’est intéressant que je ne savais pas qu'il y avait des gens qui s'enfuient de les États-Unis puis tout ça so, c’est bon à savoir
JMD : Haha okay
JA : Prochaine question c’est dans les années 1960 les artistes du rock and roll ont encouragé diverses formes de protestation donc vos parents considéraient ils le rock and roll comme un mouvement de rébellion ou comme une simple forme de musique populaire?
JMD : Oh non non non je veux dire moi j'ai j'ai j'ai je suis vraiment de la mes parents sur la génération du Big Bang des des Big Bang puis de du jazz Ben du jazz du Big band swing tu sais Bing crosby Frank Sinatra tous des gens que j'adore écouter des gens que j'adore écouter aujourd'hui mais les mais les non aux autres le rock c’était the Beatles what what was that? Ah y’on des cheveux long oh my god on les garde aujourd'hui on en croit pas a mais oui oui il était il était assis en vous ils m'ont laissé écouter ce que je voulais puis tu sais y a pas c'était pas si pire mon mais pour les autres je sais pas il voyaient ça tellement comme la rébellion que ouais c'est pas c'est pas politisé pour les autres je dirais pas que c'est la politisé c'était des jeunes qui étaient qui étaient un peu fous puis qui faisaient des affaires un peu folles puis mais c'est c'est qu'il prenait pas ça très très au sérieux je te dirais.
JA : Okay.
JMD : Juste ajouter il n’était pas scandalisé par les par les mouvements de bassin de Elvis Presley comme les gens du Sud des États-Unis qui qui viennent censurer il était mon mes parents ils ont jamais été là là à ce point-là.
JA : ouais je comprends quoi vous voulez dire c’était pas la même chose que on voit plus comme aux États là.
JMD : Ouais c’est sa the religious right, the religious right ce qu'on appelle qu'on connaît ou bien aujourd'hui qu'on voit aujourd'hui qu'on disait c'est ça existait déjà et c'était déjà un mouvement qui voulait censurer la jeunesse qui voulait censurer les paroles qui voulait censurer tout ce qui est qu'eux autres considéraient comme ça existait déjà
JA : Okay, prochaine question certaines voies de la culture des jeunes des années 1970 encouragée ou encourageaient la prise de drogue récréative dans quelle mesure les drogues récréatives étaient-ils disponibles sur le campus dans les années 70?
JMD : Ah Ben lui était complètement disponible comme comme complètement disponible de du du tout le monde connaissait quelqu'un tout le monde connaissait pusher tout le monde avait son pusher ou connaissait un pusher puis il y avait toutes les toute la panoplie de oui c'est c'est c'est surtout veut dire tu sais tout ça ça commence plus plus dans les années 60 toute la la culture tu sais la culture de la surtout du pot de marijuana tout ça le hash tout ça c'est ça c'est surtout dans les années 60 que ça c'est devenu euh que ça s'est popularisé mais que moi moi je dirais que ça s'est blanchi c'est-à-dire c'était réservé pendant plusieurs pendant plusieurs décennies c'était c'était on on gardait ça dans les ghettos hein il y avait il y avait une il y avait une y avait la culture la drogue qu'on connaissait chez le musicien jazz des fois plus beaucoup plus forte par de l'héroïne on parle du smack chez les musiciens jazz ces années 50/60 bien dans les années 60 là ça se popularise, sas sort des ghettos pour le pot devient qui qui avait toujours été connu dit il y a des il y a des vieilles chansons à propos du cocaïne qui date des années 20 fait que c'est pas c'est pas c'est inconnu c'est un mais c'est un peu c'est un peu juste à une élite des gens qui avaient de l'argent il y avait mais là des années 60 waouh là ça là c'est parti c'est parti on ils ont tout le monde moi je moi je me C'est d'ailleurs il semblait y en avait plus à l'école secondaire qu’à l’université mais ça c'est dans mon souvenir.
JA : j'assume c'était moins dangereux que ça l'est aujourd'hui avec toutes les variantes
JMD : Oui oui oui évidemment je pense qu'on parle de d'autres d'autres choses quand on parle de crack cocaïne puis qu'on parle de de de de toutes les produits chimiques tout ça c'est il y a une autre une autre niveau-là puis il y a les évidemment le fentanyl puis là c'est tout ce qu'on les opiodes toute cette gamme là mais à l'époque il y avait évidemment il y avait tout ce qui s'appelle pot et et et et de de cette de cette variante là il y avait la cocaïne il y avait de l'héroïne qui était qui était disponible sur le marché il y avait d'autres il y avait ce qu'on appelait des speeds mais anyway and uh c'est c'était clairement moins moins dangereux je pense je pense que je pense qu'on peut-on peut dire ça.
JA : c'est c'est juste comme je dis pas que je voudrais faire des drogues mais c'est de valeur que comme si je voudrais y a comme c'est pas la même chose qu'à l'époque comme comme dans les 70 tu sais les gens pouvaient juste faire ça puis c'était plus comme ça va pas comme la grosse chance qui a du fentanyl dedans ou c’est laced avec quelque chose que tu peux mourir puis c'est juste comme
JMD : Non non non non
JA : C’est juste comme une complètement différente histoire aujourd’hui que je trouve vraiment triste parceque il y a des gens que en otage c'est ça on veut expérience hier mais on expérience puis là ici il y a des conséquences très graves comme
JMD : beaucoup plus grave beaucoup oui oui oui les choses c'est clair clac que c'était moins dans le il y a il y avait des histoires de tu sais pour gagner plus d'argent la criminalité c'est la criminalité tu sais mais mais clairement c'est beaucoup moins dangereux et évidemment il y a le je peux vous dire la la la la c'est c'est l'épidémie de opioïdes tout ça qui va commencer plus dans les années même 90 début 2000 que il y a le il y a il y a il y a ça qui arrive vraiment sur le marché ou légal et il illégal sa c’est
JA : ouais aussi ouais ce n’est pas rapport avec Ben comme c'est pas une question dans l'entrevue mais moi je me pose la question est-ce que vous avez remarqué comme beaucoup des gens sur les rues comme qui aujourd'hui comme avec des aiguilles puis des choses comme ça?
JMD : Oh non, non non non non non non non non non non non ça c'est ça c'est extrêmement choquant veut dire pour moi clairement mais non non non il y avait pas de la il y avait il y a toujours eu des des des itinérants des gens dans la rue mais c'était vous dirons moi moi j'ai vu le quand j'ai vu quand on a fermé les institutions psychiatrique et pour cause on ça ça ça a aidé beaucoup beaucoup de gens de les sortir de ces institutions là pour pouvoir s’auto guérir guérir tu sais il y a toutes sortes de bonnes raisons pourquoi ce qu'on a fermé ce qu'on appelait dans le temps les asiles ce qui est ce qui est sûr par exemple c'est que les gouvernements n'ont pas pris leur pleine responsabilité en main pour s'assurer que les gens qu'on sortait des institutions se retrouvent pas dans la rue en en état en en situation d'itinérance fait que moi j'ai vu tout d'un coup le il y avait toujours tu sais il y a toujours eu ce que nous autres on appelait tu sais le robineux le bum, l'alcoolique tu sais qui te panhadling tu sais au coin de la rue il y en avait un c'était c'était très mais je puis je pense qu'on parle des années fin 90 tout d'un coup on ferme les institutions on ferme les éditions les asiles ce qu'on appelait les asiles fait que là il y a plein de monde qui ont des problèmes de santé mentale qui vont se retrouver dans la communauté et qui vont tomber entre les mailles du filet et qui vont se retrouver dans la rue et qui vont ensuite ça s'est détérioré c'est c'est c'est très très choquant je pense c'est certainement choquant pour vous autres pour toi pour vous mais c'est très choquant pour ma génération de voir ça s'accélérer à ce point ci c'est moi je passe toutes les parce que je le suis à Val-des-monts à Perkins mais quand je rentre à Hull Gatineau je vois le ruisseau il y a toutes les tentes le village de tentes je sais pas si t'en a entendu parler ou t'as vu des photos. Du village de tentes proche de de de l'aréna à Hull en tout cas il y a c'est un village y’a comme 30 40 tente du monde qui vit dans le tente, on est au mois de novembre ça pas de bon sens c'est vraiment puis moi je je travaille beaucoup à la nouvelle scène ça c'est sûr King Edward proche de Murray en face ou de biais avec le avec de good sheperd puis tu sais c'est surtout euh pas tu sais dans le bytown je sais pas si t'as passé récemment c'est là c'est là là c'est là c'est it’s like fucking poor people central, it’s like sa pas de bon sens. Le nombre de parce que moi je vois ça je vois ça augmenter depuis des années c'est assez vraiment très très très très choquant
JA : C’est ca sa fait pas une bonne expérience sur campus non plus parce que c'est juste ça que c'est juste ce que je vois comme
JMD : Oui
JA : Et je juste c'est pas beau à voir
JMD : non mais non mais non c'est triste et c'est c'est c'est c'est moi j'ai pas seulement mentionné les les gens avec les aiguilles veut dire j'étais en voiture demain Montréal chemin Montréal coin juste juste au pont jusqu'au pont cummings qui traverse vers Ottawa tu sais d'être là devant il y a quelqu'un d'assis dans le bus stop qui y a un policier qui est-il y a une voiture de police de l'autre bord puis tu sais-je me retourne de bord puis je la c'est une jeune femme d'une trentaine d'années je dirais c'est quoi est en train de se piquer de en pleine journée en pleine rue tu sais-je fais where the hell am I c'est quoi voyons c'est c'est c'est que mais oui où est-ce que je suis dansé comme Jean chrétien qui dans dans le plus meilleur dans le plus meilleur pays du monde tu sais hein quoi au Canada à Ottawa puis y a pas de y a pas moyen de pas de cacher ça de d'aider le bon d'aider on a changé la situation fait que voilà je fais que je j'en pactise avec toi pour que je comprends que tu sois choqué par ça
JA : Je voulais juste voire ta réponse
JMD : Sudbury, Sudbury is so awful, le centre-ville de Sudbury, je sais pas si tu as été la récemment
JA : Oui oui
JMD : Oh my god juste en dessous du pont là des au-dessus de à côté de la voie ferrée c'est c'est terrible, en tous cas c’est ben ben triste.
JA: Okay, Là on passe à la deuxième section puis c'est l'expérience féminine
JMD: Oui
JA: il y a un petit paragraphe qui dit; les historiens de la culture ont beaucoup écrit sur ce qu'il appelle le féministe de la deuxième vague à savoir que du mouvement de la contre-culture du début des années 1970 on cherchait à briser les parieurs entre les sexes cet argument résume-t-il avec votre expérience sur le campus de l'université Ottawa au début des années 70?
JMD: Oh yeah, absolument absolument c'est on veut dire moi je suis les années 70 toutes toutes mes toutes mes amies eux sont sont très vocales très féministes et c'est c'est c'est moi je je je j'appuie j'appuyais j'appuie j'ai j'ai je mais c'est clair toute toute la gang je les vois toutes Maureen, Penny Nikki toutes les les anglos mais aussi les Franco là j'ai j'ai avec elle sur un projet feminist cabaret, it was wild it was great et c'était oui absolument et c'est en plein la oui c'est c'est clairement identifié à à la 2e vague qui avait qui évidemment avait commencé avec Simone de Beauvoir peu après la on peut appeler la 2e la la 2e guerre mondiale mais qui avait c'était accéléré dans dans les campus pendant les années 60 Women's lib you know the burning of the broth y en a il y avait il y avait toute ce phénomène là mais rendu dans les années 70 c'était c'était encré chez des des chez les jeunes femmes qui étaient à à l'université qui étaient en plein là-dedans fait que oui ça correspond à mon expérience.
JA : Ben that’s good. Dans vos propres mots que signifie signifiait le féminisme au Canada au début des années 70?
JMD : Euh, euh que signifiait et égalité égalité dans le sens de égalité des chances égalité des opportunités il y avait des gens ont commencé à parler évidemment de de de de de de de c'est que les les les femmes devaient être payées autant que les hommes tu sais y avait tout ça les l'écart entre les les les salaires étaient déjà fous ils étaient encore comme ça fait que ça c'était un gros débat ah et évidemment le le contrôle de de leur corps le contrôle de leur corps c'est pour moi c'est clair je veux dire on est Morgan Tyler c'est quand when when c'est quand le c'est Morgan tTyler c'est dans les années j'ai pas le tu sais de qui je parle quand je fais Morgan Tyler? Ok ça c'est le procès qu'ont un médecin Henry Morgan polar Montréal qui avait une clinique de il y apportait des femmes c'était illégal il a été arrêté il a été emmené en cours le jury là ne l'a pas condamné on le ramena à court le jury n'a pas condamné ça et c'est son cas qui s'est rendu à la Cour suprême et qui va qui va faire que les les juges font écoutez les les les politiciens faut vous réglez ça nous autres on peut pas on peut pas le condamner on peut pas là la loi est anticonstitutionnelle la loi est injuste entre guillemets ce qui fait que ça va être son cas qui va qui va faire que la l'avortement va être dans le pas là à vérifier légaliser pour légaliser parce que c'était pas c'était pas écrit que c'est je sais même pas c'est c'est vraiment l'écrit que c'est les légal mais décriminaliser en tout cas que les que les fait que les femmes avaient accès à l'avortement avaient le droit de fait que c'est son cas ça arrive dans ces années-là fait que c'est clair que ça c'est un ça c'est un gros gros ça fait partie de l'agenda féministe et encore là moi c'est comme ça que je décrirais la le féminisme de ces années-là l'égalité le droit ou le contrôle de son corps.
JA : C'est intéressant à cause c’est une différentes vies mais c'est pas différent à cause du encore l'avortement qui est en question mais peut-être pas au Canada mais
JMD : oui mais tant attends Polièvre prenne le pouvoir well see about that écoute c'est déjà tu sais y a pas de clinique il y a il y a il y a juste une clinique en il y a pas de clinique à l'île du prince-Édouard avec les femmes sont obligées d'aller en Nouvelle-Écosse et je pense que il y a juste une clinique à Moncton dans tout le Nouveau-Brunswick fait que y en a en Alberta sont en train de de fermer les cliniques et tout ça non non non il écoute c'est get out there get out there get on the streets, faut faut manifester pour les amener la, faut faut, on n’a pas gagner je me permet de dire ont, ont n’a pas gagner encore completement ce droit là c’est c’est pas tout à faite gagner en tout cas.
JA : les distinctions entre les sexes étaient plus prononcées dans les années 70 qu'aujourd'hui en quoi le fait d'être une femme se traduit-
JMD : Ah je suis pas nécessairement d'accord avec ça mais vas-y continue
JA : en quoi le fait d'être une femme cette tradition-il par un traitement et des attentes différentes de ceux des étudiants masculins dans les salles de classe où l'on d'événements sociaux?
JMD : écoute c'est d'amis était tellement tellement fumé mais le il était c'était je pense que c'est c'est c'est vrai qu institutionnellement ou traditionnellement puis c'est encore vrai dans les années 70 mais c'est de ça ça marche et ça changeait au cours des de de de la fin des années 60 début 70 je pense qu'il y avait encore là faut faut vérifier mais je pense qu'il y a encore des des barrières les mêmes barrières qu'on peut qu'on peut encore voir un peu aujourd'hui même si ça s'est terminé visé mais les barèmes barrières pour les facultés de sciences à ce moment-là je pense je pense c'est une les le médical était commencé à bouger je pense que le droit commençait à bouger mais c'était moins fait qu'il y avait il y avait encore des barrières pour les les les possibilités pour les femmes dans les tu sais mais c'est en train de tomber vraiment vraiment très très rapidement c'est en train de de de en tout cas c'était ma perception c'est dans mon souvenir ce que ce j'ai réagi à ton introduction parce que les la différence entre les hommes et les femmes était plus marquée que je fais I don’t know I’m looking around, les le la sexualisation de la mode le tu sais des des sur ce que ce qu'on dit sur section la mode les les les dans les rues les la violence envers des envers les femmes là tu sais il y a il y a plein de choses qui que que je je remettrais en question ton introduction puis j'aimerais voir des statistiques là-dessus
JA : C’est pas moi qui la faite là
JMD : Ah Ben écoute ça je oui oui mais je je je je suis euh je suis c'est le la mode la mode unisexe c'était c'était c'était ça ça je sais pas quand l'unisexe c'était assez c'était assez am mode des années 60 ça partie ça disparu mais mais c'est une différence là c'est je suis pas je pense aujourd'hui je je vois encore beaucoup de beaucoup de sexisme dans les attitudes dans la mode dans le encore en politique encore en tu sais il y a des y a des c'est pas c'est pas ce que je ce que je veux juste dire c'est que c'est pas gagné puis c'est c'était je pense ça ce que ton introduction ça fonctionne très bien si tu parles des années 50 si tu parles même des années 60 mais à partir de la mi à partir des des de quand la vague féministe commence qu'on a on parle spécifiquement d'un campus universitaire dans les 70 évidemment faut écoute faut évidemment parler aux femmes pour avoir le faut avoir la la réponse des des étudiants de cette époque-là voici elle comment ce qui elle elle percevait à anyway voilà
JA : La dernière question pour cette section la c'est; dans les années 70 il y avait-il des programmes des départements des clubs de l'université où les femmes étaient moins présentes et moins acceptés?
JMD : Moi j'ai pas fait partie beaucoup de clubs puis de mais je vois pas sûrement tu sais-je sûrement qu'il y avait des des on peut sortir du sans doute des exemples où il y avait des mais de de ségrégation ça je pense ça c'était fini ca y avait pas de the boys club strictly boys club, il y a même pas de ça me semble moi j'ai ça j'ai pas de souvenir tu sais les c'était Fini le temps des tavernes pour hommes seulement des des des des des hôtels les dames bienvenues je vois c'est c'est je sais pas si tu ça mais il y avait pendant au Québec en tout cas je pense en Ontario aussi il y avait des des sections dans les bars où c'était les femmes y avaient pas le droit il y avait pas le droit de rentrer
JA : Vraiment
JMD : oui on regarde regarde surprise j'aime ça faut prendre la photo de tes yeux hein ben oui bein oui il y avait oui c'était pour les hommes les ce qu'on appelait les tavernes à l'époque c'était strictement mort mais il y avait des salles où on on s'était écrit bienvenue aux dames d'affiches à Montréal ils ont gardé ça fait un peu rétro bienvenue aux dames ça a été changé ça est une loi qui a été changée je le sais pas quel quelles années mais je je m'en souviens quand ça quand ça a changé
JA : Ouin je ne savais pas sa, j’ai appris beaucoup de choses aujourd’hui haha
JMD : Bon ben c’est bon.
JA : Je me sens plus connaissante là
JMD : Okay c’est bien
JA : Okay donc la on a un autre question qui se comme pose plus sur l'idéologie puis les différences générationnelles les historiens ont beaucoup écrit sur ce qu'ils appellent la révolution de la contre-culture c'est-à-dire que votre génération s'est rebellée contre les valeurs de la génération de vos parents dans quelle mesure les membres de votre cercle social considéraient qu'ils devait se mobiliser pour une société plus juste et un monde meilleur?
JMD : Beaucoup ne disent faut dire que tu sais encore là je suis-je suis dans la faculté des arts je suis avec le théâtre nous autres on se questionne beaucoup pendant toute cette période c'est quoi le rôle du théâtre c'est quoi le rôle des arts dans la société on est très perméables on on entend je veux dire c'est ça fait ça fait beaucoup beaucoup beaucoup partie de notre de des questions qu'on se pose on est très assez politisés moi je vais le devenir encore plus après mais dans dès tu sais il y a il y a toutes sortes il y a la contre-culture nord-américaine qui va qui va s'animer tu sais fait de tout ce qui est pop, la culture populaire la musique rock, sex drugs and rock and roll tu sais tout ce que ça implique comme changement de mœurs par rapport à une société nos parents qui sont nés dans les années 20 qui ont grandi dans les années 40 puis pendant la 2e guerre mondiale tout de suite après eux autres il y avait beaucoup de tabous par rapport à plein de choses il y avait beaucoup de choses on parlait pas de ça on parlait on se parlait certainement pas de sex, on parlait pas de tu sais drugs did not exist, lots of alcohol though, mais drugs did not exist, puis qon est très leur c'est moi qui va caricaturer leur génération mais on était très succès social, money matérialiste c'est très axé sur ces valeurs là puis avec plein de tabous la contre-culture des années 60 it’s you know with those with those swinging hips, Elvis Presley and his swinging hips and, la révolution sexuelle, la pilule qui arrive au début des années 60 la contraception les la libéralisation de la sexualité le rock and roll all that and drugs fait que oui on est-il y a comme une période côté rébellion contre la société un peu qu'on qu'on qu'on voit comme un peu prude un peu tu sais sage de nos parents et aussitôt qu'on gratte un petit peu qu'on fait un peu d'histoire on apprend que Oh my god they were just as naughty mais autrement mais il y a tout ça les années 60 c'est la it’s the baby boom c’est it’s the baby boom, c’est toute la generation, were taking were taking it over, were were on est et on est plus on est d'avant on est plus de monde plus de jeunes on a on a on a plus d'argent on a plus d'éducation on tu sais tout ça arrive et que nous autres les parents là vous connaissez rien puis on fait qu'il y a toute cette rébellion-là mas assez vite ça va devenir très politique fait qu'il voir la contre la guerre du Vietnam contre les institutions were all against the man, the man sa l'expression qui veut dire the Man c'est c'est le pouvoir c'est le capitalisme c'est le c'est de boss, the man c'est le système, the system’s wrong tu sais on est toutes on devient très politique pour ça ça ça va devenir de plus en plus violent il y a de Black civil rights movement ce qui va devenir de plusieurs qui s'en va vers les Black Panthers il y a le y a le y a les les révolutions sur les campus universitaires de 68, 68 à Paris 68 à Montréal qui va être de et et les les the Big protest King Sate, ils ont tiré sur les étudiants qui manifestent contre la la guerre du Vietnam c'est tout ça se passe tout en en 68 69 it gets you really rough, fait que tu sais oui on est on est on est là-dedans et ça ça va devenir ça ça va on va identifier ça ça ça va devenir ce que ce que tes profs tes historiens appellent la contre-culture on est contre la culture des des précédents puis on on pis c'est très politique au Canada français the big thing of course c’est le mouvement indépendantiste au Québec qui va nationaliste au Québec puis qui va se solder avec la montée du FLQ les bombes les bombes qui sautent à Montréal les bombes qui sautent sites Ottawa et les les qui va cumuler avec la crise d'octobre, octobre 66 moi j'ai 13 ans moi je me souviens moi je me souviens de l'armée dans les rues là Ottawa et avec les avec des fucking machines guns man c’était comme what the fuck, c'était les les chars d'assaut qui rentrait à Montréal mais le fait qu'il y a il y a toute ça se fait qu'il y a toute cette énergie-là politique là tu sais c'est qu'en même temps il y a le contre-culture des États-Unis contre-culture de Paris de France la France y a le mouvement nationaliste québécois qui à ce moment-là est très de gauche très progressiste dire c'est tout du monde qui tu sais qui tu sais veulent veulent veulent la révolution tu sais il y a plein de monde là-dedans ils parlent de révolution, the Black Panthers, the black revolution, it’s like you know like they got guns, Québec il y a il y a des y a des y a des bombes là ça tu sais c'est très très ça fait partie de cette de ce mouvement-là fait que moi quand j'arrive j'ai juste 16/17 ans mais j'arrive dans cette dans cette culture avec toute ma génération fait que nous autres on on parle beaucoup de ça oui fait que short answer oui oui on est très on est très au fait on parle de ça ça fait partie de notre réflexion ça fait partie de ce que on est en train de manifester quand il y a des manifestations on est en train d'écrire des poèmes on est en train de monter des spectacles féministes donc en train de tu sais ça fait beaucoup beaucoup partie de de de ma culture de mes amis.
JA : intéressant, donc dans quelle mesure votre génération pensait elle que les notions de vos parents sur le genre la famille et les relations amoureuses étaient dépassées, on en a parler un peu mais.
JMD : oui oui oui oui Ben ils était très dépassé au niveau de de le qu'on considère on les considérait comme comme prune puis tu sais il était très, ah je suis en train de regarder Doris Day, Rock Hudson, those those old comedies, romantic comedies, à propos de si tu veux avoir des images de c'est quoi la la le fait Google va voir là pillow talk de si ça me revient il a pas des flash fait que Doris Day, the blue eyed blonde American, toutes les jokes un peu un peu sexuels c'est all inuendo puis oh my god c’est très profond que nous autres évidemment on rejette ça ce qui est encore plus drôle c'est que le le star quand je dis Rock Hudson tu sais c'est qui Rock Hudson? Non?
JA : Non
ok c'est he was a big star, and he was like a sex symbol il vous fait c'est parce que dans ce temps-là tu sais bien évidemment il y avait il y avait Marilyn Marilyn Monroe, Doris Day wasn’t a sex symbol she was like the pretty, the next next next door, the nice nice wife the nice girl, Marilyn Munroe was the sex pot, and Rock Hudson was like le mâle super beau gars except of course we found out twenty/thirty years ago he’s gay, il était il était c'était archi connu dans le milieu c'était toute cachée il vivait tu sais it was all in the closet, caché parce qu'il aurait perdu il y avait c'était complètement inacceptable je fais juste réagir parce que mentionné genre dans ton dans ta liste c'est pas genre c'est plus la sexualité l'homosexualité est encore très très très très tabou dans les années 60 c'est plus là mais c'est c'est clairement en train de se dégeler dans les années 70 encore là un peu en parallèle avec le Women's lib t'avais the le Gay libération qui étaient avec qui a eu là tu sais StoneWall ça OK tu vas Google à un moment donné Stonewall tu vois ça c'est une grosse grosse manifestation qui a été réprimée très très violemment à New York, the cops trying to arrest gay, homosexuals in the bath houses in the bars, début des années 60 it’s a landmark moment parce que là les les gays se sont organisées puis ils ont-ils ont manifesté il y a eu des il y a des heurts en tout cas c'est the gay world pre Stonewall and post Stonewall fait que c'était vraiment fait que dans les années 70 on est définitivement post Stonewall c'est en train de bouger c'est en train encore là nous autres on considère que nos parents sont comme complètement dépasser son son pas dans les les gens commencent you know it’s les les c'est c'est c'est la c'est la révolution entre guillemets la révolution sexuelle il y a les gens ont je sais pas si on me remet encore beaucoup en question moi c'est moi qui parle le le l'idée du couple c'est l'idée du couple de la famille ça c'est comme moi éventuellement on va se rendre là mais on on on on on leur pendant qu'on est jeune everything goes c'est le fun mais on je pense pas qu'on est tellement en question la la il y a un petit peu mais pas pas autant que ce qui va être remis en question à partir de la fin des années 80 puis 90 ça c'est ça c'est moins en question
JA : Okay, dans les années 70 quel aspect de la société canadienne considérait on comme la plus déréglée et le plus à corriger?
JMD : Ah okay, Ben évidemment quand on est en on est en c'est la crise la crise du du du Québec entre guillemets de l'indépendance du Québec de la la crise ce qui va devenir la crise constitutionnelle ce qui va tu sais pendant toutes les années 70 c'est écoute ça 70 on commence avec avec le kidnapping de d'un diplomate le Brittanique d'un ministre québécois fait que la violence du mouvement nationaliste québécois qui va tranquillement disparaître au profit de la de la la montée du PQ du du parti québécois de de l'évêque de ce qui va prendre le pouvoir en 76 et on finit la décennie avec le référendum en 80 fait toute cette décennie là le un des des grosses grosses questions c'est l'avenir du pays c'est c'est c'est l'existence même du de du Canada sous quelle forme est-ce qu'il va prendre puis on va vous dire ça va déboucher avec le le le référendum qui va être perdu par le par le par le oui mais qui va être suivi mais là on arrive dans les années 80 il faut être suivi par la la le rapatriement de la Constitution et qui va marquer le nouveau Canada le Canada dans lequel nous autres on vit constitutionnellement dans lequel on vit aujourd'hui fait que toutes toutes les années 70 c'est beaucoup beaucoup ça c'est c'est clair que c'est c'est une des meilleures il y a il y a les les les causes qu'on a mentionné c'est les les l'égalité des femmes l’affaire de l'avortement qui va être qui va se décider dans ces années-là qui va se le droit de ces la la loi Trudeau en 71 je retiens la la loi loti de l'état a pas d'affaire dans le dans les chambres à coucher des des gens ce qui va décriminaliser le les couples homosexuels ça va être un gros changement aussi dans le fait que ça ça avait été changé on le par rapport à ce qui est ce qui nous préoccupe aujourd'hui il y a quelques événements qui nous rappellent la l'injustice par rapport aux autochtones je faudrait que passé un événement en particulier qui s'appelait à restigo c'est sur la frontière avec la le Nouveau-Brunswick mais les tout que tout ce qu'on connaît aujourd'hui tout ce qu'on dit tout ça c'est encore c'est encore inconnu c'est encore pas tabou c'est juste c'est invisible c'est invisible dans notre dans notre conscience tu sais de d'étudiants il y a quelques il y a il y a il y a Marlon Brando qui quand y’a gagné pour the godfather, son Oscar avait refusé de d'y aller et avait envoyé une femme autochtone pour le recevoir pour dénoncer la façon qu'on qu'on traite les autochtones si tu veux checker ça a little anecdote it’s like je me souviens d'avoir vu ça d'avoir fait Oh waouh non je me souviens de ça écoute je suis en train de dire ça je suis en train de me souvenir j'ai il y avait ça cette femme-là qui était arrivée d'avoir entendu parler pour la première fois de wounded knee le massacre de wounded knee si tu connais pas ça c'est un autre un autre fait historique à tu sais que où il y a l'armée l'armée l'armée américaine a massacré des des des des Lakota Dakota dans le dans l'ouest américain fin du c'est un événement horrifique comme massacré à la anyway woman and children horrific d'avoir entendu parler de wounded knee j'ai y avait quand même quelques fait que tu sais, it was the Americans, they were the bad guys, they were the bad guys with the indians, us do we have do we have any who are they un peu ça ça ça ça me ça m'attriste aujourd'hui parce que parce que j'ai beaucoup d'amis autochtones ça fait que je sais que that wasn’t on our radar, gender was part of our agenda c'est dans oui on parle trans mais là ils l'ont évidemment ça c'était pas ça c'était pour c'était pas du tout c'était pas du tout dans notre sur notre radar mais la la cause homosexuelle qui à ce moment-là inclut inclut les les les la cause lesbienne c'est ça je suis utilise les mots qu'on utilisait à l'époque homosexuel lesbiennes ça c'était oui ça c'était dans sur notre radar si on avait des amis avec qui on et on va évidemment la c'est mais c'est très c'est précis là toute toute tout ça dans les années 70 on on est politiquement pro libération si tu veux puis pro anti discriminatoire mais ce qui va vraiment changer la donne pour cette communauté là ça va être le la ce qui s'en vient l'épidémie de sida puis toutes les morts vous dire moi tous les morts moi j'ai j'ai plusieurs j'ai quelques amis qui qui ont été parmi la la première vague des morts au début des années 80, that’s a little later on.
JA : la prochaine question similaire là ça dit juste c'est quelques qui étaient les injustices principales dans les années 70 mais comme je crois qu'on vient me toucher à ça là
JMD : Ouais je pense que oui haha
JA : Ouin c’est sa,
JMD : l'écologie est pas très est là on on y a des on est on est conscient évidemment on parle pas de réchauffement de la planète on parle pas de tu sais mais on est conscient de la pollution la pollution ça ça ça fait partie de c'est sur notre c'est sur notre agenda de revendications de jeunes de jeunes militants il y a hey on arrête de polluer la la terre on n'est pas au courant de on on on on sait pas encore jusqu'à quel point ça ça ça ça que ça soit aussi si on a c'est son é pas au courant que que au fond ça aurait dû être beaucoup plus urgent quand dès ces années-là on aurait pu on aurait pu faire quelque chose de plus mais mais ça ça fait partie des c'est sur l'agenda.
JA : Okay, la dernière question pour comme cette section là c'est avez-vous eu le sentiment que le système politique était démo démocratique équitable et qu'il répondait aux besoins des citoyens ?
JMD : Non tout je aujourd'hui aujourd'hui je sais le nuancerait parce que je nuancerais parce que je vois on voit comment les démocraties sont attaquées de l'Intérieur par des ben certaines certains extrémistes qui qui qui démantèlent qu'on voit on voit ce qui s'est passé en Pologne on voit ce qui s'est passé en Hongrie on voit ce qui s'est passé aux États-Unis on voit ce qui se passe aux États-Unis on tu sais qu'on attaque la démocratie puis que puis que tu sais aujourd'hui aujourd'hui je serais-je je je ferais bien le le la fameuse la citation je sais pas si la connais la citation de de Winston Churchill; liberal democracy is the worst system that exists except all the others c'est c'est c'est c'est pas parfait mais tous les autres sont pires tous les autres tu sais va enlever la voix aux gens fait que mais à l'époque quand je suis jeune je dois l'avouer j'étais beaucoup plus critique de la du système du système de vote du système de démocratique parce que ça laissait le trop de pouvoir à ceux qui étaient pas d'accord avec moi tu sait on on voulait que les choses changent plus et plus rapidement et donc une des raisons pourquoi ça changeait pas aussi rapidement mais parce que le système parlementaire ralenti pour nous autres ça ralentissait ça ralentissait le le cours de l'histoire fait que oui il y avait il y avait un sentiment il y avait il y avait une impatience c'est pour ça que les gars le sais le l'exemple j'étais j'étais j'étais loin d'être d'accord avec les avec les jeunes du FLQ pendant toutes ces années-là c'était ça l'argument de des indépendantistes des jeunes tu sais c'était du monde de 22,23,24 ans eux autres disaient écoute le Québec faut que ça soit indépendant une des raisons pourquoi c'est pas indépendant c'est parce que le le le la démocratie la façon c'est organiser le peuple a pas la possibilité de prendre le pouvoir puis de changer les choses fait que nous autres on va provoquer ce changement là puis fuck la démocratie on pose des bombes puis c'est elles viennent au courant je suis pas d'accord avec ça mais c'était certainement ça faisait partie du discours de beaucoup de monde c'était que c'était injuste et que ça ça ça ralentissait le puis ça ça a donné la trop trop de pouvoir aux riches trop de pouvoir à ceux qui pas trop de pouvoir aux riches puis pas assez à ce que nous autres on appelait qu'on peut toujours appeler le peuple.
JA : Okay la j’ai et une autre question puis après ça des questions puis c'est tout les historiens de la culture ont affirmé que l'introduction de la pilule contraceptive la législation légalisation schiste de l'avortement et la diffusion de l'idée de théologie de l'amour libre on modifie les relations hommes femmes et les pratiques amoureuses au début des années 1970 est-ce que vous êtes d'accord avec cette affirmation?
JMD : absolument d'accord avec cette affirmation là oui oui par rapport à le le toutes les les les les les barrières entre les tu sais en même temps je j'ajouterais j'ajouterais dans la liste les l'éducation mixte c'est à dire tu sais faut pas oublier que c'est au cours des années 60 on va dire moi j'ai été à une école de gars jusque ma 12e année, secondaire 5 ce que non non c'est ça j'ai été j'ai été j'ai été dans un collège classique j'ai été dans une des écoles primaires c'était toutes c'était gars fille c'était séparé les écoles secondaires étaient séparées puis c'est juste là avec les les écoles publiques quelque part dans les années 60 que ça commence à on se retrouve hey y’a des filles dans notre classe Oh mon Dieu qui y’ont notes que nous autres wait a minute, oui c'est c'était tout nouveau ça et et pour les les les filles aussi évidemment le et c'est mais c'est la même chose pour le poste secondaire je pas je veux pas mêler mais le le l'intégration des femmes pis les les tu sais tout ça toute toute toute cette éducation mixte là tout ce mouvement là va à l'encontre d'une d'une culture quasiment de civilisation qui était basée beaucoup sur la séparation des sexes sur la différence entre les sexes tu sais on on fait que oui tout ça arrive tout en même temps puis évidemment le le la pilule avortement le la libération de que tout d'un coup les femmes pouvaient choisir de de procréer ou non d'avoir le d'avoir à pouvoir gérer leur corps de pas être de pas être dépendante ou d'avoir peur de tu sait surtout dans une la libération des de de de s'éloigner de l'église catholique aussi en tout cas pour les Canadiens français ça je pense à aider beaucoup aussi ça libère tout ça fait que c'est ce qui fait que Ah les relations sont beaucoup plus égalitaires peut-être pas toujours mais plus ouverte plus ouais et ça c'est ça a certainement changé les les rapports entre les hommes et les femmes oui beaucoup.
JA : puis à quoi ressemblait et les fréquentations sur comme le campus
JMD : écoute-moi encore là je veux dire moi je travaille je travaille toujours j'étais toujours en équipe avec avec des si j'étais toujours moi je d'ailleurs depuis toujours à cause du métier que je fais je parle le je me je me retrouve toujours en en situation de de de et puis ça a commencé ça a commencé là ça ça commençait à l'école secondaire un peu moins l'école secondaire on t'en concept toute nouveau là les filles les gars hein mais rendu à et juste 16 ans des petits culs j’était un bébé et mais le mais le libido prend de plus en plus de place puis qui fait que les fréquentations à quoi ça ressemble ça c'est c'était plus des plus des les amis puis le t'as un coup dans le party puis là du coup ouais la main glisse puis oui OKOK hi puis there you go puis j'étais j'étais pas parce que j'avais encore là 16,17,18 je vais être beaucoup plus actif je suis actif sexuellement mais beaucoup plus actif sexuellement par la suite en quand je vais être rendu à Québec à ça va être tout d'un coup ça ça va devenir d'autres choses à me de 19 20 dans la vingtaine tout ça mais j'ai eu quand même quelques expériences quand j'étais
JA : Ok puis la dernière question c'est comment que votre génération considère serait-elle la famille et le mariage?
Oh my god Ben moi moi j'ai j'ai j'ai été évidemment c'est très différent de d'autres cultures en ce moment d'ailleurs dans le monde d'autres civilisations d'autres cultures c'est très différent de de ce que c'était pour nos parents jusque-là jusque dans les années 60 70 dans le sens que c'est faut que tu sois écoute fallait que tu sois vierge quand tu te mariais nous dit c'était ça le c'était ça le c'était ça la loi même la loi religieuse mais c'était quasiment ça la loi et c'était la norme et c'était même s'il y avait énormément d'hypocrisie à propos de ça qu'on gratte les commence à poser les vraies questions on regarde les affaires Oh wait a minute Oh Oh holy shit Free Love is invented back in the 1910s mais le mais mais c'est c'était c'est quoi la question puis le mariage fait que oui ça c'était comme l'institution l'institution qui était obligatoire à partir des fin des années 60 certainement 70 ce n'est plus obligatoire on va voir à partir de là le montant de le le nombre de conjoints de faits des gens qui vivent ensemble va augmenter par rapport au monde des gens qui se marient tout le monde décide d'aller moi je me suis jamais marié de ma vie fait que j'ai mais j'ai j'ai eu quelques relations qui ont duré plusieurs années et et éventuellement une fille et qui mais ça plus tard fait qu'il y avait c'est le début de la le le choix de oui ou non se marier devient un vrai choix pas une obligation et le choix de oui ou non avoir des enfants tôt tout de suite devient un choix de plus en plus fait que définitivement c'est pas que les gens sont contre le mariage nécessairement ou contre avoir des enfants mais ça devient plus un choix et le choix de pas en avoir ou de retarder d'en avoir devient normal ça ça fait partie de notre culture de ma génération les gens il y a des gens je connais plusieurs femmes qui ont qui ont maintenant qui ont mon âge qui ont 65/70 qui ont choisi de pas avoir d'enfants j'en connais qui ont choisi d'avoir des enfants plus vieux j'en connais qui ont eu des enfants très jeunes c'est toute ce toute cette toute cette cet éventail de choix là comment ça c'est avec notre génération je pense que ça ça devient vraiment normal d'avoir ces choix là.
JA : Okay c’était la dernière question je vous remercie beaucoup d'avoir fait partie de l'étude puis là je peux arrêter l'enregistrement là pour
JMD : Ça va comme tu veux
JA : Je ne sais pas comment faire ça arrêter là euh oui arrêter l’enregistrement
Transcription Translation
Janelle Aubin: It's loading
Jean-Marc Dalpé: Yeah record transcription
JA: ok perfect so today is October 24, 2023 it's 11:23 a.m. my name is Janelle Aubin and I'm going to interview Jean-Marc Dalpé through teams for the purpose of research on life on the campus of the University of Ottawa during the 1970s. So the main issue is that cultural historians have argued that Hollywood television, popular music and an automobile-oriented consumer culture created a popular North American culture more integrated. Ottawa was a bilingual institution and we want to better understand how Anglophones and Francophones related to each other.
JMD: Okay, yes yes yes I think it's clear that television, American pop culture became from the Second World War especially the 50s then after 60s. When I was born in 57 all this had become more and more present in people's lives and then it has a kind of hegemony of culture you know there it takes up more and more space throughout all these years television is a big big big big deal that happened because there wasn't that happens when I remember the old black and white TV in the middle of the living room it's brand new all that and we had in Ottawa in particular we had but there CTV CBC then Radio-Canada I think that's all there was as a channels that we could have with our antennas moved like that there it's okay it's good then we look at all this culture there certainly arrived in masses. That said still in the 70s there is still a big one there is there is there there is still more of a difference perhaps between popular American English Canadian and French Canadian French speaking culture yeah there is in terms of the university as such we were much more I think in addition today fact that I can't talk about it but we were
clearly more independent of each other. me in the theater department faculty of arts literature all that we had we had very very little contact with the English-speaking students in general same as the rest of us so I remember I was one of the first classes to do a project with the Anglos we had we had we had done a cabaret a cabaret then we had with the French speakers that the English speakers who worked together and that it was one of the first projects where there was a collaboration where we did something together and that there it was it wasn't yes yes there was there was there was still some there was there had contacts but there were much fewer contacts I think today that's it.
JA: Well today like me I'm in the bilingual program so they did I don't know if there was at your time but the bilingual program so I take classes with English speakers so I can meet English speakers then French speakers are more integrated, I think, that’s what you said there.
JMD: yes but I don't know the I think it goes from one faculty to another and departments
JA: Yes
JMD: and I think that even today the theater class I don't think there are many theater classes that are in a bilingual format, you know, that wouldn't make sense.
JA: Yes, yes, perfect, so the next question is were there fewer electronic devices in Canadian society in the 1970s how was your free time structured or what were the students at the University of Ottawa doing to having fun in the 1970s
JMD: Oh we spoke to each other there was no no certainly there was zero zero device said all that that was that it's clear there was there was at the media level what obviously existed it is good apart from TV the radio there was we went I think in any case we went to the cinema a lot in any case it's a memory that I had there were the there were the parties then the then then the dances all kinds of social activities like that but the other the other me it's because especially in Ottawa for me it's especially those years I often went to the Town cinema which is who who was at the time on Beechwood you don't come from Ottawa so maybe that doesn't mean anything to you but on Beechwood it's just in Vanier or just the other side close to Vanier that was where the time was it was a repertory cinema we moved it became the bytown which is on curtain now but which is not quite the same as the rest of us at the time this cinema was incredible when I think about it I say Oh my god it was incredible it was criteria netflix all wrapped into one so you really had to go there, to go see there was an extraordinary program of all world cinema you could go there go see 2 films finished a Bergman film then a film it was we found the programming from that time was really quite quite quite incredible I became a bit of a movie buff over the years because I had the chance to see things that we never saw, certainly not on TV you know fact that American films but also as I say films French films Italian films Swedish everywhere it's Japanese the Korosawa know all these you know some of the great great films which today it is in fact if you don't have access to the good platforms it has become in fact it's it's it's it's sometimes it's become even more difficult to have access at this cinema there in any case the rest of us had that it was we go out me in any case I have a lot of memories of having spent a lot of time at the time besides I saw I thought neither for the first time it was playing in Ottawa it's the Rocky horror picture show says something the the phenomenon rocky horror I was there the first time but there is it's there was there wasn't just big complicated films there Swedes then Italians in this cinema there were also more popular things more fun but always a little off beat there you know a little bit its margin there it was it wasn't bad there in any case there is had that otherwise the pleasure listen really I I remember being to be in the bars in the dances to go dancing to go you know of all this or of must also be said for me my it is a bit special because it was the years when I was studying I thought very very I didn't get good grades but I took it very seriously because I wanted to be an actor then I wanted to work in the theater means that I played in all the shows, it's a year I played in 10 shows, 10 shows during the year in fact that I was when I wasn't in class then not at the cinema I was in rehearsal with the gang to put on plays to put on shows the pit shows played fact that for me it's my social life my life, that his social life was a lot with with the work comrades for the theater all that.
JA: Okay.
JA: The next question, it's like similar here, it says what were the most popular hangouts on and off campus? Since I don't know if the buildings were all the same for the rest of us, we have a new one called Learning Crossroads. It's like the most popular place on campus, so I don't know what it was like. Specific buildings where students went to study or just hang out during classes.
JMD: Hanging out means in my memory there was around the library a large large building where there is the library I'm starting again that's what you mean by learning it's a kind of big building, the library, where I think there is
JA: There is the Morris library and then there after that there is like a new building which has like made a passage then there it's a whole new building it's called learning crossroads that's like it's new there It's been like I think it was 2019 since it was built.
JMD: So obviously it exists of the Morris library and that had just been built when I was there in 74 it came it was like the the new building was there there was just the little one the old building of the faculty of arts which was there a couple of others there was the well you know in the library building and the center he called you the university center the rest of us there was a room theater which was there there was an Agora where people often met there was a bar upstairs in one of the in one of the in not far away we went there not too often but from time to time then yeah that's it for me for me it's the old edition on laur laurier you know there's tabaret the big one there that existed then just opposite there on the link the the old building that's the one the theater department.
JA: Ah yes, okay yeah I know which one you are talking about there.
JMD: And theater and visual arts too which was there at the time obviously the
JA: I don’t know
JMD: Sorry?
JA: I don't remember the name of the building I'm trying to think
JMD: I don't know either, I think it's changing the name. And the fact that obviously at the university in the 70s was so much smaller than what you know it was much more Franco during all those years I I they would have to come out with the exact figures the proportion but in my memory it was like 40,60,40 percent Franco you know I have a little date against the University of Ottawa in that sense because it's you know the one who has just added theirs the Laurentian University of Ottawa was there was the University of Sudbury which was Franco which had a University of Ottawa which was Franco unilingual French-speaking in until the beginnings until 70 I think then same thing a little in Sudbury then they made us all kinds of big promises and we were told that it was going to be perfect then it was going to give us much more access to better education not not not bilingual institution yes all your rights will be protected yes yes you will be assured of and we know what happened there, certainly la Laurentien, in any case then I think you mean there are there are a lot of debates about services in French at the University of Ottawa which are much less this but we others it was the beginning fact that we had we we we we had less to fight at this level for these services there fact that well what I wanted to say above all it's just that it's so much smaller you know we just a few I don't know a few thousand tens of thousands I don't know I I don't want there you're at 60 60 that's how many you are at University of Ottawa?
JA: I think, I think I would say 60,000?
JMD: that's it, that's what I had, that's what I had, it was from the 90s that it really started to increase, the adversary made the choice to democratize, that's a good choice to give access to higher education to a greater number of people, that's all great, but for the rest of us it was like a whole other situation because the rest of us were it was much smaller then as I say we didn't know much English because it's even smaller you know in the sense that we French speakers were like fact that there were there were there were a few places on the campus where we was going there was there was what is the name of others the Wasteland is there anyone who talked about the Wasteland
JA: no
JMD: ok that ok that that was an institution off beat a caf a café it was it no longer exists there the building was razed close to King Edward laurel laurel in in this block there between the church this that the church then the King Edward there was an old building it was called the Wasteland it was the first place where you could go to drink espresso listen in the 70s but you know we didn't know that it was like me then we had the right to smoke obviously the great era of the places completely smoked like that then but it was like it's like bohemian it was the the the coolest of the cool poets moutier all that there that was happening where Wasteland between your classes such or Wasteland you could eat a small piece of sandwiches something like that muffins there was muffin I say that but it's mainly coffee plus cigarettes your age me I me I I was younger than you in fact because I was told that you were 19, that's why I'm taking the liberty, I went in 73, I was 16
JA: Oh my god!
JMD: I had skipped years, I know I know not a good idea but that was it at the time you could skip years if it was a little bad or if you had good grades which was my case for a little while I had skipped years then I returned to a first year in I was 16 in 73 I was 16 years old so you understand going to a class like the Wasteland is like tripping 100 miles an hour that was the Wasteland that was a plague poetry launches readings all kinds of business all kinds of activities there you know you know marginal cool I would add politics it's is there was it's a time I don't know if it's going to be another of your questions but it's a time where the the the politics takes up a lot of space from the 70s whether it's the gay feminist question French-speaking anti-Vietnam you know for peace it's all these all the left movements of that time the leftist movements of that time it takes a lot more fact than the Wasteland it's a bit like the clubhouse for everyone there, anyway I can't believe I said that, then it's it's well made apart from that there was there were the there were the taverns and bars of the there was the there exists again the Château Lafayette la the Laf la we were going to Laf on in in in in the in the market do you know that LaFayette?
JA: I’ve already seen it yeah
JMD: ok that was a place it's there it's it's it's life joke you know the tables you ordered you filled the draft table you will have passed the beer making table then there was the laf there was the there was the there was the what was it, he's the one who has the Novotel now, but the Albion was called the Albion, it was an old hotel in Ottawa called the Albion, which had a big tavern there, that too. was a place it was right next to the fact that there was alcohol and the and the student meetings.
JA: It’s better than today we just have Tim Hortons and yeah
JMD: Oh my god no! Oh no, poor people, Tim Hortons? No!
JA: That's just what's on campus, I find that, at least I haven't discovered anything but there's no cafés like that, it's a shame
JMD: Okay. Yes
JA: the next question I think is already the answer but it is; Did you attend any musical performances during your college years?
JMD: yes yes I was I haven't done a lot you know I've never been I'm not I went to see shows you know music shows bacs you know but but no I don't have a great memory in those years of having often been in concerts certainly not big concerts I saw some but there was Ottawa there was Ottawa there was what we others we called the Ottawa x who is there who is Lansdowne Park that was the big stadium was often there at that time there were there were there were concerts that came to town it was often there that I had a couple of times then but I was not often in my memory there I was doing other things
JA: Yes, okay, perfect. Next question, okay, Ottawa was a bilingual institution, did French speakers and English speakers register for the same university courses and participate in the same clubs?
JMD: No. I mean my quick answer is no it wasn't there were certain activities well it's frosh week you know the type of stuff maybe in others I have to say that the faculty of arts then the department of theater in particular department of visual arts I think who spoke more because it is because of the nature of the courses all that but the rest of us me I was really in a place in the university we were really very very very focused on French facts and then it was happening quite a bit between the rest of us just me and perhaps in other faculties of medicine or or lawyer the legal the rights the right the right there are perhaps more more exchanges all that but me in any case me in in in my memory it was quite separate.
JA: ok, did anglophones and francophones hang out in the 1970s
JMD: As I just said not a lot from time to time you have to say you just have to understand that my mother is an English speaker my mother she comes from Nova Scotia so I am perfectly in quotes you know a true bilingual of the of side of Ontario you know all that means that I had English-speaking friends outside but during the university years that period my English-speaking friends are common elsewhere in the world you know it was then that's the fact that it's a period where I really it's really it's been it's been more of the French-speaking years.
JA: Ok, next question is; we use the term party culture to refer to social activities outside of the classroom. How do you describe the party culture on the University of Ottawa campus during the 1970s?
JMD: Well listen there was it was enough it was there is I remember concert dance activities since things like that were happening on campus but I haven't been I wasn't very like when I said to myself I wasn't very party with the other faculties of other affairs we say to ourselves the theater is like it's like returning to it's like returning to the monastery but the rest of us are were partying with the rest of us the you know of the first parts of the last parts of the show then he said we were changing shows then you know then there was there was a lot of a lot of it was it was me I have a I have a great memory of having spent a lot of time dancing singing supporting all this all this is it the parts what I do the more I'm too old but what it's is when I was when I was younger that's what it was on campus for the rest of us it was really theater parties of that world then outside of that some activities it's then yeah that's it there that there is a title it wasn't it wasn't it wasn't like in the in the American films it wasn't as crazy as that those frat parties that you see in it's films I don' t remember those.
JA: like do you see a difference between like your generation then and ours today because I find that like the party’s that our generation has are really like out of control like it's true you have seen but the panda Game last year there are people who have this last year or the year before there are people who have turned cars upside down then like I don't know if that was something that I don't think your generation would have done that at all so like I find there's a difference.
JMD: no there is there wasn't this these excesses that we see that we see more often today or in you know in others others I don't have a memory of this of these of this nature there must be said yes we got Crazy you know there was yes yes yes yeah we got stoned, we got crazy but there was not it was not car flipping. That said again there uh uhm uh I was not surprised I was not surprised to learn who had uh people who uh would tell about cases of harassment or I it was more this dark side there I think distant certainly but was still more taboo than today so much better than that that we accept it more today but compared to what you say about parties that turn yeah yeah, but you know of the drinking competitions that was all there was there was no fashion for shooters yet there that came later but it was the same for the rest of us it's not shooters it was bottles of vodka but .
JA: Yeah so there is still a difference between the time
JMD: I think I I think I think we can say that yes definitely
JA: Yeah, perfect, so what did the student body think of the Vietnam War?
JMD: Ah Well I think that the the movement me you see I am in it is 73 and 74 we have to come towards the end Nixon is in power Nixon is in the process of negotiating the exit of the of the American army Saigon for I checked my dates there are what I am with but I don't know exactly when it was taken over by the people of the North but it is in fact 75 that for me I arrive all my youth from when I start watching television that's that that's that's that's it's in relation to the question about television culture all that we don't have talked about specifically about the news but for me it's part of my politicization of all that you know me I'm me me I I I I I I'm just I'm just 6 years old when Kennedy was assassinated in '63 but we had a TV then I have a vague memory of having seen these images which are now in the archives are large archives and the the the when when when the the guy from the mafia will will carry aswell quantum I I have I' in quotes it was the the news that evening you know it was happening and through all these years there are the you know all the rise of of of obviously of the the the the civil rights struggle African-Americans as we called blacks who we called negros it was their their their association the the great associations which made that Martin Luther King I saw that on TV me the march in Selma I saw that on TV the demonstrations which were repressed by white police officers with dogs against the big markets in the south of the United States I saw you know the the the it's the the the students being made spit on them because they go to black schools you know that it's part of my of my youth I saw all this it was happening south and south of the border but it was certainly always in the news with us and through that obviously there is the Vietnam War then the images all the images of the Vietnam War which will begin so that the fall of bien Dien bet Phu the fall of the of the French that I remember not too much but I think that's one of them that's one of them that I was too young but the rise of when the Americans arrive and take up more and more space then we see more and more soldiers then all that 66,67,68 I remember the presentations of LBJ Johnson who explains why they are going to bomb Cambodia that was live on TV, it's all this story of the Vietnam War I am and therefore I am also the whole anti-war pro-peace movement which sets up the demonstrations all that you know what we mean we talk a lot about where you know we talk it's because of Trump then to because of recent events in the United States we talk a lot about the violence of the demonstrations since 5 6 so you know in the United States that it is a violent moment and man returns returns to the archives Watts in 67' Detroit in 68 the les the the city centers were burning there you know what we what we don't see you know it's like somebody gets killed and it's like oh my god today but at that time the city centers were burning there had lots of people who were killed on the demonstrations in the riots in the fact that where I'm leaving with that I was going in the in just the side that it was a lot you know it was very it was it's very very very present in even if I know I was just 15 you know I I was 13, 13, 14 years old no I was 12,11,12 years old then I saw that I did that I followed this whole affair of the rise of anti-Vietnam war activists fact that I think when we arrive in and 73 and 74 we are in the middle you know that it's a bad thing at the top of all that means that the answer to your question is very long but but yes we were aware of it and we were there were a lot of people in the counterculture who supported anti-Vietnam War activists, not to mention there were also Americans who fled the draft dodgers, are you aware of that? Does it mean anything to you if I tell you that?
JA: No
JMD: if I tell you that it's the Pascals at the time, eh in the United States there was the draft, that is to say that everyone who was subject had to enter the army, young men from 18 or 19 years old I don't remember having to register for the draft the draft it was like a he randomly chose a bunch of a bunch of names and you had to introduce yourself you had to be part of you had to spend 2.3 years in the army and you and if you were if you were chosen if you you had to go to the war if you know that it was done that there were many young Americans who were against the war or a certain number of young Americans who as soon as they reached the age where they could get drafted could be registered in the army they crossed the border and then they came from the United States to Canada to Canada at that time there they were not sent back to the United States even if they were fugitives from American justice, they were not sent back because Canada was against Canada had a more neutral position at that time in relation to the Vietnam War meant that they were not sent back because there were lots of drafts Dodgers went especially went a lot to Vancouver in the big cities, Vancouver, Toronto, Montreal there were a lot of drafts done there were all these all these people who fed the who could talk about the of the of the demonstrations against the Vietnam War there was a whole network to help them there was there were there were people Canadians who met them at the border or who crossed who went to pick them up by car then bring them back through the border to take them out of the United States. There was a whole network that arrived. There were people who received them at their home. them you know refugees they were political refugees here with a little history lesson, I just gave you a history lesson.
JA: I didn't know that
JMD: The draft dodgers, okay.
JA: Yeah I didn't know that so it's interesting that I didn't know that there were people fleeing the United States and all that so, it's good to know
JMD: Haha okay
JA: Next question is in the 1960s rock and roll artists encouraged various forms of protest so did your parents view rock and roll as a movement of rebellion or as just a form of popular music?
JMD: Oh no no no I mean me I have I have I am really from my parents on the Big Bang generation of the Big Bang then of jazz well of jazz of the Big band swing you know Bing crosby Frank Sinatra all people that I love to listen to people that I love to listen to today but the but the no to the others the rock was the Beatles what what was that? Ah we have long hair oh my god we keep it today we don't believe it but yes yes he was he was sitting in you they let me listen to what I wanted then you know there's no it was not so worse me but for the others I don't know they saw it so much like rebellion that yeah it's not it's not politicized for the others I wouldn't say that it's politicized it was young people who were who were a little crazy then who did a little crazy business then but it's that he didn't take it very very seriously I would tell you.
JA: Okay.
JMD: Just to add they were not scandalized by the pelvic movements of Elvis Presley like the people from the South of the United States who come to censor he was my my parents they were never there to that extent.
JA: yeah I understand what you mean it wasn't the same thing that we see more like in the States there.
JMD: Yeah it's the religious right, the religious right what we call that we know or today that we see today that we said it already existed and it was already a movement which wanted to censor the youth which wanted to censor the words which wanted to censor everything that they others considered to already exist
JA: Okay, next question some ways in the 1970s youth culture encouraged or encouraged recreational drug taking to what extent were recreational drugs available on campus in the 70s?
JMD: Ah Well, he was completely available like completely available from everyone knew someone everyone knew pusher everyone had their pusher or knew a pusher then there was all the whole range of yes it's is it's it's it's especially means you know all that it starts more more in the 60s all the culture you know the culture of the especially marijuana pot all that the hash all that that's that it's especially in the 60s that it became uh that it became popular but I would say that it became whiter, that is to say it was reserved for several for several decades it was it 'was we we kept that in the ghettos eh there was there was a there was a there was the culture the drug that we knew in the jazz musician sometimes much stronger by heroin we are talking about smack among jazz musicians in the 50s/60s well into the 60s there it became popular, it came out of the ghettos for the pot became who had always been known said there are old songs about cocaine which date 1920s fact that it's not it's not it's unknown it's a but it's a bit it's a bit fair to an elite of people who had money there was but there 60s wow there that there it's gone it's gone we they have everyone me I me I me It's actually there seemed to be more at secondary school than at university but that it's in my memory
JA: I assume it was less dangerous than it is today with all the variants
JMD: Yes yes yes obviously I think we are talking about other other things when we talk about crack cocaine then we talk about all the chemicals all that is there is another one another level there then there is obviously fentanyl then that's all that we have opioids all this range but at the time there was obviously there was everything called pot and and and and of this of this variant there was cocaine there was heroin which was which was available on the market there were others there were what we called speeds but anyway and uh it' is it was clearly less less dangerous I think I think I think we can we can say that.
JA: it's just like I'm not saying that I would like to do drugs but it's of value as if I would like it's like it's not the same thing as at the time like in the 70 you know people could just do that then it was more like it's not going like the big chance that has fentanyl in it or it's laced with something that you can die then it's just like
JMD: No no no no
JA: It's just like a completely different story today which I find really sad because there are people who are hostages that's what we want to experience yesterday but we experience then here there are very serious consequences like
JMD: much more serious much yes yes yes things are clear clack that it was less in the there are there were stories of you know to earn more money crime is crime you know but but clearly it's much less dangerous and obviously there is the I can tell you it's it's the opioid epidemic all of that which will start more in the 90s even early 2000 than there is the there's there's there's there's that's really happening on the market or legal and it's illegal it's
JA: yeah also yeah it's not related to well as it's not a question in the interview but I'm wondering have you noticed like a lot of people on the streets like that today like with needles and things like that?
JMD: Oh no, no no no no no no no no no no no that's it that's extremely shocking means for me clearly but no no no there was no there was there was always itinerants people in the street but it was, let's tell you, I saw the when I saw when we closed the psychiatric institutions and for good reason we that it helped a lot of people to get them out of these institutions there to be able to self-heal heal you know there are all kinds of good reasons why what we closed what we called in the time asylums what is what is safe for example is that governments have not taken their full responsibility in hand to ensure that people taken out of institutions do not find themselves on the street in a state of homelessness, a fact that I have seen everything out there was always you know there was always what the rest of us called you know the street bums, the alcoholic you know who panhadling you know on the corner of the street there was one it was it was very but I can I think we are talking about the late 90s all of a sudden we close the institutions we close the editions the asylums what we called the asylums means that there are lots of people who have problems of mental health who are going to end up in the community and who are going to fall through the cracks and who are going to end up on the street and who are then going to deteriorate it's it's it's it's very very shocking I think it's certainly shocking for you others for you for you but it's very shocking for my generation to see it accelerate to this point it's me I pass all the because I am in Val-des-monts in Perkins but when I return to Hull Gatineau I see the stream there are all the tents the tent village I don't know if you've heard of it or seen photos. From the tent village near the arena in Hull in any case there is a village there are like 30 40 people living in the tent, it is the month of November that doesn't make sense it's really then I work a lot on the new scene that's for sure King Edward close to Murray opposite or sideways with the with good sheperd then you know it's especially uh not you know in the bytown I I don't know if you've been by recently it's there it's there it's there it's like fucking poor people central, it's like it's no common sense. The number of because I see that I see that increasing for years it's quite really very very very very shocking
JA: That's not a good campus experience either because that's just what I see as
JMD: Yes
JA: And I just it's not a pretty sight
JMD: no but no but no it's sad and it's it's it's it's me I didn't just mention the people with the needles means I was in the car tomorrow Montreal Road Montreal right corner right at the bridge to the cummings bridge which crosses towards Ottawa you know from being there in front there is someone
sitting in the bus stop who is a policeman who is there is a police car from the other side then you know I turn around then I there it's a young woman of around thirty I would say what is it that she is in the middle of the day in the middle of the street you know I do where the hell am I it's what let's see it's it's it's that but yes where am I danced like Christian Jean who in in the most best in the most best country in the world you know eh what in Canada in Ottawa then there is no there is no way to hide that to help the good to help we changed the situation so here I am making a pact with you so that I understand that you are shocked by this
JA: I just wanted to see your answer
JMD: Sudbury, Sudbury is so awful, downtown Sudbury, I don't know if you've been there recently
JA: Yes yes
JMD: Oh my god just below the bridge there above next to the railway tracks it's it's terrible, in any case it's very sad.
JA: Okay, here we move on to the second section then it's the female experience
JMD: Yes
JA: there is a little paragraph that says; Cultural historians have written extensively on what he calls second-wave feminist that the counterculture movement of the early 1970s sought to break up the stakes between the sexes. This argument sums up: it with your experience on the Ottawa University campus in the early 70s?
JMD: Oh yeah, absolutely absolutely it's we mean I'm the 70s all all my all my friends they are are very vocal very feminist and it's it's it's me I I I I support j 'supported I supported I have I but it's clear the whole gang I see them all Maureen, Penny Nikki all the Anglos but also the Franco there I have I have with her on a feminist project cabaret, it was wild it was great and it was yes absolutely and it's right there yes it's it's clearly identified with the 2nd wave which had which obviously had started with Simone de Beauvoir shortly after the we can call the 2nd the the 2nd world war but which had it was accelerated on the campuses during the 60s Women's lib you know the burning of the broth there was there was there was all this phenomenon there but returned in the years 70 it was it was inked among young women who were at the university who were right in there so yes it corresponds to my experience.
JA: Well that’s good. In your own words what did feminism mean in Canada in the early 70s?
JMD: Uh, uh what did and equality mean in the sense of equality of opportunities equality of opportunities there were people started talking obviously about the women had to be paid as much as the men you know there was all that the gap between the the salaries were already crazy they were still like So that was a big debate ah and obviously the control of their body the control of their body is for me it's clear I mean we are Morgan Tyler it's when when when it's when it's Morgan Tyler it's in the years I don't have the you know who I'm talking about when I do Morgan Tyler? Ok this is the trial of a doctor Henry Morgan polar Montreal who had a clinic he brought women there it was illegal he was arrested he was taken to court the jury there did not convict him we brought him back short the jury did not condemn that and it is his case which went to the Supreme Court and which will make that the judges do listen to the politicians you have to settle this the rest of us we can't we can't condemn him we can't there the law is unconstitutional the law is unjust in quotes which means that it will be his case which will make that the abortion will be in the step there to verify legalize for legalize because it wasn't it wasn't written that it's I don't even know it's really written that it's legal but decriminalize in any case that the fact that women had access to abortion had the de facto right that this is her case it happened in those years so it is clear that this is a this is a big big this is part of the feminist agenda and again, that's how I would describe the feminism of those years, equality, rights or control of one's body.
JA: It's interesting because it's a different life but it's not different because abortion is still in question but maybe not in Canada but
JMD: yes but wait Polièvre takes power well see about that listen it's already you know there is no clinic there is there is there is just a clinic in there is no clinic on the island of Prince Edward with the women are forced to go to Nova Scotia and I think that there is just one clinic in Moncton in all of New Brunswick that there are in Alberta are in the process of closing the clinics and everything that no no no he listens it's get out there get out there get on the streets, we have to demonstrate to bring them there, we have to, we haven't won I allow myself to say we, we haven't won still completely this right there is it's not entirely winning in any case.
JA: Gender distinctions were more pronounced in the 70s than today, so what does being a woman mean?
JMD: Ah I don't necessarily agree with that but go ahead and continue
JA: How does being a woman create a tradition of different treatment and expectations than male students in classrooms or social events?
JMD: listen it's friends were so “smoked” but it was it was I think it's it's it's true that institutionally or traditionally then it's still true in the 70s but it's that's how it works and it changed during the late 60s early 70s I think there were still there we have to check but I think there are still barriers the same barriers as we can still see a little today even if it ended but the barrier scales for the science faculties at that time I think I think it's one of the medical ones had started to move I think that the law was starting to move but it was less done that there were still barriers for the the the possibilities for women in the you know but it's falling really really very very quickly it's in the process of in any case it was my perception it's in my memory what I reacted to your introduction because the difference between men and women was more marked than I do I don't know I'm looking around, the the sexualization of fashion you know about what they say on the fashion section the the in the streets the violence against women there you know there are there are lots of things that I would question your introduction and then I would like to see statistics on that
JA: It’s not me who made it there
JMD: Ah Well listen to that I yes yes but I I I I'm uh I'm it's the fashion unisex fashion it was it was it was that I don't know when unisex was enough I was quite the fashion of the 60s it's gone it's gone but but it's a difference there it's I'm not I think today I still see a lot of sexism in attitudes in fashion in the still in politics still in you know there are some it's not that's not what I what I just want to say is that it's not won then it's it was I think that what your introduction it works very well if you're talking about the 50s if you're even talking about from the 60s but from the mid to the 1960s when the feminist wave began that we were talking specifically about a university campus in the 70s obviously you have to listen obviously you have to talk to women to have the you have to have the answer of the students of that time here is how she perceived anyway
JA: The last question for this section. In the 70s were there university club department programs where women were less present and less accepted?
JMD: I haven't been part of a lot of clubs and then but I don't see surely you know I surely know that there were examples where there were but of segregation that I think about it it was over there was no the boys club strictly boys club, there isn't even that it seems to me I have that I have no memory you know it was Gone are the days of taverns for men only hotels ladies welcome I see it's I don't know if you that but there were during in Quebec in any case I think in Ontario also there were sections in the bars where it was women there were not allowed there was no right to enter
JA: Really
JMD: yes we look look surprise I like it you have to take the photo of your eyes eh well yes well yes there was yes it was for men the what we called taverns at the time it was strictly dead but there were rooms where we had written welcome to the ladies on posters in Montreal they kept it looks a bit retro welcome to the ladies it was changed it's a law that was changed I don't know what it is years but I remember when it changed
JA: Yes, I didn’t know that, I learned a lot of things today haha
JMD: Well, that’s good.
JA: I feel more knowledgeable there
JMD: Okay that’s good
JA: Okay, so we have another question which is more about ideology and then generational differences. Historians have written a lot about what they call the counter-culture revolution, that is to say that your generation rebelled against the values of your parents' generation. To what extent did the members of your social circle consider that they should mobilize for a fairer society and a better world?
JMD: Many don't say it must be said that you still know there I am-I am in the faculty of arts I am with the theater the rest of us question ourselves a lot during this whole period what is the role of theater what is the role of the arts in society we are very permeable we hear I mean it's done it's a lot a lot part of our of the questions we ask ourselves we are very quite politicized I'm going to become even more so afterwards but in you know there are all kinds there is the North American counterculture which is going to come alive you know made of everything that is pop, popular culture rock music, sex drugs and rock and roll you know everything that implies as a change in morals in relation to a society our parents who were born in the 20s who grew up in the 40s then during the 2nd world war immediately after them there was a lot of taboos in relation to a lot of things there were a lot of things we didn't talk about that we talked we certainly didn't talk to each other about sex, we didn't talk about you know drugs didn't exist, lots of alcohol though, but drugs didn't not exist, then we are very their it's me who will caricature their generation but we were very successful socially, money materialist it's very focused on these values then with lots of taboos the counterculture of the 60s it's you know with those with those swinging hips, Elvis Presley and his swinging hips and, the sexual revolution, the pill which arrived at the beginning of the 60s contraception the liberalization of sexuality rock and roll all that and drugs fact that yes we are there is a period of rebellion against society, a little bit that we see as a little prudish, a little bit you know wise about our parents and as soon as we scratch a little bit we do a little bit of 'story we learn that Oh my god they were just as naughty but otherwise but there is all that the 60s it's the baby boom it's the baby boom, it's the whole generation, were taking were taking it over, were were we are and we are the more we are before we are more people the more young people we have we have we have more money we have more education we you know all this happens and that we other parents there you know nothing then we make that there is all this rebellion but enough quickly it will become very political because it sees the against the war of Vietnam against the institutions were all against the man, the man its the expression which means the Man is it is the power it is capitalism it's the boss, the man it's the system, the system's wrong you know we're all we're becoming very political for that it's going to become more and more violent there are Black civil rights movement this which will become of several which goes towards the Black Panthers there is the there is the there are the revolutions on the university campuses of 68 68 in Paris 68 in Montreal which will be of and and the of Big protest they shot at the students demonstrating against the Vietnam War that's all happening while in 68 69 katsu that yes we are we are we are in there and that's going to become that that's going to we're going to identify that that it will become what your teachers your historians call the counterculture we are against the culture of the precedents then we we and it's very political in French Canada of Big thing the independence movement in Quebec which goes nationalist in Quebec then which will end with the rise of the flq the bombs the bombs which explode in Montreal the bombs which explode sites Ottawa and the which will cumulate with the crisis of October October 66 me I am 13 years old me I remember me I remember remember the army in the streets there Ottawa and with the ****** machine guns it was the tanks which returned to Montreal but the fact that there is there is all that the fact is that there is all this political energy there you know it is that at the same time there is the counterculture of the United States against the culture of Paris of France France there is the Quebec nationalist movement which this moment is very left very progressive say it's everyone who you know who you know want want want the revolution you know there are lots of people in there they are talking about revolution Quebec there is there is there are there are bombs there that you know it's very very it's part of this of this movement there means that when I arrive I'm just 16 17 years old but I arrive in this in this culture with my whole generation means that the rest of us talk a lot about that yes yes yes we are very we are very aware we talk about that it is part of our thinking it is part of what we are demonstrating when it there are demonstrations we are in the process of writing poems we are in the process of putting on feminist shows so in the process of you know it's a very much part of of my culture of my friends
JA: interesting, so to what extent did your generation think that your parents' notions about gender, family and romantic relationships were outdated, we talked about it a little but
JMD: yes yes yes yes Well they were very outdated at the level of what we consider we considered them as plum then you know they were very optical about if you want to have images of what is the the the Google is going to see if it comes back to me, Doris Day, Rock Hudson, those those old comedies, romantic comedies, all the jokes are a little bit sexual, it's all in, the rest of us obviously reject that, which is even funnier it's that the the star when I say rock what is it Rocket no no ok it's he makes you it's because at that time you know obviously there was there was Marilyn Marilyn Monroe and the dead super handsome guy except he was he was well known in the industry it was all hidden he lived you know Wall Croiset angry because he had lost there was it was completely unacceptable I just know how to react because mentioned gender in your in your list it's it's more sexuality homosexuality is still very very very very taboo in the 60s it's no longer there but it's it's clearly thawing in the 70s still there a little in parallel with the Women's lib you had the Game liberation who were with who had their t Stone Wall that OK you go Google to my in stonewall you see that it's a big big demonstration which was repressed very very violently in New York at the beginning of the 60s landmark moment because there the gays organized themselves then they demonstrated there were clashes in any case it happened that it was really done that in the 70s we are definitely post StoneWall it's moving it's still there the rest of us consider that our parents are like completely surpassing its sound not in the people are starting they have this the the the it's it's it's the it's the revolution in quotes the sexual revolution there are people I don't know if I'm still questioned a lot I'm the one who speaks the the l 'idea of the couple it's the idea of the couple of the family that's like me eventually we're going to get there but we we we they while we're young everything goes it's the fun but we I don't think that we are really in question there is a little bit but not as much as what will be called into question from the end of the 80s then 90 that's that that's less in question
JA: Okay, in the 70s what aspect of Canadian society was considered the most broken and the most in need of correction?
JMD: Ah Well obviously when we are in we are in it is the crisis the crisis of the of Quebec in quotes of the independence of Quebec of the crisis what will become the constitutional crisis what will you know during all the 70s it's listen to that 70 we start with with the kidnapping of a diplomat the clapping of a Quebec minister means that the violence of the Quebec nationalist movement which will quietly disappear in favor of the rise of the pq of the of Quebec party of the bishop of what will take power in 76 and we end the decade with the referendum in 80 makes this whole decade one of the big big questions is the future of the country it is 'it's the very existence of Canada in what form will it take then we'll tell you it's going to end with the the referendum which will be lost by the by the yes but which will be followed but here we arrive in the 80s we must be followed by the the patriation of the Constitution and which will mark the new Canada the Canada in which the rest of us live constitutionally in which we live today means that all the 70s it's a lot a lot it's it's clear that it's it's one of the best there is there are the the causes that we mentioned it's the the equality of women the woman of abortion who will be who will decide in these years who will have the right of these far the trudeau law in 5 and 11 I retain the law loti of the state has no business in the bedrooms of people which will decriminalize homosexual couples it will be a big change also in the fact that this had been changed in relation to what is what concerns us today it there are a few events that remind us of the injustice in relation to the natives I would have to pass an event in particular which was called restigo it is on the border with new brunswick but everything that everything we knows today everything that we say all that it's still it's still unknown it's still not taboo it's just it's invisible it's invisible in our in our consciousness you know of of students there are a few there are there are there are Marlon Brando who when I won his score refused to go there and sent a native woman to receive him to denounce the way we treat the natives if you want to check that anecdote I remember seeing that doing Oh wow no I remember that listen I'm saying that I'm remembering I there was this is this woman who arrived having heard for the first time about Walt Disney the massacre of Wounded Lee if you don't know that it's another another historical fact you know that where there is the army the army the American army massacred some of the Lakota Dakota in the in the American West end of it's a horrific event like massacred at the penalty yeah to have heard about fact that no I had there was still, some jobs were a bit like that, that saddens me today because because I have a lot of indigenous friends that means I know that it's in yes we speak trans but there they obviously it was not that it was for it was not at all it was not at all in our on our Adam but the the homosexual cause which at that time includes includes the the the the lesbian cause that's it I'm using the words that we used at the time homosexual lesbians that was yes that was on our radar if we had friends with whom we and we obviously go there that's but that's it it's very it's precise there all all that in the 70s we are politically pro-liberation if you want then too anti-discriminatory but what is really going to change the situation for this community is going to be the what's 'comes the AIDS epidemic then all the deaths tell me all the deaths I have I have several I have a few friends who were among the first wave of deaths in the early 80s
JA: the next similar question there it just says these are some which were the main injustices in the 70s but as I think they are coming to touch me there
JMD: Yeah I think so haha
JA: Yes, that’s it,
JMD: ecology is very elected there we have we are we are aware obviously we don't talk about global warming we don't talk about you know but we are aware of pollution pollution that's part of it it's on our it's on our agenda vindications of young people of young activists there would we stop polluting the earth we are not aware of we we we we do not yet know to what extent that that that that that that it also if we have it is he not aware that basically it should have been much more urgent when in those years we could have we could have done something more but but that's part of it's on the agenda
JA: okay, the last question for as it was section there is did you have the feeling that the political system was democratic and fair and that it met the needs of citizens
JMD: no everything I today today I know would qualify it because I would qualify it because I see we see how democracies are attacked From the inside by well certain certain extremists who who who dismantle that we see we see what happened in Poland we see what happened in Hungary we see what happened in the United States we see what is happening in the United States we know that we are attacking democracy then that then you know today today I would be I I would do well the the the famous quote I don't know if I know the quote from Winston Churchill it's it's it's it's it's not perfect but all the others are worse all the others you know will take away people's voices fact that but at the time when I was young I must admit I was much more critical of the of the system of the voting system of the system of democratic because it left too much power to those who disagreed with me we wanted things to change more and more quickly and therefore one reason why it did not change as quickly but because the parliamentary system slowed down for the rest of us it slowed down it's making the course of history slow down that yes there was there was a feeling there was there was an impatience that's why the guys know it the example I was I was I was far from agreeing with the young people of the FLQ during all those years that was the argument of the separatists of the young people you know it was the world of 22 23 24 years old the others said listen, Quebec must be independent one of the reasons why it is not independent is because democracy the way it is to organize the people does not have the possibility of taking power then changing the things mean that the rest of us are going to bring about this change then democracy has to be planted bombs then they come to know about it I don't agree with that but it was certainly part of the discourse of a lot of people it was that it was unfair and that it slowed things down and then it gave too much too much power to the rich too much power to those who not too much power to the rich then not enough to what the rest of us called 'we can always call the people
JA: ok theres another question then after that theres smaller questions then that's all, the cultural historians have affirmed that the introduction of the contraceptive pill the legislation shale legalization of abortion and the diffusion of the idea of theology free love changed relationships between men and women and romantic practices in the early 1970s. Do you agree with this statement?
JMD: absolutely agree with this statement there yes yes in relation to the all the the the the the barriers between the at the same time I I would add I would add in the list the mixed education that is to say you know, we must not forget that it was during the 60s, let's say I went to a boys' school until my 12th year of secondary 5, no no, that's it, I was, I was, I was I went to a traditional college I went to one of the primary schools it was all it was bloated it was difficult it was segregated the secondary schools were segregated then it's right there with the public schools somewhere in the 60s that it begins to we find ourselves the challenge in our class Oh my God who have huts notes that the rest of us yes it was it was all new that and and for the the girls also obviously the and it's but it's the same thing for the secondary position I don't I don't want to mix it up but the integration of women and the you know all that all all this mixed education there all this movement goes against one of a culture almost of civilization which was based a lot on the separation of the sexes on the difference between the sexes you know we do that yes all that happens all at the same time then obviously the the the abortion pill the liberation of that everything suddenly women could choose to procreate or not to have to be able to manage their body to not be dependent or to be afraid of it is especially in a the and the liberation of to move away from the Catholic Church also in any case for the Canasay French that I think of helping a lot also it liberates all that means that that's what makes Ah the relationships are much more egalitarian perhaps not always but more open more yeah and that's it has certainly changed the relationships between men and women yes a lot
JA; then what was the campus like and dating like
JMD: listen to me again here I mean me I work I always work I was always in a team with if I was always me I besides since always because of the job that I do I speak the I myself I I always find myself in a situation of of and then it started it started there it started in high school a little less high school we have a brand new concept there girls guys eh but now at and just 16 years old little asses and but the but the more and more space then which makes the dating what it looks like it's it was more of the more of the friends then the you have a shot in the party then suddenly yeah the hand slips then yes OKOK hi then I was I wasn't because I was still there 16,17,18 I'm going to be much more active I'm sexually active but a lot more sexually active later when I go to Quebec it's going to be all of a sudden it's going to become other things for me from 19 to 20 in my twenties all that but I still had some experiences when I was
JA: ok then the last question is how does your generation view family and marriage?
JMD:Oh my god Well me me I have I have I have been obviously it's very different from other cultures at the moment besides in the world other civilizations other cultures it's very different from of what it was for our parents until then until the 60s and 70s in the sense that you had to be listened to had to be a virgin when you got married told us that was it that was that that was the law, even religious law, but that was almost the law and it was the norm and it was even if there was a lot of hypocrisy about that that we start to ask. the real questions we look at the affairs Oh yes Oh Oh the bosses uh you know Free Love is invented back and then but the but but it was it what was the question then the marriage meant that yes that was like the institution the institution which was compulsory from the end of the 60s certainly 70 it is no longer compulsory we will see from there the amount of the the number of de facto spouses of people who live together will increase compared to in the world of people who get married everyone decides to go me I have never married in my life fact that I have but I have I had a few re which lasted several years and and eventually a daughter and who but that later meant that there was it's the beginning of the the choice of yes or no to marry becomes a real choice for an obligation and the choice of yes or no to have children early immediately becomes a choice more and more the fact that definitely it's not that people are against marriage necessarily or against having children but it becomes +1 choice and the choice of not having them or of delaying having them becomes normal, that's part of it of our culture of my generation people there are people I know several women who have who have now who are my age who are 65 70 who have chosen not to have children I know some who have chosen to have older children I know some who had children very young it's all this all this whole this range of choices there how it is with our generation I think it's becoming really normal to have these choices there
JA: ok that was the last question, thank you very much for being part of the study and then I can stop the recording there to
JMD: it goes as you wish
JA: I don’t know how to do that stop there uh yes stop recording
Jean-Marc Dalpé: Yeah record transcription
JA: ok perfect so today is October 24, 2023 it's 11:23 a.m. my name is Janelle Aubin and I'm going to interview Jean-Marc Dalpé through teams for the purpose of research on life on the campus of the University of Ottawa during the 1970s. So the main issue is that cultural historians have argued that Hollywood television, popular music and an automobile-oriented consumer culture created a popular North American culture more integrated. Ottawa was a bilingual institution and we want to better understand how Anglophones and Francophones related to each other.
JMD: Okay, yes yes yes I think it's clear that television, American pop culture became from the Second World War especially the 50s then after 60s. When I was born in 57 all this had become more and more present in people's lives and then it has a kind of hegemony of culture you know there it takes up more and more space throughout all these years television is a big big big big deal that happened because there wasn't that happens when I remember the old black and white TV in the middle of the living room it's brand new all that and we had in Ottawa in particular we had but there CTV CBC then Radio-Canada I think that's all there was as a channels that we could have with our antennas moved like that there it's okay it's good then we look at all this culture there certainly arrived in masses. That said still in the 70s there is still a big one there is there is there there is still more of a difference perhaps between popular American English Canadian and French Canadian French speaking culture yeah there is in terms of the university as such we were much more I think in addition today fact that I can't talk about it but we were
clearly more independent of each other. me in the theater department faculty of arts literature all that we had we had very very little contact with the English-speaking students in general same as the rest of us so I remember I was one of the first classes to do a project with the Anglos we had we had we had done a cabaret a cabaret then we had with the French speakers that the English speakers who worked together and that it was one of the first projects where there was a collaboration where we did something together and that there it was it wasn't yes yes there was there was there was still some there was there had contacts but there were much fewer contacts I think today that's it.
JA: Well today like me I'm in the bilingual program so they did I don't know if there was at your time but the bilingual program so I take classes with English speakers so I can meet English speakers then French speakers are more integrated, I think, that’s what you said there.
JMD: yes but I don't know the I think it goes from one faculty to another and departments
JA: Yes
JMD: and I think that even today the theater class I don't think there are many theater classes that are in a bilingual format, you know, that wouldn't make sense.
JA: Yes, yes, perfect, so the next question is were there fewer electronic devices in Canadian society in the 1970s how was your free time structured or what were the students at the University of Ottawa doing to having fun in the 1970s
JMD: Oh we spoke to each other there was no no certainly there was zero zero device said all that that was that it's clear there was there was at the media level what obviously existed it is good apart from TV the radio there was we went I think in any case we went to the cinema a lot in any case it's a memory that I had there were the there were the parties then the then then the dances all kinds of social activities like that but the other the other me it's because especially in Ottawa for me it's especially those years I often went to the Town cinema which is who who was at the time on Beechwood you don't come from Ottawa so maybe that doesn't mean anything to you but on Beechwood it's just in Vanier or just the other side close to Vanier that was where the time was it was a repertory cinema we moved it became the bytown which is on curtain now but which is not quite the same as the rest of us at the time this cinema was incredible when I think about it I say Oh my god it was incredible it was criteria netflix all wrapped into one so you really had to go there, to go see there was an extraordinary program of all world cinema you could go there go see 2 films finished a Bergman film then a film it was we found the programming from that time was really quite quite quite incredible I became a bit of a movie buff over the years because I had the chance to see things that we never saw, certainly not on TV you know fact that American films but also as I say films French films Italian films Swedish everywhere it's Japanese the Korosawa know all these you know some of the great great films which today it is in fact if you don't have access to the good platforms it has become in fact it's it's it's it's sometimes it's become even more difficult to have access at this cinema there in any case the rest of us had that it was we go out me in any case I have a lot of memories of having spent a lot of time at the time besides I saw I thought neither for the first time it was playing in Ottawa it's the Rocky horror picture show says something the the phenomenon rocky horror I was there the first time but there is it's there was there wasn't just big complicated films there Swedes then Italians in this cinema there were also more popular things more fun but always a little off beat there you know a little bit its margin there it was it wasn't bad there in any case there is had that otherwise the pleasure listen really I I remember being to be in the bars in the dances to go dancing to go you know of all this or of must also be said for me my it is a bit special because it was the years when I was studying I thought very very I didn't get good grades but I took it very seriously because I wanted to be an actor then I wanted to work in the theater means that I played in all the shows, it's a year I played in 10 shows, 10 shows during the year in fact that I was when I wasn't in class then not at the cinema I was in rehearsal with the gang to put on plays to put on shows the pit shows played fact that for me it's my social life my life, that his social life was a lot with with the work comrades for the theater all that.
JA: Okay.
JA: The next question, it's like similar here, it says what were the most popular hangouts on and off campus? Since I don't know if the buildings were all the same for the rest of us, we have a new one called Learning Crossroads. It's like the most popular place on campus, so I don't know what it was like. Specific buildings where students went to study or just hang out during classes.
JMD: Hanging out means in my memory there was around the library a large large building where there is the library I'm starting again that's what you mean by learning it's a kind of big building, the library, where I think there is
JA: There is the Morris library and then there after that there is like a new building which has like made a passage then there it's a whole new building it's called learning crossroads that's like it's new there It's been like I think it was 2019 since it was built.
JMD: So obviously it exists of the Morris library and that had just been built when I was there in 74 it came it was like the the new building was there there was just the little one the old building of the faculty of arts which was there a couple of others there was the well you know in the library building and the center he called you the university center the rest of us there was a room theater which was there there was an Agora where people often met there was a bar upstairs in one of the in one of the in not far away we went there not too often but from time to time then yeah that's it for me for me it's the old edition on laur laurier you know there's tabaret the big one there that existed then just opposite there on the link the the old building that's the one the theater department.
JA: Ah yes, okay yeah I know which one you are talking about there.
JMD: And theater and visual arts too which was there at the time obviously the
JA: I don’t know
JMD: Sorry?
JA: I don't remember the name of the building I'm trying to think
JMD: I don't know either, I think it's changing the name. And the fact that obviously at the university in the 70s was so much smaller than what you know it was much more Franco during all those years I I they would have to come out with the exact figures the proportion but in my memory it was like 40,60,40 percent Franco you know I have a little date against the University of Ottawa in that sense because it's you know the one who has just added theirs the Laurentian University of Ottawa was there was the University of Sudbury which was Franco which had a University of Ottawa which was Franco unilingual French-speaking in until the beginnings until 70 I think then same thing a little in Sudbury then they made us all kinds of big promises and we were told that it was going to be perfect then it was going to give us much more access to better education not not not bilingual institution yes all your rights will be protected yes yes you will be assured of and we know what happened there, certainly la Laurentien, in any case then I think you mean there are there are a lot of debates about services in French at the University of Ottawa which are much less this but we others it was the beginning fact that we had we we we we had less to fight at this level for these services there fact that well what I wanted to say above all it's just that it's so much smaller you know we just a few I don't know a few thousand tens of thousands I don't know I I don't want there you're at 60 60 that's how many you are at University of Ottawa?
JA: I think, I think I would say 60,000?
JMD: that's it, that's what I had, that's what I had, it was from the 90s that it really started to increase, the adversary made the choice to democratize, that's a good choice to give access to higher education to a greater number of people, that's all great, but for the rest of us it was like a whole other situation because the rest of us were it was much smaller then as I say we didn't know much English because it's even smaller you know in the sense that we French speakers were like fact that there were there were there were a few places on the campus where we was going there was there was what is the name of others the Wasteland is there anyone who talked about the Wasteland
JA: no
JMD: ok that ok that that was an institution off beat a caf a café it was it no longer exists there the building was razed close to King Edward laurel laurel in in this block there between the church this that the church then the King Edward there was an old building it was called the Wasteland it was the first place where you could go to drink espresso listen in the 70s but you know we didn't know that it was like me then we had the right to smoke obviously the great era of the places completely smoked like that then but it was like it's like bohemian it was the the the coolest of the cool poets moutier all that there that was happening where Wasteland between your classes such or Wasteland you could eat a small piece of sandwiches something like that muffins there was muffin I say that but it's mainly coffee plus cigarettes your age me I me I I was younger than you in fact because I was told that you were 19, that's why I'm taking the liberty, I went in 73, I was 16
JA: Oh my god!
JMD: I had skipped years, I know I know not a good idea but that was it at the time you could skip years if it was a little bad or if you had good grades which was my case for a little while I had skipped years then I returned to a first year in I was 16 in 73 I was 16 years old so you understand going to a class like the Wasteland is like tripping 100 miles an hour that was the Wasteland that was a plague poetry launches readings all kinds of business all kinds of activities there you know you know marginal cool I would add politics it's is there was it's a time I don't know if it's going to be another of your questions but it's a time where the the the politics takes up a lot of space from the 70s whether it's the gay feminist question French-speaking anti-Vietnam you know for peace it's all these all the left movements of that time the leftist movements of that time it takes a lot more fact than the Wasteland it's a bit like the clubhouse for everyone there, anyway I can't believe I said that, then it's it's well made apart from that there was there were the there were the taverns and bars of the there was the there exists again the Château Lafayette la the Laf la we were going to Laf on in in in in the in the market do you know that LaFayette?
JA: I’ve already seen it yeah
JMD: ok that was a place it's there it's it's it's life joke you know the tables you ordered you filled the draft table you will have passed the beer making table then there was the laf there was the there was the there was the what was it, he's the one who has the Novotel now, but the Albion was called the Albion, it was an old hotel in Ottawa called the Albion, which had a big tavern there, that too. was a place it was right next to the fact that there was alcohol and the and the student meetings.
JA: It’s better than today we just have Tim Hortons and yeah
JMD: Oh my god no! Oh no, poor people, Tim Hortons? No!
JA: That's just what's on campus, I find that, at least I haven't discovered anything but there's no cafés like that, it's a shame
JMD: Okay. Yes
JA: the next question I think is already the answer but it is; Did you attend any musical performances during your college years?
JMD: yes yes I was I haven't done a lot you know I've never been I'm not I went to see shows you know music shows bacs you know but but no I don't have a great memory in those years of having often been in concerts certainly not big concerts I saw some but there was Ottawa there was Ottawa there was what we others we called the Ottawa x who is there who is Lansdowne Park that was the big stadium was often there at that time there were there were there were concerts that came to town it was often there that I had a couple of times then but I was not often in my memory there I was doing other things
JA: Yes, okay, perfect. Next question, okay, Ottawa was a bilingual institution, did French speakers and English speakers register for the same university courses and participate in the same clubs?
JMD: No. I mean my quick answer is no it wasn't there were certain activities well it's frosh week you know the type of stuff maybe in others I have to say that the faculty of arts then the department of theater in particular department of visual arts I think who spoke more because it is because of the nature of the courses all that but the rest of us me I was really in a place in the university we were really very very very focused on French facts and then it was happening quite a bit between the rest of us just me and perhaps in other faculties of medicine or or lawyer the legal the rights the right the right there are perhaps more more exchanges all that but me in any case me in in in my memory it was quite separate.
JA: ok, did anglophones and francophones hang out in the 1970s
JMD: As I just said not a lot from time to time you have to say you just have to understand that my mother is an English speaker my mother she comes from Nova Scotia so I am perfectly in quotes you know a true bilingual of the of side of Ontario you know all that means that I had English-speaking friends outside but during the university years that period my English-speaking friends are common elsewhere in the world you know it was then that's the fact that it's a period where I really it's really it's been it's been more of the French-speaking years.
JA: Ok, next question is; we use the term party culture to refer to social activities outside of the classroom. How do you describe the party culture on the University of Ottawa campus during the 1970s?
JMD: Well listen there was it was enough it was there is I remember concert dance activities since things like that were happening on campus but I haven't been I wasn't very like when I said to myself I wasn't very party with the other faculties of other affairs we say to ourselves the theater is like it's like returning to it's like returning to the monastery but the rest of us are were partying with the rest of us the you know of the first parts of the last parts of the show then he said we were changing shows then you know then there was there was a lot of a lot of it was it was me I have a I have a great memory of having spent a lot of time dancing singing supporting all this all this is it the parts what I do the more I'm too old but what it's is when I was when I was younger that's what it was on campus for the rest of us it was really theater parties of that world then outside of that some activities it's then yeah that's it there that there is a title it wasn't it wasn't it wasn't like in the in the American films it wasn't as crazy as that those frat parties that you see in it's films I don' t remember those.
JA: like do you see a difference between like your generation then and ours today because I find that like the party’s that our generation has are really like out of control like it's true you have seen but the panda Game last year there are people who have this last year or the year before there are people who have turned cars upside down then like I don't know if that was something that I don't think your generation would have done that at all so like I find there's a difference.
JMD: no there is there wasn't this these excesses that we see that we see more often today or in you know in others others I don't have a memory of this of these of this nature there must be said yes we got Crazy you know there was yes yes yes yeah we got stoned, we got crazy but there was not it was not car flipping. That said again there uh uhm uh I was not surprised I was not surprised to learn who had uh people who uh would tell about cases of harassment or I it was more this dark side there I think distant certainly but was still more taboo than today so much better than that that we accept it more today but compared to what you say about parties that turn yeah yeah, but you know of the drinking competitions that was all there was there was no fashion for shooters yet there that came later but it was the same for the rest of us it's not shooters it was bottles of vodka but .
JA: Yeah so there is still a difference between the time
JMD: I think I I think I think we can say that yes definitely
JA: Yeah, perfect, so what did the student body think of the Vietnam War?
JMD: Ah Well I think that the the movement me you see I am in it is 73 and 74 we have to come towards the end Nixon is in power Nixon is in the process of negotiating the exit of the of the American army Saigon for I checked my dates there are what I am with but I don't know exactly when it was taken over by the people of the North but it is in fact 75 that for me I arrive all my youth from when I start watching television that's that that's that's that's it's in relation to the question about television culture all that we don't have talked about specifically about the news but for me it's part of my politicization of all that you know me I'm me me I I I I I I'm just I'm just 6 years old when Kennedy was assassinated in '63 but we had a TV then I have a vague memory of having seen these images which are now in the archives are large archives and the the the when when when the the guy from the mafia will will carry aswell quantum I I have I' in quotes it was the the news that evening you know it was happening and through all these years there are the you know all the rise of of of obviously of the the the the civil rights struggle African-Americans as we called blacks who we called negros it was their their their association the the great associations which made that Martin Luther King I saw that on TV me the march in Selma I saw that on TV the demonstrations which were repressed by white police officers with dogs against the big markets in the south of the United States I saw you know the the the it's the the the students being made spit on them because they go to black schools you know that it's part of my of my youth I saw all this it was happening south and south of the border but it was certainly always in the news with us and through that obviously there is the Vietnam War then the images all the images of the Vietnam War which will begin so that the fall of bien Dien bet Phu the fall of the of the French that I remember not too much but I think that's one of them that's one of them that I was too young but the rise of when the Americans arrive and take up more and more space then we see more and more soldiers then all that 66,67,68 I remember the presentations of LBJ Johnson who explains why they are going to bomb Cambodia that was live on TV, it's all this story of the Vietnam War I am and therefore I am also the whole anti-war pro-peace movement which sets up the demonstrations all that you know what we mean we talk a lot about where you know we talk it's because of Trump then to because of recent events in the United States we talk a lot about the violence of the demonstrations since 5 6 so you know in the United States that it is a violent moment and man returns returns to the archives Watts in 67' Detroit in 68 the les the the city centers were burning there you know what we what we don't see you know it's like somebody gets killed and it's like oh my god today but at that time the city centers were burning there had lots of people who were killed on the demonstrations in the riots in the fact that where I'm leaving with that I was going in the in just the side that it was a lot you know it was very it was it's very very very present in even if I know I was just 15 you know I I was 13, 13, 14 years old no I was 12,11,12 years old then I saw that I did that I followed this whole affair of the rise of anti-Vietnam war activists fact that I think when we arrive in and 73 and 74 we are in the middle you know that it's a bad thing at the top of all that means that the answer to your question is very long but but yes we were aware of it and we were there were a lot of people in the counterculture who supported anti-Vietnam War activists, not to mention there were also Americans who fled the draft dodgers, are you aware of that? Does it mean anything to you if I tell you that?
JA: No
JMD: if I tell you that it's the Pascals at the time, eh in the United States there was the draft, that is to say that everyone who was subject had to enter the army, young men from 18 or 19 years old I don't remember having to register for the draft the draft it was like a he randomly chose a bunch of a bunch of names and you had to introduce yourself you had to be part of you had to spend 2.3 years in the army and you and if you were if you were chosen if you you had to go to the war if you know that it was done that there were many young Americans who were against the war or a certain number of young Americans who as soon as they reached the age where they could get drafted could be registered in the army they crossed the border and then they came from the United States to Canada to Canada at that time there they were not sent back to the United States even if they were fugitives from American justice, they were not sent back because Canada was against Canada had a more neutral position at that time in relation to the Vietnam War meant that they were not sent back because there were lots of drafts Dodgers went especially went a lot to Vancouver in the big cities, Vancouver, Toronto, Montreal there were a lot of drafts done there were all these all these people who fed the who could talk about the of the of the demonstrations against the Vietnam War there was a whole network to help them there was there were there were people Canadians who met them at the border or who crossed who went to pick them up by car then bring them back through the border to take them out of the United States. There was a whole network that arrived. There were people who received them at their home. them you know refugees they were political refugees here with a little history lesson, I just gave you a history lesson.
JA: I didn't know that
JMD: The draft dodgers, okay.
JA: Yeah I didn't know that so it's interesting that I didn't know that there were people fleeing the United States and all that so, it's good to know
JMD: Haha okay
JA: Next question is in the 1960s rock and roll artists encouraged various forms of protest so did your parents view rock and roll as a movement of rebellion or as just a form of popular music?
JMD: Oh no no no I mean me I have I have I am really from my parents on the Big Bang generation of the Big Bang then of jazz well of jazz of the Big band swing you know Bing crosby Frank Sinatra all people that I love to listen to people that I love to listen to today but the but the no to the others the rock was the Beatles what what was that? Ah we have long hair oh my god we keep it today we don't believe it but yes yes he was he was sitting in you they let me listen to what I wanted then you know there's no it was not so worse me but for the others I don't know they saw it so much like rebellion that yeah it's not it's not politicized for the others I wouldn't say that it's politicized it was young people who were who were a little crazy then who did a little crazy business then but it's that he didn't take it very very seriously I would tell you.
JA: Okay.
JMD: Just to add they were not scandalized by the pelvic movements of Elvis Presley like the people from the South of the United States who come to censor he was my my parents they were never there to that extent.
JA: yeah I understand what you mean it wasn't the same thing that we see more like in the States there.
JMD: Yeah it's the religious right, the religious right what we call that we know or today that we see today that we said it already existed and it was already a movement which wanted to censor the youth which wanted to censor the words which wanted to censor everything that they others considered to already exist
JA: Okay, next question some ways in the 1970s youth culture encouraged or encouraged recreational drug taking to what extent were recreational drugs available on campus in the 70s?
JMD: Ah Well, he was completely available like completely available from everyone knew someone everyone knew pusher everyone had their pusher or knew a pusher then there was all the whole range of yes it's is it's it's it's especially means you know all that it starts more more in the 60s all the culture you know the culture of the especially marijuana pot all that the hash all that that's that it's especially in the 60s that it became uh that it became popular but I would say that it became whiter, that is to say it was reserved for several for several decades it was it 'was we we kept that in the ghettos eh there was there was a there was a there was the culture the drug that we knew in the jazz musician sometimes much stronger by heroin we are talking about smack among jazz musicians in the 50s/60s well into the 60s there it became popular, it came out of the ghettos for the pot became who had always been known said there are old songs about cocaine which date 1920s fact that it's not it's not it's unknown it's a but it's a bit it's a bit fair to an elite of people who had money there was but there 60s wow there that there it's gone it's gone we they have everyone me I me I me It's actually there seemed to be more at secondary school than at university but that it's in my memory
JA: I assume it was less dangerous than it is today with all the variants
JMD: Yes yes yes obviously I think we are talking about other other things when we talk about crack cocaine then we talk about all the chemicals all that is there is another one another level there then there is obviously fentanyl then that's all that we have opioids all this range but at the time there was obviously there was everything called pot and and and and of this of this variant there was cocaine there was heroin which was which was available on the market there were others there were what we called speeds but anyway and uh it' is it was clearly less less dangerous I think I think I think we can we can say that.
JA: it's just like I'm not saying that I would like to do drugs but it's of value as if I would like it's like it's not the same thing as at the time like in the 70 you know people could just do that then it was more like it's not going like the big chance that has fentanyl in it or it's laced with something that you can die then it's just like
JMD: No no no no
JA: It's just like a completely different story today which I find really sad because there are people who are hostages that's what we want to experience yesterday but we experience then here there are very serious consequences like
JMD: much more serious much yes yes yes things are clear clack that it was less in the there are there were stories of you know to earn more money crime is crime you know but but clearly it's much less dangerous and obviously there is the I can tell you it's it's the opioid epidemic all of that which will start more in the 90s even early 2000 than there is the there's there's there's there's that's really happening on the market or legal and it's illegal it's
JA: yeah also yeah it's not related to well as it's not a question in the interview but I'm wondering have you noticed like a lot of people on the streets like that today like with needles and things like that?
JMD: Oh no, no no no no no no no no no no no that's it that's extremely shocking means for me clearly but no no no there was no there was there was always itinerants people in the street but it was, let's tell you, I saw the when I saw when we closed the psychiatric institutions and for good reason we that it helped a lot of people to get them out of these institutions there to be able to self-heal heal you know there are all kinds of good reasons why what we closed what we called in the time asylums what is what is safe for example is that governments have not taken their full responsibility in hand to ensure that people taken out of institutions do not find themselves on the street in a state of homelessness, a fact that I have seen everything out there was always you know there was always what the rest of us called you know the street bums, the alcoholic you know who panhadling you know on the corner of the street there was one it was it was very but I can I think we are talking about the late 90s all of a sudden we close the institutions we close the editions the asylums what we called the asylums means that there are lots of people who have problems of mental health who are going to end up in the community and who are going to fall through the cracks and who are going to end up on the street and who are then going to deteriorate it's it's it's it's very very shocking I think it's certainly shocking for you others for you for you but it's very shocking for my generation to see it accelerate to this point it's me I pass all the because I am in Val-des-monts in Perkins but when I return to Hull Gatineau I see the stream there are all the tents the tent village I don't know if you've heard of it or seen photos. From the tent village near the arena in Hull in any case there is a village there are like 30 40 people living in the tent, it is the month of November that doesn't make sense it's really then I work a lot on the new scene that's for sure King Edward close to Murray opposite or sideways with the with good sheperd then you know it's especially uh not you know in the bytown I I don't know if you've been by recently it's there it's there it's there it's like fucking poor people central, it's like it's no common sense. The number of because I see that I see that increasing for years it's quite really very very very very shocking
JA: That's not a good campus experience either because that's just what I see as
JMD: Yes
JA: And I just it's not a pretty sight
JMD: no but no but no it's sad and it's it's it's it's me I didn't just mention the people with the needles means I was in the car tomorrow Montreal Road Montreal right corner right at the bridge to the cummings bridge which crosses towards Ottawa you know from being there in front there is someone
sitting in the bus stop who is a policeman who is there is a police car from the other side then you know I turn around then I there it's a young woman of around thirty I would say what is it that she is in the middle of the day in the middle of the street you know I do where the hell am I it's what let's see it's it's it's that but yes where am I danced like Christian Jean who in in the most best in the most best country in the world you know eh what in Canada in Ottawa then there is no there is no way to hide that to help the good to help we changed the situation so here I am making a pact with you so that I understand that you are shocked by this
JA: I just wanted to see your answer
JMD: Sudbury, Sudbury is so awful, downtown Sudbury, I don't know if you've been there recently
JA: Yes yes
JMD: Oh my god just below the bridge there above next to the railway tracks it's it's terrible, in any case it's very sad.
JA: Okay, here we move on to the second section then it's the female experience
JMD: Yes
JA: there is a little paragraph that says; Cultural historians have written extensively on what he calls second-wave feminist that the counterculture movement of the early 1970s sought to break up the stakes between the sexes. This argument sums up: it with your experience on the Ottawa University campus in the early 70s?
JMD: Oh yeah, absolutely absolutely it's we mean I'm the 70s all all my all my friends they are are very vocal very feminist and it's it's it's me I I I I support j 'supported I supported I have I but it's clear the whole gang I see them all Maureen, Penny Nikki all the Anglos but also the Franco there I have I have with her on a feminist project cabaret, it was wild it was great and it was yes absolutely and it's right there yes it's it's clearly identified with the 2nd wave which had which obviously had started with Simone de Beauvoir shortly after the we can call the 2nd the the 2nd world war but which had it was accelerated on the campuses during the 60s Women's lib you know the burning of the broth there was there was there was all this phenomenon there but returned in the years 70 it was it was inked among young women who were at the university who were right in there so yes it corresponds to my experience.
JA: Well that’s good. In your own words what did feminism mean in Canada in the early 70s?
JMD: Uh, uh what did and equality mean in the sense of equality of opportunities equality of opportunities there were people started talking obviously about the women had to be paid as much as the men you know there was all that the gap between the the salaries were already crazy they were still like So that was a big debate ah and obviously the control of their body the control of their body is for me it's clear I mean we are Morgan Tyler it's when when when it's when it's Morgan Tyler it's in the years I don't have the you know who I'm talking about when I do Morgan Tyler? Ok this is the trial of a doctor Henry Morgan polar Montreal who had a clinic he brought women there it was illegal he was arrested he was taken to court the jury there did not convict him we brought him back short the jury did not condemn that and it is his case which went to the Supreme Court and which will make that the judges do listen to the politicians you have to settle this the rest of us we can't we can't condemn him we can't there the law is unconstitutional the law is unjust in quotes which means that it will be his case which will make that the abortion will be in the step there to verify legalize for legalize because it wasn't it wasn't written that it's I don't even know it's really written that it's legal but decriminalize in any case that the fact that women had access to abortion had the de facto right that this is her case it happened in those years so it is clear that this is a this is a big big this is part of the feminist agenda and again, that's how I would describe the feminism of those years, equality, rights or control of one's body.
JA: It's interesting because it's a different life but it's not different because abortion is still in question but maybe not in Canada but
JMD: yes but wait Polièvre takes power well see about that listen it's already you know there is no clinic there is there is there is just a clinic in there is no clinic on the island of Prince Edward with the women are forced to go to Nova Scotia and I think that there is just one clinic in Moncton in all of New Brunswick that there are in Alberta are in the process of closing the clinics and everything that no no no he listens it's get out there get out there get on the streets, we have to demonstrate to bring them there, we have to, we haven't won I allow myself to say we, we haven't won still completely this right there is it's not entirely winning in any case.
JA: Gender distinctions were more pronounced in the 70s than today, so what does being a woman mean?
JMD: Ah I don't necessarily agree with that but go ahead and continue
JA: How does being a woman create a tradition of different treatment and expectations than male students in classrooms or social events?
JMD: listen it's friends were so “smoked” but it was it was I think it's it's it's true that institutionally or traditionally then it's still true in the 70s but it's that's how it works and it changed during the late 60s early 70s I think there were still there we have to check but I think there are still barriers the same barriers as we can still see a little today even if it ended but the barrier scales for the science faculties at that time I think I think it's one of the medical ones had started to move I think that the law was starting to move but it was less done that there were still barriers for the the the possibilities for women in the you know but it's falling really really very very quickly it's in the process of in any case it was my perception it's in my memory what I reacted to your introduction because the difference between men and women was more marked than I do I don't know I'm looking around, the the sexualization of fashion you know about what they say on the fashion section the the in the streets the violence against women there you know there are there are lots of things that I would question your introduction and then I would like to see statistics on that
JA: It’s not me who made it there
JMD: Ah Well listen to that I yes yes but I I I I'm uh I'm it's the fashion unisex fashion it was it was it was that I don't know when unisex was enough I was quite the fashion of the 60s it's gone it's gone but but it's a difference there it's I'm not I think today I still see a lot of sexism in attitudes in fashion in the still in politics still in you know there are some it's not that's not what I what I just want to say is that it's not won then it's it was I think that what your introduction it works very well if you're talking about the 50s if you're even talking about from the 60s but from the mid to the 1960s when the feminist wave began that we were talking specifically about a university campus in the 70s obviously you have to listen obviously you have to talk to women to have the you have to have the answer of the students of that time here is how she perceived anyway
JA: The last question for this section. In the 70s were there university club department programs where women were less present and less accepted?
JMD: I haven't been part of a lot of clubs and then but I don't see surely you know I surely know that there were examples where there were but of segregation that I think about it it was over there was no the boys club strictly boys club, there isn't even that it seems to me I have that I have no memory you know it was Gone are the days of taverns for men only hotels ladies welcome I see it's I don't know if you that but there were during in Quebec in any case I think in Ontario also there were sections in the bars where it was women there were not allowed there was no right to enter
JA: Really
JMD: yes we look look surprise I like it you have to take the photo of your eyes eh well yes well yes there was yes it was for men the what we called taverns at the time it was strictly dead but there were rooms where we had written welcome to the ladies on posters in Montreal they kept it looks a bit retro welcome to the ladies it was changed it's a law that was changed I don't know what it is years but I remember when it changed
JA: Yes, I didn’t know that, I learned a lot of things today haha
JMD: Well, that’s good.
JA: I feel more knowledgeable there
JMD: Okay that’s good
JA: Okay, so we have another question which is more about ideology and then generational differences. Historians have written a lot about what they call the counter-culture revolution, that is to say that your generation rebelled against the values of your parents' generation. To what extent did the members of your social circle consider that they should mobilize for a fairer society and a better world?
JMD: Many don't say it must be said that you still know there I am-I am in the faculty of arts I am with the theater the rest of us question ourselves a lot during this whole period what is the role of theater what is the role of the arts in society we are very permeable we hear I mean it's done it's a lot a lot part of our of the questions we ask ourselves we are very quite politicized I'm going to become even more so afterwards but in you know there are all kinds there is the North American counterculture which is going to come alive you know made of everything that is pop, popular culture rock music, sex drugs and rock and roll you know everything that implies as a change in morals in relation to a society our parents who were born in the 20s who grew up in the 40s then during the 2nd world war immediately after them there was a lot of taboos in relation to a lot of things there were a lot of things we didn't talk about that we talked we certainly didn't talk to each other about sex, we didn't talk about you know drugs didn't exist, lots of alcohol though, but drugs didn't not exist, then we are very their it's me who will caricature their generation but we were very successful socially, money materialist it's very focused on these values then with lots of taboos the counterculture of the 60s it's you know with those with those swinging hips, Elvis Presley and his swinging hips and, the sexual revolution, the pill which arrived at the beginning of the 60s contraception the liberalization of sexuality rock and roll all that and drugs fact that yes we are there is a period of rebellion against society, a little bit that we see as a little prudish, a little bit you know wise about our parents and as soon as we scratch a little bit we do a little bit of 'story we learn that Oh my god they were just as naughty but otherwise but there is all that the 60s it's the baby boom it's the baby boom, it's the whole generation, were taking were taking it over, were were we are and we are the more we are before we are more people the more young people we have we have we have more money we have more education we you know all this happens and that we other parents there you know nothing then we make that there is all this rebellion but enough quickly it will become very political because it sees the against the war of Vietnam against the institutions were all against the man, the man its the expression which means the Man is it is the power it is capitalism it's the boss, the man it's the system, the system's wrong you know we're all we're becoming very political for that it's going to become more and more violent there are Black civil rights movement this which will become of several which goes towards the Black Panthers there is the there is the there are the revolutions on the university campuses of 68 68 in Paris 68 in Montreal which will be of and and the of Big protest they shot at the students demonstrating against the Vietnam War that's all happening while in 68 69 katsu that yes we are we are we are in there and that's going to become that that's going to we're going to identify that that it will become what your teachers your historians call the counterculture we are against the culture of the precedents then we we and it's very political in French Canada of Big thing the independence movement in Quebec which goes nationalist in Quebec then which will end with the rise of the flq the bombs the bombs which explode in Montreal the bombs which explode sites Ottawa and the which will cumulate with the crisis of October October 66 me I am 13 years old me I remember me I remember remember the army in the streets there Ottawa and with the ****** machine guns it was the tanks which returned to Montreal but the fact that there is there is all that the fact is that there is all this political energy there you know it is that at the same time there is the counterculture of the United States against the culture of Paris of France France there is the Quebec nationalist movement which this moment is very left very progressive say it's everyone who you know who you know want want want the revolution you know there are lots of people in there they are talking about revolution Quebec there is there is there are there are bombs there that you know it's very very it's part of this of this movement there means that when I arrive I'm just 16 17 years old but I arrive in this in this culture with my whole generation means that the rest of us talk a lot about that yes yes yes we are very we are very aware we talk about that it is part of our thinking it is part of what we are demonstrating when it there are demonstrations we are in the process of writing poems we are in the process of putting on feminist shows so in the process of you know it's a very much part of of my culture of my friends
JA: interesting, so to what extent did your generation think that your parents' notions about gender, family and romantic relationships were outdated, we talked about it a little but
JMD: yes yes yes yes Well they were very outdated at the level of what we consider we considered them as plum then you know they were very optical about if you want to have images of what is the the the Google is going to see if it comes back to me, Doris Day, Rock Hudson, those those old comedies, romantic comedies, all the jokes are a little bit sexual, it's all in, the rest of us obviously reject that, which is even funnier it's that the the star when I say rock what is it Rocket no no ok it's he makes you it's because at that time you know obviously there was there was Marilyn Marilyn Monroe and the dead super handsome guy except he was he was well known in the industry it was all hidden he lived you know Wall Croiset angry because he had lost there was it was completely unacceptable I just know how to react because mentioned gender in your in your list it's it's more sexuality homosexuality is still very very very very taboo in the 60s it's no longer there but it's it's clearly thawing in the 70s still there a little in parallel with the Women's lib you had the Game liberation who were with who had their t Stone Wall that OK you go Google to my in stonewall you see that it's a big big demonstration which was repressed very very violently in New York at the beginning of the 60s landmark moment because there the gays organized themselves then they demonstrated there were clashes in any case it happened that it was really done that in the 70s we are definitely post StoneWall it's moving it's still there the rest of us consider that our parents are like completely surpassing its sound not in the people are starting they have this the the the it's it's it's the it's the revolution in quotes the sexual revolution there are people I don't know if I'm still questioned a lot I'm the one who speaks the the l 'idea of the couple it's the idea of the couple of the family that's like me eventually we're going to get there but we we we they while we're young everything goes it's the fun but we I don't think that we are really in question there is a little bit but not as much as what will be called into question from the end of the 80s then 90 that's that that's less in question
JA: Okay, in the 70s what aspect of Canadian society was considered the most broken and the most in need of correction?
JMD: Ah Well obviously when we are in we are in it is the crisis the crisis of the of Quebec in quotes of the independence of Quebec of the crisis what will become the constitutional crisis what will you know during all the 70s it's listen to that 70 we start with with the kidnapping of a diplomat the clapping of a Quebec minister means that the violence of the Quebec nationalist movement which will quietly disappear in favor of the rise of the pq of the of Quebec party of the bishop of what will take power in 76 and we end the decade with the referendum in 80 makes this whole decade one of the big big questions is the future of the country it is 'it's the very existence of Canada in what form will it take then we'll tell you it's going to end with the the referendum which will be lost by the by the yes but which will be followed but here we arrive in the 80s we must be followed by the the patriation of the Constitution and which will mark the new Canada the Canada in which the rest of us live constitutionally in which we live today means that all the 70s it's a lot a lot it's it's clear that it's it's one of the best there is there are the the causes that we mentioned it's the the equality of women the woman of abortion who will be who will decide in these years who will have the right of these far the trudeau law in 5 and 11 I retain the law loti of the state has no business in the bedrooms of people which will decriminalize homosexual couples it will be a big change also in the fact that this had been changed in relation to what is what concerns us today it there are a few events that remind us of the injustice in relation to the natives I would have to pass an event in particular which was called restigo it is on the border with new brunswick but everything that everything we knows today everything that we say all that it's still it's still unknown it's still not taboo it's just it's invisible it's invisible in our in our consciousness you know of of students there are a few there are there are there are Marlon Brando who when I won his score refused to go there and sent a native woman to receive him to denounce the way we treat the natives if you want to check that anecdote I remember seeing that doing Oh wow no I remember that listen I'm saying that I'm remembering I there was this is this woman who arrived having heard for the first time about Walt Disney the massacre of Wounded Lee if you don't know that it's another another historical fact you know that where there is the army the army the American army massacred some of the Lakota Dakota in the in the American West end of it's a horrific event like massacred at the penalty yeah to have heard about fact that no I had there was still, some jobs were a bit like that, that saddens me today because because I have a lot of indigenous friends that means I know that it's in yes we speak trans but there they obviously it was not that it was for it was not at all it was not at all in our on our Adam but the the homosexual cause which at that time includes includes the the the the lesbian cause that's it I'm using the words that we used at the time homosexual lesbians that was yes that was on our radar if we had friends with whom we and we obviously go there that's but that's it it's very it's precise there all all that in the 70s we are politically pro-liberation if you want then too anti-discriminatory but what is really going to change the situation for this community is going to be the what's 'comes the AIDS epidemic then all the deaths tell me all the deaths I have I have several I have a few friends who were among the first wave of deaths in the early 80s
JA: the next similar question there it just says these are some which were the main injustices in the 70s but as I think they are coming to touch me there
JMD: Yeah I think so haha
JA: Yes, that’s it,
JMD: ecology is very elected there we have we are we are aware obviously we don't talk about global warming we don't talk about you know but we are aware of pollution pollution that's part of it it's on our it's on our agenda vindications of young people of young activists there would we stop polluting the earth we are not aware of we we we we do not yet know to what extent that that that that that that it also if we have it is he not aware that basically it should have been much more urgent when in those years we could have we could have done something more but but that's part of it's on the agenda
JA: okay, the last question for as it was section there is did you have the feeling that the political system was democratic and fair and that it met the needs of citizens
JMD: no everything I today today I know would qualify it because I would qualify it because I see we see how democracies are attacked From the inside by well certain certain extremists who who who dismantle that we see we see what happened in Poland we see what happened in Hungary we see what happened in the United States we see what is happening in the United States we know that we are attacking democracy then that then you know today today I would be I I would do well the the the famous quote I don't know if I know the quote from Winston Churchill it's it's it's it's it's not perfect but all the others are worse all the others you know will take away people's voices fact that but at the time when I was young I must admit I was much more critical of the of the system of the voting system of the system of democratic because it left too much power to those who disagreed with me we wanted things to change more and more quickly and therefore one reason why it did not change as quickly but because the parliamentary system slowed down for the rest of us it slowed down it's making the course of history slow down that yes there was there was a feeling there was there was an impatience that's why the guys know it the example I was I was I was far from agreeing with the young people of the FLQ during all those years that was the argument of the separatists of the young people you know it was the world of 22 23 24 years old the others said listen, Quebec must be independent one of the reasons why it is not independent is because democracy the way it is to organize the people does not have the possibility of taking power then changing the things mean that the rest of us are going to bring about this change then democracy has to be planted bombs then they come to know about it I don't agree with that but it was certainly part of the discourse of a lot of people it was that it was unfair and that it slowed things down and then it gave too much too much power to the rich too much power to those who not too much power to the rich then not enough to what the rest of us called 'we can always call the people
JA: ok theres another question then after that theres smaller questions then that's all, the cultural historians have affirmed that the introduction of the contraceptive pill the legislation shale legalization of abortion and the diffusion of the idea of theology free love changed relationships between men and women and romantic practices in the early 1970s. Do you agree with this statement?
JMD: absolutely agree with this statement there yes yes in relation to the all the the the the the barriers between the at the same time I I would add I would add in the list the mixed education that is to say you know, we must not forget that it was during the 60s, let's say I went to a boys' school until my 12th year of secondary 5, no no, that's it, I was, I was, I was I went to a traditional college I went to one of the primary schools it was all it was bloated it was difficult it was segregated the secondary schools were segregated then it's right there with the public schools somewhere in the 60s that it begins to we find ourselves the challenge in our class Oh my God who have huts notes that the rest of us yes it was it was all new that and and for the the girls also obviously the and it's but it's the same thing for the secondary position I don't I don't want to mix it up but the integration of women and the you know all that all all this mixed education there all this movement goes against one of a culture almost of civilization which was based a lot on the separation of the sexes on the difference between the sexes you know we do that yes all that happens all at the same time then obviously the the the abortion pill the liberation of that everything suddenly women could choose to procreate or not to have to be able to manage their body to not be dependent or to be afraid of it is especially in a the and the liberation of to move away from the Catholic Church also in any case for the Canasay French that I think of helping a lot also it liberates all that means that that's what makes Ah the relationships are much more egalitarian perhaps not always but more open more yeah and that's it has certainly changed the relationships between men and women yes a lot
JA; then what was the campus like and dating like
JMD: listen to me again here I mean me I work I always work I was always in a team with if I was always me I besides since always because of the job that I do I speak the I myself I I always find myself in a situation of of and then it started it started there it started in high school a little less high school we have a brand new concept there girls guys eh but now at and just 16 years old little asses and but the but the more and more space then which makes the dating what it looks like it's it was more of the more of the friends then the you have a shot in the party then suddenly yeah the hand slips then yes OKOK hi then I was I wasn't because I was still there 16,17,18 I'm going to be much more active I'm sexually active but a lot more sexually active later when I go to Quebec it's going to be all of a sudden it's going to become other things for me from 19 to 20 in my twenties all that but I still had some experiences when I was
JA: ok then the last question is how does your generation view family and marriage?
JMD:Oh my god Well me me I have I have I have been obviously it's very different from other cultures at the moment besides in the world other civilizations other cultures it's very different from of what it was for our parents until then until the 60s and 70s in the sense that you had to be listened to had to be a virgin when you got married told us that was it that was that that was the law, even religious law, but that was almost the law and it was the norm and it was even if there was a lot of hypocrisy about that that we start to ask. the real questions we look at the affairs Oh yes Oh Oh the bosses uh you know Free Love is invented back and then but the but but it was it what was the question then the marriage meant that yes that was like the institution the institution which was compulsory from the end of the 60s certainly 70 it is no longer compulsory we will see from there the amount of the the number of de facto spouses of people who live together will increase compared to in the world of people who get married everyone decides to go me I have never married in my life fact that I have but I have I had a few re which lasted several years and and eventually a daughter and who but that later meant that there was it's the beginning of the the choice of yes or no to marry becomes a real choice for an obligation and the choice of yes or no to have children early immediately becomes a choice more and more the fact that definitely it's not that people are against marriage necessarily or against having children but it becomes +1 choice and the choice of not having them or of delaying having them becomes normal, that's part of it of our culture of my generation people there are people I know several women who have who have now who are my age who are 65 70 who have chosen not to have children I know some who have chosen to have older children I know some who had children very young it's all this all this whole this range of choices there how it is with our generation I think it's becoming really normal to have these choices there
JA: ok that was the last question, thank you very much for being part of the study and then I can stop the recording there to
JMD: it goes as you wish
JA: I don’t know how to do that stop there uh yes stop recording
Original Format
Microsoft Teams meeting
Collection
Citation
“Dalpé, Jean-Marc (interview),” Life on Campus, accessed November 12, 2024, http://omeka.uottawa.ca/lifeoncampus/items/show/37.
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