Les stations balnéaires, lieux de villégiature
Commune française de Normandie, ancien petit port de pêche, Trouville est au 19e siècle une station balnéaire prisée par les touristes et les Parisiens. Pendant la guerre franco-prussienne, Claude Monet y réside avec sa jeune femme Camille.
Monet s’intéresse aux modes de vie et aux loisirs bourgeois, notamment dans ses vues de l’Hôtel des roches noires. À Trouville, il installe son chevalet directement sur la terrasse de cet hôtel haut de gamme (L’hôtel des roches noires à Trouville). Le premier plan est presqu’entièrement occupé par la terrasse qui se prolonge dans l’espace du spectateur l’invitant à explorer ce monde opulent et sophistiqué. Les drapeaux témoignent du caractère international de la clientèle. La touche vaporeuse et « tourbillonnante » de Monet semble faire écho aux froissements du lin et des étoffes, aussi le tableau « incarne », en quelque sorte, l’élégance du sujet. (Herbert 1992, 97)
Bien que terminés en atelier ces tableaux des stations balnéaires sont ébauchés en plein air, d’ailleurs la parcimonie et la fluidité de la touche dans Promenade à Trouville ou dans La plage à Trouville témoignent d'une très grande rapidité exécution qu'oblige le travail à l'extérieur. La vue rapprochée, la composition elliptique et concise de La plage à Trouville procurent à l’œuvre un effet d’instantané photographique, un dispositif propice à la forme du reportage.
É.A. Pageot