Gagnon, Suzanne (Interview)
Dublin Core
Title
Gagnon, Suzanne (Interview)
Description
Testimonial about the University of Ottawa, in Ottawa, Canada, including francophones on campus and feminism on campus.
Date
2023-10-29
Format
MP4, 23 minutes, 11 seconds
Language
English
Type
oral history
Oral History Item Type Metadata
Interviewer
Muzio, Aila
Location
Ottawa, Ontario, Canada (via Zoom)
Transcription
Aila : Ok, fantastique ça marche ok, alors le premier, comme, thème ou section qu'on a de cet entretien c'est à propos de la culture populaire, ahem, excusez-moi je suis aussi un peu malade au moment, um, alors la question est quand il y avait moins de appareils, d’appareils électroniques pendant les années, les années soixante-dix. Alors comment était structuré votre temps libre ou que faisiez-vous et les autres étudiants pour s'amuser?
Suzanne : Pour s’amuser? Bien, um j’ai fait partie de l’équipe de ballon ballé…
Aila : Uh huh.
Suzanne : de l’université, et même ??? (48s) un équipe de hockey mais c’est intramurale…
Aila: Hum, hum.
Suzanne : et naturellement, on fréquentaient le fameux Salon Bleu qu’on adoraient. C’était l’endroit idéale pour aller danser sur le campus.
Aila : Ah! Ok.
Suzanne : Le, l’edifice Marchand ??? (1.05) et, uh, c’est ce qu’on faisait dans nos temps libre, ni plus ni moins, ça c’était surtout le weekend.
Aila : Oui.
Suzanne : Naturellement. Et je faisais du jogging aussi et quand Canal Rideau était uh, uh, uh, disons l’hiver et qu’après on allait patiner sur le Canal Rideau régulièrement, moins 40, uh pas de problème.
Aila : Um, cool. Est-ce que uh, les francophones et les anglophones, s’inscrivaient au mêmes course ou plus comme séparés?
Suzanne : Bien, dans mon cas, j’ai pris des cours, je parlais pas l’anglais à l’époque car je ??? (1.45) donc je l’ai appris en faite, en résidence, par j’ai vécu quatre ans en résidence et um mes cours est en français uniquement et je prenais un cours de ??? (1.58) en anglais aussi mais c’est en français et aussi en espagnol, la troisième année est uniquement en espagnol, j’ai fait un bac en espagnol.
Aila : Hmm.
Suzanne : Et j’ai pas, j’ai pas utiliser en anglais en université sauf un cours d’anglais langue seconde.
Aila : Et dans les, les clubs, et les équipes de sports, c’est…
Suzanne : C’était um, dans l’équipe de ballon ballé et hockey, c’est en français.
Aila : Ah ok.
Suzanne : À ma connais, oui, puis uh, c’est sur ??? au Salon Bleu, mais là c’était uh les deux langues.
Aila : Oh.
Suzanne : Mais comme je vous ai dit, j’avais les difficultés avec l’anglais, donc étais immersé à ce moment-là en anglais.
Aila : Intéressant. Ok hum quels sont les autres questions alors, que pensait le corps étudiant de la guerre de Vietnam?
Suzanne : À mon époque, à moins, honnêtement, je ne peux pas me souvenir. Peut-être si j’avais faite partie du conseil étudiant il y aurait eu, mais je n’ai rien vu, à ma connaissance. Pour moi personnellement parce que je n’étais pas très politisée dans ce instant-là, et je ne suis pas aujourd’hui non plus. Et donc, ??? (3.12) Pour moi, personnellement.
Aila : Ah, cool ok. Um, dans les années soixante, les années, les artistes de rock et roll ont comme encouragé de diverses formes de, de protestation. Alors, c’est une question un peu plus à propos de vos parents, est-ce qu’ils considéraient le rock et roll comme un mouvement de rébellion ou comme juste la musique?
Suzanne : Juste la music. Et j’étais plus jeune à l’époque, naturellement.
Aila : Ouais.
Suzanne : Mais c’était juste la musique. Et on dansait dans le salon.
Aila : Hmm, nous utilisons beaucoup le terme « culture de la fête » um pour, comme, décrire cette époque et faire référence aux activités sociales, alors comment décririez-vous la culture de la fête sur le campus?
Suzanne : Bien, moins à mon époque c’était l’ère de la disco. C’est ça vous entendez par fête, j’imagine la musique c’était l’ère de la disco, et on était en plein la dedans, puis souvent on sortait jeudi, vendredi, samedi, comme j’ai dit à la femme, au fameux Salon Bleu, sur la campus qu’il y avait même les gens de l’extérieur, de l’université Carleton, qui ? (4.36) aussi, sa prenait, il y avait un queue pour entrer là, c’était le « spot ».
Aila : Ok, Je pense que j'ai, oh j’ai deux de plus de cette thème. Alors um, certain comme voix de la culture encourager la prise de drogues récréatives, alors est-ce que, savez vous si les drogues récréatives étaient vraiment disponibles sur campus pendant les années soixante-dix ou non?
Suzanne : Bien, je présume que, qu’au moins quand j’étais là, honnêtement, non. C’est après, après de eu mon diplôme peut-être on voyait le marijuana, uh la cigarette marijuana, mais c’était pas, comme moi j’étais peut-être pas très évoluer à l’époque mais j’ai pas vu ça de, de ma vie étudiante pendant j’ai été aux études à l’université, c’est après.
Aila : Et savez… Et savez-vous des uh, de prise des drogues psychédéliques, si ça, ça se passait beaucoup ou?
Suzanne : Je n’ai aucune idée sur la vérité.
Aila : Ok.
Suzanne : Aucune idée.
Aila : Ok.
Suzanne : Psychédéliques ça c’est comme j’imagine des pilules là.
Aila : Hum. Non, moi je sais pas vraiment, je sais que c'est une question qu'on a et que ça s'est passé, mais.
Suzanne : Ma connais, comme j’ai dit, venons d’un type de place, arrivée à un gros université, c’était uh ça prenait l’évolution puis ??? (6.22) de plus les hommes, je n’ai aucun idée, le réponse est non.
Aila : Okay. Alors, la deuxième thème qu’on à pour…, waouh, la deuxième thème c’est comme l’expérience féminine, alors le rôle des femmes, et tout ça. Alors, um, les historiens de la culture ont beaucoup écrit sur ce qu'ils appellent le féminisme de la deuxième vague, que. À savoir que, dans le cadre du mouvement de la contre-culture, les femmes au début des années mille neuf cent soixante, on cherché à briser les barrières entre les sexes. Alors cet argument résonne-t-il avec votre, um, expérience sur le campus au début des années soixante?
Suzanne : Mais j’étais pas là les années soixantes
Aila : Ouais, je voulais dire soixante-dix.
Suzanne : Um, non c’était n’aperçu pour moi à ce moment-là, cette vague, sur campus pour moi personnellement.
Aila : Oui, vous euh, je lis les questions. Alors dans vos mots comme d'après vous, que signifiait le féminisme au Canada dans cette époque?
Suzanne : Ben, d’après moi, um, on voyait beaucoup plus de femmes avoir accès à des cours à l’université, les cours qui étaient pas uh, disons de genre ingénieur, infermière, j’avais des amis qui étaient en des cours de sciences et uh, il y en avait même d’autres dans l’administration. Il y avait beaucoup plus de femmes mais aussi parce que l’université, je crois étaient plus accessibles avec des ??? (8.19) et bourses, d’après moi. Est-ce que ça répond à votre question?
Aila : Oui, non, oui.
Suzanne : À comparer disons, au, au, au genre ??? (8.29), parce que à l’époque c’était, avant cet époque de ??? et bourses, c’était ??? (8.37) mais après avec les … et bourses, ça était plus, plus commun. Une personne comme moi sera pas à l’université sans les … et bourses.
Aila : Alors, dans les années soixante-dix, il y avait, ugh, y avait-t-il des programmes ou bien des département ou clubs de l’université où les femmes étaient moins présentes et moins acceptés, comparer à des autres?
Suzanne : Um, comme j’ai dit, je pense peut-être dans des programmes axés plus vers, à l’époque, ingénieur, puis tout ça, il y avait peut-être moins de femmes dans ce instant là, ??? (9.19) cinquante ans.
Aila : Ouais.
Suzanne : Mai moi, j’ai pas vu ça au côté, uh, les arts parce que cet un mélange et il y avait probablement, je ne sais pas, plus de femmes en gimets, je suis pas certaine. Mais je pense dans les sciences pures, et les professions plus um, ingénierie uh, je sais pas trop quoi d’autre l’université offrait à l’époque, peut-être même médicine, je sais pas, je ne veux pas mentionner les choses que j’ai pas les fais étaient plus masculins que féminines.
Aila : Les distinctions entre les sexes étaient plus prononcés dans les années soixante-dix qu'aujourd'hui, alors, um, en quoi le fait d'être une femme se traduisait- il par un traitement et des attentes différents de ceux étudiants masculins dans les salles de class ou bien des événements sociaux?
Suzanne : Dans le salle de classe, moi j’ai rien vu de difference à ce niveau là. Mais ce qui est intéressant à souligner peut-être en parenthèses c’est que la résidence Stanton, où j’habitais, c’était seulement des femmes, ah que tel les filles, à cet époque-là, la première année surtout, je crois que c’est ma dernière année en 1977, si je me comprends, le premiers étages étaient les femmes et les derniers étages étaient les hommes. C’était pas mixes.
Aila : Ah intéressant!
Suzanne : On était séparés.
Aila : Huh, cool, ok. Autre grand question, uh, les historiens ont beaucoup écrit sur ce qu’ils appelaient la révolution de contre-culture, c’est-à-dire que votre génération s’est rebellée contre les valeurs de la génération de vos parents. Alors, dans quelle mesure les membres de votre cercle social considéraient-ils qu’ils devaient se mobiliser pour une société plus juste et un monde meilleur?
Suzanne : Comparer à mes parents, c’est un peu un question vaste.
Aila : Ouais, comme.
Suzanne : Dans mon famille, à l’époque, si là je comprends votre question, je suis la seule qui est aller à l’université, on était cinq enfants, à l’age d’aller à l’université. J’ai deux sœurs qui sont allées plus tard dans leurs vies mais j’étais la seule et ma mère m’a encourager parce que elle avait pas eu cette chance là. Um, mais je pense que je tourne autour de votre question là, je suis pas certains.
Aila : Alors est qu'il avait des, non, je sais pas comment je vais dire, Ok, je recommence. Um. Donc Dans quelle mesure votre génération pensait-elle que les notions de vos parents sur le genre, la sexualité, la famille et les relations amoureuses, étaient, sont ils changés.
Suzanne: Oh, uh, oui. Très changé.
Aila : Hum, hum.
Suzanne : Disons, um, uh, je sais pas si, comme, moi je, ben je étais plus à l’université à l’époque-là mais je me souviens ma mère était toujours … pour ses filles, surtout quand je lui ai dit, l’université était fini, mais quand je lui ai dit que moi et mon conjoint actuel ont aller demeurer ensemble, avant se marier, et c’était quand même en 1978, uh elle ne criait pas sur les toîts des maison. Tu sais, donc uh ça a changer de son point de vu là. Point de vue, uh, sexualité dans un sense et aussi l’autre sense, uh uh, les parents étaient, avaient pas vécu ça. Pêcher, en guillemets, mais elle pensait pas comme ça, mais …
Aila : Hmm, ouais. Quelles étaient les formes principales comme d’injustice dans la société canadienne pendant ces années, ou lesquels que vous avez… oui.
Suzanne : Tu, tu, tu veut dire comme les femmes importantes dans l’injustice?
Aila : Ouais, comme les femmes les plus, que vous voyez le plus.
Suzanne : Au point de vue politique, j’ai pas était personne très politiquer donc je ne peux pas nommer quelqu’un principalement. Je sais que dans les années quatre-vingts, uh, ça c’est, c’est sûr ??? (13.56), Monique Bégin jouait une rôle au niveau des femmes au Canada, parce qu’elle était si ministre la santé nationale ??? (14.03) de l’université après. Donc, c’est la seule femme à laquelle je pense, j’étais pas politiser donc…
Aila : Et ce, sur comme plus, à l'université d'Ottawa est ce que vous avez vu beaucoup de comme racisme et d'autres choses comme ça ou?
Suzanne : Non.
Aila : Pas vraiment?
Suzanne : Je n’ai rien vu de la sorte.
Aila : Ah, fantastique.
Suzanne : Et j’avais même une très bonne amie, à moins qui, qu’elle vit à Ottawa qui étais noire et uh, elle étais acceptée par tous le monde, mais il y avait pas beaucoup, le multicul-, la multiculturalisme à l’époque, um, commencer seulement, je crois, parce que j’avais pas beaucoup de gens dans ma classe, dans mes classes, qui étaient uh, de d’autres nationalités.
Aila : Donc c’était plutôt des gens comme blanc qui étaient là, mais l’attitude vers les autres personnes était, n'eétait pas mauvaise.
Suzanne : Non, oui.
Aila : Ok.
Suzanne : Mais peut-être dans les autres classes, sciences, il y avait beaucoup plus de gens de d’autres nationalités qui étudiaient je sais pas, mais moi personnellement c’était, pas mal les blancs en général et uh des noms très ordinaires.
Aila : Parfait! Ok! Alors les historiens de la culture ont affirmé que l’introduction de la pilule contraceptive, la légalisation de l’avortement et la diffusion de l'idéologie de l'amour libre ont modifié les relations entre les hommes, et les femmes et les pratiques amoureuses au début des années soixante-dix alors pensez-vous que c'est vrai cette ça phrase ou pas vraiment?
Suzanne : J’oublie quand la pilule est venue en effet là, je pense les années soixante, je suis pas certain. Dans tous les cas, um comme je ai dit, on était pas très évoluer. Moi, je n’étais pas en tous cas à l’époque donc uh, je peux pas répondre à cette question de façon intelligente, mais oui on pouvait voir que l’amour s’est changer un peu entre les gars et les filles.
Aila : Ok um, alors comment votre génération considérerait-elle comme la famille et le mariage, tout ça, des choses comme ça.
Suzanne : Um, ben à cet époque là, je pensais pas à ça de tout. Je veux dire uh … (16 :36) seulement dix-neuf ans. Mais je me disais qu’une jour, oui, je voulais me marier, avoir des enfants et c’est que la chose à faire après avoir obtenu un diplôme, remarque. Et suffisante, c’Est surtout ça qui m’emporter. Ouais.
Aila : Alors et à quoi ressembler comme les fréquentations à l'université, comme des choses comme ça?
Suzanne : Bien, on a, on allait danser, au Salon bleu, et dans la compagne de beaucoup de gens avec qui on peut avoir du plaisir sans être attacher à uh, un gars en particulier.
Aila : Ah, ok.
Suzanne : Moi personnellement, dit, je veux pas, ben comment je dirais, je vais pas entrer les détails là-dedans, je vais laisser ma réponse comme ça.
Aila : Ok parfait! Ok, alors j'ai une section qui nous reste, mais c'est à propos de la sexualité et le harcèlement. Alors, encore, si vous ne voulez pas répondre aux questions, ne répond pas, mais vous voulez que je continue et je demande des questions, c'est bien.
Suzanne : Ça va.
Aila : Ok parfait! Ok, aujourd'hui, de nombreuses universités ont été contraintes de contrôler le harcèlement sexuel, alors dans quelle mesure les autorités universitaires ont-elles surveillé les soirées et les événements sociaux pour assurer la sécurité des femmes est-ce.
Suzanne : J’ai aucun idée! De mon époque, je n’ai jamais rien entendu de femmes, il y a du en avoir mais j’ai jamais rien entendu de femmes et même de mes amis proches, que ça fait cinquante ans encore qu’on est amis, depuis l’université, d’abord étaient témoins d’agression ou même d’entendu des histoires à propos des agressions sexuelles.
Aila : Hmm, alors c’était quelque chose…
Suzanne : Non, c’était pas quelque chose qui était um, devant nous. Je me souviens il y avait de sécurité lorsque la fameuse Panda game, n’est pas bein. On aimait bien la Panda game parce qu’on pouvait aller uh, au stade, avec des, on apportait des gourds avec des boissons, qui n’étaient pas vraiment légal à faire, mais il y avait des gardiens tout partout. C’est un seul temps où je dirais j’ai vu la sécurité.
Aila : Oui, mais en ce cas c’était la sécurité un peu plus pour, parce que les gens buvaient beaucoup et
Suzanne : C’est ça.
Aila : Ok, ok. Alors notre génération, comme la mienne est intéressée par le mouvement, le mouvement de l’amour libre, alors quel était la perception des relations sexuelles avant le mariage? À ce temps.
Suzanne : On ne parlait pas vraiment. On assume, mais on ne parlait pas. Um, mais ça se peut … (19:36) pense que ce qui était plus, à l’époque, plus uh, inquiétants pour les femmes, comme moi disons, et mes amis d’un jeune âge, c’était uh, d’avoir accès à les contraceptives, on sais pas même ça. Et de pas tomber enceinte aussi.
Aila : Oui.
Suzanne : C’est toujours là, ça. Aujourd’hui, vous avez tous les précautions au monde à instant là, les précautions étaient très um, comment je dirais bien, l’adjective, uh, il y pas aussi, il n’y avait autant de variété.
Aila : C’était plus difficile de les
Suzanne : Oui, de les trouver peut-être. En tout cas, moi c’Est-ce que je pense.
Aila : Oui, oui, c'est difficile de savoir exactement tout ça.
Suzanne : … (20 :28) très évoluer
Aila : Une question de dernière, on va vite ici. Les membres de la génération de vos parents s'inquiètent, il des relations sexuelles avant le mariage, comme plus que vous et vos amis ou pas vraiment?
Suzanne : Ben, plus ma mère, comme j’étais plus proche à ma mère. Ma mère était toujours peur qu’une de ses filles tombent enceinte avant de se marier. Elle avait tellement peur de ça. Um, donc elle n’était pas uh, … (21 :03) ça se passerait probablement avant mariage. Parce qu’elle était quand même une personne qui avait certains ouvertures d’esprit.
Aila : Hum, alors c'est tous les questions que j'ai pour vous, alors merci pour les répondre.
Suzanne : Ça me fait plaisir, j’aimerais ajouter un commentaire, je sais pas si tu veux l’enregistrer ou quoi mais ça me fait rien. Ce que j’ai retenu d’université en plus de mon diplôme, c’est que ça fait cinquante ans, justement, en Septembre 2023, que nous sommes, sert amis, que nous nous sommes rencontrés en résidence de l’université d’Ottawa, et en ce jour on est toujours amis, cinquante ans. Disons
Aila : C'est incroyable!
Suzanne : Je pense que je vais contacter le, j’essaye bien de contacter … (22 :01) c’est quarante ans, c’est quoi la publication de l’université, pour vous donner un entrevue avec un photo parce que, honnêtement, cinquante ans est un demi-siècle. C’est quelquechose extraordinaire et ous somme tous ``a Ottawa et nous sommes toujours amis.
Aila : C’est incroyable, ça.
Suzanne : Donc, si vous voulez suivre ça avec moi, alors je vais leur en parler.
Aila : C'est intéressant.
Suzanne : Et je te félicite, ton français, parce que j’ai enseigner le français seconde langue quelques années, et je comprends pour toi tu la garder et comme on dit en français, uh … (22 :43) expression, si on pratique on continue a améliorer.
Aila : C'est exactement pour pourquoi je le fais encore à l'université.
Suzanne : Bravo, je te lève mon chapeau.
Aila : Merci beaucoup!
Suzanne : Ça m’a fait plaisir de participer à votre projet.
Aila : Merci beaucoup pour participer si c'est difficile de trouver assez de personnes, alors merci beaucoup.
Suzanne : Pour s’amuser? Bien, um j’ai fait partie de l’équipe de ballon ballé…
Aila : Uh huh.
Suzanne : de l’université, et même ??? (48s) un équipe de hockey mais c’est intramurale…
Aila: Hum, hum.
Suzanne : et naturellement, on fréquentaient le fameux Salon Bleu qu’on adoraient. C’était l’endroit idéale pour aller danser sur le campus.
Aila : Ah! Ok.
Suzanne : Le, l’edifice Marchand ??? (1.05) et, uh, c’est ce qu’on faisait dans nos temps libre, ni plus ni moins, ça c’était surtout le weekend.
Aila : Oui.
Suzanne : Naturellement. Et je faisais du jogging aussi et quand Canal Rideau était uh, uh, uh, disons l’hiver et qu’après on allait patiner sur le Canal Rideau régulièrement, moins 40, uh pas de problème.
Aila : Um, cool. Est-ce que uh, les francophones et les anglophones, s’inscrivaient au mêmes course ou plus comme séparés?
Suzanne : Bien, dans mon cas, j’ai pris des cours, je parlais pas l’anglais à l’époque car je ??? (1.45) donc je l’ai appris en faite, en résidence, par j’ai vécu quatre ans en résidence et um mes cours est en français uniquement et je prenais un cours de ??? (1.58) en anglais aussi mais c’est en français et aussi en espagnol, la troisième année est uniquement en espagnol, j’ai fait un bac en espagnol.
Aila : Hmm.
Suzanne : Et j’ai pas, j’ai pas utiliser en anglais en université sauf un cours d’anglais langue seconde.
Aila : Et dans les, les clubs, et les équipes de sports, c’est…
Suzanne : C’était um, dans l’équipe de ballon ballé et hockey, c’est en français.
Aila : Ah ok.
Suzanne : À ma connais, oui, puis uh, c’est sur ??? au Salon Bleu, mais là c’était uh les deux langues.
Aila : Oh.
Suzanne : Mais comme je vous ai dit, j’avais les difficultés avec l’anglais, donc étais immersé à ce moment-là en anglais.
Aila : Intéressant. Ok hum quels sont les autres questions alors, que pensait le corps étudiant de la guerre de Vietnam?
Suzanne : À mon époque, à moins, honnêtement, je ne peux pas me souvenir. Peut-être si j’avais faite partie du conseil étudiant il y aurait eu, mais je n’ai rien vu, à ma connaissance. Pour moi personnellement parce que je n’étais pas très politisée dans ce instant-là, et je ne suis pas aujourd’hui non plus. Et donc, ??? (3.12) Pour moi, personnellement.
Aila : Ah, cool ok. Um, dans les années soixante, les années, les artistes de rock et roll ont comme encouragé de diverses formes de, de protestation. Alors, c’est une question un peu plus à propos de vos parents, est-ce qu’ils considéraient le rock et roll comme un mouvement de rébellion ou comme juste la musique?
Suzanne : Juste la music. Et j’étais plus jeune à l’époque, naturellement.
Aila : Ouais.
Suzanne : Mais c’était juste la musique. Et on dansait dans le salon.
Aila : Hmm, nous utilisons beaucoup le terme « culture de la fête » um pour, comme, décrire cette époque et faire référence aux activités sociales, alors comment décririez-vous la culture de la fête sur le campus?
Suzanne : Bien, moins à mon époque c’était l’ère de la disco. C’est ça vous entendez par fête, j’imagine la musique c’était l’ère de la disco, et on était en plein la dedans, puis souvent on sortait jeudi, vendredi, samedi, comme j’ai dit à la femme, au fameux Salon Bleu, sur la campus qu’il y avait même les gens de l’extérieur, de l’université Carleton, qui ? (4.36) aussi, sa prenait, il y avait un queue pour entrer là, c’était le « spot ».
Aila : Ok, Je pense que j'ai, oh j’ai deux de plus de cette thème. Alors um, certain comme voix de la culture encourager la prise de drogues récréatives, alors est-ce que, savez vous si les drogues récréatives étaient vraiment disponibles sur campus pendant les années soixante-dix ou non?
Suzanne : Bien, je présume que, qu’au moins quand j’étais là, honnêtement, non. C’est après, après de eu mon diplôme peut-être on voyait le marijuana, uh la cigarette marijuana, mais c’était pas, comme moi j’étais peut-être pas très évoluer à l’époque mais j’ai pas vu ça de, de ma vie étudiante pendant j’ai été aux études à l’université, c’est après.
Aila : Et savez… Et savez-vous des uh, de prise des drogues psychédéliques, si ça, ça se passait beaucoup ou?
Suzanne : Je n’ai aucune idée sur la vérité.
Aila : Ok.
Suzanne : Aucune idée.
Aila : Ok.
Suzanne : Psychédéliques ça c’est comme j’imagine des pilules là.
Aila : Hum. Non, moi je sais pas vraiment, je sais que c'est une question qu'on a et que ça s'est passé, mais.
Suzanne : Ma connais, comme j’ai dit, venons d’un type de place, arrivée à un gros université, c’était uh ça prenait l’évolution puis ??? (6.22) de plus les hommes, je n’ai aucun idée, le réponse est non.
Aila : Okay. Alors, la deuxième thème qu’on à pour…, waouh, la deuxième thème c’est comme l’expérience féminine, alors le rôle des femmes, et tout ça. Alors, um, les historiens de la culture ont beaucoup écrit sur ce qu'ils appellent le féminisme de la deuxième vague, que. À savoir que, dans le cadre du mouvement de la contre-culture, les femmes au début des années mille neuf cent soixante, on cherché à briser les barrières entre les sexes. Alors cet argument résonne-t-il avec votre, um, expérience sur le campus au début des années soixante?
Suzanne : Mais j’étais pas là les années soixantes
Aila : Ouais, je voulais dire soixante-dix.
Suzanne : Um, non c’était n’aperçu pour moi à ce moment-là, cette vague, sur campus pour moi personnellement.
Aila : Oui, vous euh, je lis les questions. Alors dans vos mots comme d'après vous, que signifiait le féminisme au Canada dans cette époque?
Suzanne : Ben, d’après moi, um, on voyait beaucoup plus de femmes avoir accès à des cours à l’université, les cours qui étaient pas uh, disons de genre ingénieur, infermière, j’avais des amis qui étaient en des cours de sciences et uh, il y en avait même d’autres dans l’administration. Il y avait beaucoup plus de femmes mais aussi parce que l’université, je crois étaient plus accessibles avec des ??? (8.19) et bourses, d’après moi. Est-ce que ça répond à votre question?
Aila : Oui, non, oui.
Suzanne : À comparer disons, au, au, au genre ??? (8.29), parce que à l’époque c’était, avant cet époque de ??? et bourses, c’était ??? (8.37) mais après avec les … et bourses, ça était plus, plus commun. Une personne comme moi sera pas à l’université sans les … et bourses.
Aila : Alors, dans les années soixante-dix, il y avait, ugh, y avait-t-il des programmes ou bien des département ou clubs de l’université où les femmes étaient moins présentes et moins acceptés, comparer à des autres?
Suzanne : Um, comme j’ai dit, je pense peut-être dans des programmes axés plus vers, à l’époque, ingénieur, puis tout ça, il y avait peut-être moins de femmes dans ce instant là, ??? (9.19) cinquante ans.
Aila : Ouais.
Suzanne : Mai moi, j’ai pas vu ça au côté, uh, les arts parce que cet un mélange et il y avait probablement, je ne sais pas, plus de femmes en gimets, je suis pas certaine. Mais je pense dans les sciences pures, et les professions plus um, ingénierie uh, je sais pas trop quoi d’autre l’université offrait à l’époque, peut-être même médicine, je sais pas, je ne veux pas mentionner les choses que j’ai pas les fais étaient plus masculins que féminines.
Aila : Les distinctions entre les sexes étaient plus prononcés dans les années soixante-dix qu'aujourd'hui, alors, um, en quoi le fait d'être une femme se traduisait- il par un traitement et des attentes différents de ceux étudiants masculins dans les salles de class ou bien des événements sociaux?
Suzanne : Dans le salle de classe, moi j’ai rien vu de difference à ce niveau là. Mais ce qui est intéressant à souligner peut-être en parenthèses c’est que la résidence Stanton, où j’habitais, c’était seulement des femmes, ah que tel les filles, à cet époque-là, la première année surtout, je crois que c’est ma dernière année en 1977, si je me comprends, le premiers étages étaient les femmes et les derniers étages étaient les hommes. C’était pas mixes.
Aila : Ah intéressant!
Suzanne : On était séparés.
Aila : Huh, cool, ok. Autre grand question, uh, les historiens ont beaucoup écrit sur ce qu’ils appelaient la révolution de contre-culture, c’est-à-dire que votre génération s’est rebellée contre les valeurs de la génération de vos parents. Alors, dans quelle mesure les membres de votre cercle social considéraient-ils qu’ils devaient se mobiliser pour une société plus juste et un monde meilleur?
Suzanne : Comparer à mes parents, c’est un peu un question vaste.
Aila : Ouais, comme.
Suzanne : Dans mon famille, à l’époque, si là je comprends votre question, je suis la seule qui est aller à l’université, on était cinq enfants, à l’age d’aller à l’université. J’ai deux sœurs qui sont allées plus tard dans leurs vies mais j’étais la seule et ma mère m’a encourager parce que elle avait pas eu cette chance là. Um, mais je pense que je tourne autour de votre question là, je suis pas certains.
Aila : Alors est qu'il avait des, non, je sais pas comment je vais dire, Ok, je recommence. Um. Donc Dans quelle mesure votre génération pensait-elle que les notions de vos parents sur le genre, la sexualité, la famille et les relations amoureuses, étaient, sont ils changés.
Suzanne: Oh, uh, oui. Très changé.
Aila : Hum, hum.
Suzanne : Disons, um, uh, je sais pas si, comme, moi je, ben je étais plus à l’université à l’époque-là mais je me souviens ma mère était toujours … pour ses filles, surtout quand je lui ai dit, l’université était fini, mais quand je lui ai dit que moi et mon conjoint actuel ont aller demeurer ensemble, avant se marier, et c’était quand même en 1978, uh elle ne criait pas sur les toîts des maison. Tu sais, donc uh ça a changer de son point de vu là. Point de vue, uh, sexualité dans un sense et aussi l’autre sense, uh uh, les parents étaient, avaient pas vécu ça. Pêcher, en guillemets, mais elle pensait pas comme ça, mais …
Aila : Hmm, ouais. Quelles étaient les formes principales comme d’injustice dans la société canadienne pendant ces années, ou lesquels que vous avez… oui.
Suzanne : Tu, tu, tu veut dire comme les femmes importantes dans l’injustice?
Aila : Ouais, comme les femmes les plus, que vous voyez le plus.
Suzanne : Au point de vue politique, j’ai pas était personne très politiquer donc je ne peux pas nommer quelqu’un principalement. Je sais que dans les années quatre-vingts, uh, ça c’est, c’est sûr ??? (13.56), Monique Bégin jouait une rôle au niveau des femmes au Canada, parce qu’elle était si ministre la santé nationale ??? (14.03) de l’université après. Donc, c’est la seule femme à laquelle je pense, j’étais pas politiser donc…
Aila : Et ce, sur comme plus, à l'université d'Ottawa est ce que vous avez vu beaucoup de comme racisme et d'autres choses comme ça ou?
Suzanne : Non.
Aila : Pas vraiment?
Suzanne : Je n’ai rien vu de la sorte.
Aila : Ah, fantastique.
Suzanne : Et j’avais même une très bonne amie, à moins qui, qu’elle vit à Ottawa qui étais noire et uh, elle étais acceptée par tous le monde, mais il y avait pas beaucoup, le multicul-, la multiculturalisme à l’époque, um, commencer seulement, je crois, parce que j’avais pas beaucoup de gens dans ma classe, dans mes classes, qui étaient uh, de d’autres nationalités.
Aila : Donc c’était plutôt des gens comme blanc qui étaient là, mais l’attitude vers les autres personnes était, n'eétait pas mauvaise.
Suzanne : Non, oui.
Aila : Ok.
Suzanne : Mais peut-être dans les autres classes, sciences, il y avait beaucoup plus de gens de d’autres nationalités qui étudiaient je sais pas, mais moi personnellement c’était, pas mal les blancs en général et uh des noms très ordinaires.
Aila : Parfait! Ok! Alors les historiens de la culture ont affirmé que l’introduction de la pilule contraceptive, la légalisation de l’avortement et la diffusion de l'idéologie de l'amour libre ont modifié les relations entre les hommes, et les femmes et les pratiques amoureuses au début des années soixante-dix alors pensez-vous que c'est vrai cette ça phrase ou pas vraiment?
Suzanne : J’oublie quand la pilule est venue en effet là, je pense les années soixante, je suis pas certain. Dans tous les cas, um comme je ai dit, on était pas très évoluer. Moi, je n’étais pas en tous cas à l’époque donc uh, je peux pas répondre à cette question de façon intelligente, mais oui on pouvait voir que l’amour s’est changer un peu entre les gars et les filles.
Aila : Ok um, alors comment votre génération considérerait-elle comme la famille et le mariage, tout ça, des choses comme ça.
Suzanne : Um, ben à cet époque là, je pensais pas à ça de tout. Je veux dire uh … (16 :36) seulement dix-neuf ans. Mais je me disais qu’une jour, oui, je voulais me marier, avoir des enfants et c’est que la chose à faire après avoir obtenu un diplôme, remarque. Et suffisante, c’Est surtout ça qui m’emporter. Ouais.
Aila : Alors et à quoi ressembler comme les fréquentations à l'université, comme des choses comme ça?
Suzanne : Bien, on a, on allait danser, au Salon bleu, et dans la compagne de beaucoup de gens avec qui on peut avoir du plaisir sans être attacher à uh, un gars en particulier.
Aila : Ah, ok.
Suzanne : Moi personnellement, dit, je veux pas, ben comment je dirais, je vais pas entrer les détails là-dedans, je vais laisser ma réponse comme ça.
Aila : Ok parfait! Ok, alors j'ai une section qui nous reste, mais c'est à propos de la sexualité et le harcèlement. Alors, encore, si vous ne voulez pas répondre aux questions, ne répond pas, mais vous voulez que je continue et je demande des questions, c'est bien.
Suzanne : Ça va.
Aila : Ok parfait! Ok, aujourd'hui, de nombreuses universités ont été contraintes de contrôler le harcèlement sexuel, alors dans quelle mesure les autorités universitaires ont-elles surveillé les soirées et les événements sociaux pour assurer la sécurité des femmes est-ce.
Suzanne : J’ai aucun idée! De mon époque, je n’ai jamais rien entendu de femmes, il y a du en avoir mais j’ai jamais rien entendu de femmes et même de mes amis proches, que ça fait cinquante ans encore qu’on est amis, depuis l’université, d’abord étaient témoins d’agression ou même d’entendu des histoires à propos des agressions sexuelles.
Aila : Hmm, alors c’était quelque chose…
Suzanne : Non, c’était pas quelque chose qui était um, devant nous. Je me souviens il y avait de sécurité lorsque la fameuse Panda game, n’est pas bein. On aimait bien la Panda game parce qu’on pouvait aller uh, au stade, avec des, on apportait des gourds avec des boissons, qui n’étaient pas vraiment légal à faire, mais il y avait des gardiens tout partout. C’est un seul temps où je dirais j’ai vu la sécurité.
Aila : Oui, mais en ce cas c’était la sécurité un peu plus pour, parce que les gens buvaient beaucoup et
Suzanne : C’est ça.
Aila : Ok, ok. Alors notre génération, comme la mienne est intéressée par le mouvement, le mouvement de l’amour libre, alors quel était la perception des relations sexuelles avant le mariage? À ce temps.
Suzanne : On ne parlait pas vraiment. On assume, mais on ne parlait pas. Um, mais ça se peut … (19:36) pense que ce qui était plus, à l’époque, plus uh, inquiétants pour les femmes, comme moi disons, et mes amis d’un jeune âge, c’était uh, d’avoir accès à les contraceptives, on sais pas même ça. Et de pas tomber enceinte aussi.
Aila : Oui.
Suzanne : C’est toujours là, ça. Aujourd’hui, vous avez tous les précautions au monde à instant là, les précautions étaient très um, comment je dirais bien, l’adjective, uh, il y pas aussi, il n’y avait autant de variété.
Aila : C’était plus difficile de les
Suzanne : Oui, de les trouver peut-être. En tout cas, moi c’Est-ce que je pense.
Aila : Oui, oui, c'est difficile de savoir exactement tout ça.
Suzanne : … (20 :28) très évoluer
Aila : Une question de dernière, on va vite ici. Les membres de la génération de vos parents s'inquiètent, il des relations sexuelles avant le mariage, comme plus que vous et vos amis ou pas vraiment?
Suzanne : Ben, plus ma mère, comme j’étais plus proche à ma mère. Ma mère était toujours peur qu’une de ses filles tombent enceinte avant de se marier. Elle avait tellement peur de ça. Um, donc elle n’était pas uh, … (21 :03) ça se passerait probablement avant mariage. Parce qu’elle était quand même une personne qui avait certains ouvertures d’esprit.
Aila : Hum, alors c'est tous les questions que j'ai pour vous, alors merci pour les répondre.
Suzanne : Ça me fait plaisir, j’aimerais ajouter un commentaire, je sais pas si tu veux l’enregistrer ou quoi mais ça me fait rien. Ce que j’ai retenu d’université en plus de mon diplôme, c’est que ça fait cinquante ans, justement, en Septembre 2023, que nous sommes, sert amis, que nous nous sommes rencontrés en résidence de l’université d’Ottawa, et en ce jour on est toujours amis, cinquante ans. Disons
Aila : C'est incroyable!
Suzanne : Je pense que je vais contacter le, j’essaye bien de contacter … (22 :01) c’est quarante ans, c’est quoi la publication de l’université, pour vous donner un entrevue avec un photo parce que, honnêtement, cinquante ans est un demi-siècle. C’est quelquechose extraordinaire et ous somme tous ``a Ottawa et nous sommes toujours amis.
Aila : C’est incroyable, ça.
Suzanne : Donc, si vous voulez suivre ça avec moi, alors je vais leur en parler.
Aila : C'est intéressant.
Suzanne : Et je te félicite, ton français, parce que j’ai enseigner le français seconde langue quelques années, et je comprends pour toi tu la garder et comme on dit en français, uh … (22 :43) expression, si on pratique on continue a améliorer.
Aila : C'est exactement pour pourquoi je le fais encore à l'université.
Suzanne : Bravo, je te lève mon chapeau.
Aila : Merci beaucoup!
Suzanne : Ça m’a fait plaisir de participer à votre projet.
Aila : Merci beaucoup pour participer si c'est difficile de trouver assez de personnes, alors merci beaucoup.
Transcription Translation
Aila: (0:00) Okay, fantastic, it works okay, so the first, like, theme or section we have of this interview is about popular culture, ahem, excuse me I'm also a little sick at the moment, um, so the question is when there were fewer devices, electronic devices during the years, the seventies. So how was your free time structured, or what did you and the other students do for fun?
Suzanne: For fun? Well, um I was on the ball team...
Aila: Uh huh.
Suzanne: From the university, and even ??? (48s) a field hockey team, but it's intramural...
Aila: Uh huh.
Suzanne: And naturally, we frequented the famous Salon Bleu, which we loved. It was the ideal place to go dancing on campus.
Aila: Oh, okay.
Suzanne: The, the Marchand Building??? (1.05) and, uh, that's what we did in our free time, no more, no less, that was mostly on weekends.
Aila: Yes.
Suzanne: Naturally. And I jogged too, and when the Rideau Canal was uh, uh, uh, let's say winter and then we went skating on the Rideau Canal regularly, minus 40, uh no problem.
Aila: Um, cool. Did, uh, French and English speakers sign up for the same races, or more or less separately?
Suzanne: Well, in my case, I took courses, I didn't speak English at the time because I ??? (1.45) so I learned it in fact, in residence, because I lived in residence for four years and um my courses are in French only and I took a ??? course in ??? (1.58) in English too but it's in French and also (2.00) in Spanish, the third year is only in Spanish, I did a bac in Spanish.
Aila: Hmm.
Suzanne: And I didn't, I didn't use English in university except for an ESL course.
Aila: And in the, in the clubs, in the sports teams, it's...
Suzanne: It was um, on the ball and field hockey team, it's in French.
Aila: Ah ok.
Suzanne: To my knowledge, yes, then uh, it's on ??? at Salon Bleu, but there it was uh both languages.
Aila: Oh.
Suzanne: But like I said, I had trouble with English, so I was immersed in English at the time.
Aila: Interesting. Ok um what are the other questions then, what did the student body think of the Vietnam War?
Suzanne: In my time, at least, honestly, I can't remember. Maybe if I'd been on the student council there would have been, but I didn't see anything, to my knowledge. For me personally, because I wasn't very political then, and I'm not today either. And so, ??? (3.12) For me personally.
Aila: Ah, cool ok. Um, in the sixties, the years, rock and roll artists kind of encouraged various forms of, of protest. So, this is a question a little more about your parents, did they see rock and roll as a rebellion movement or as just the music?
Suzanne: Just the music. And I was younger then, naturally.
Aila: Yeah.
Suzanne: But it was just the music. And we danced in the living room.
Aila: Hmm, we use the term "party culture" a lot um (4.00) to, like, describe that era and refer to social activities, so how would you describe the party culture on campus?
Suzanne: Well, less in my day it was the disco era. That's what you mean by party, I imagine the music was the disco era, and we were right in the middle of it, then often we'd go out Thursday, Friday, Saturday, as I said to the woman, to the famous Salon Bleu, on campus that there were even people from outside, from Carleton University, who... (4.36) also, it took, there was a line to get in there, it was the "spot".
Aila: Okay, I think I've got, oh I've got two more of that theme. So um, certain as a voice of culture encourage recreational drug taking, so do you, do you know if recreational drugs were actually available on campus during the seventies or not?
Suzanne: Well, I assume that, that at least when I was there, honestly, no. It's after, after I graduated maybe we saw marijuana, uh cigarette marijuana, but it wasn't, like I may not have been very evolved at the time but I didn't see that from, from my student life while I was studying at the university, it's after.
Aila: And do you know... And do you know about the uh, taking of psychedelic drugs, if that was happening much or where?
Suzanne: I have no idea.
Aila: Okay.
Suzanne: No idea.
Aila: Okay.
Suzanne: Psychedelics, that's like I'm imagining pills here.
Aila: (6.00) Hmm. No, I don't really know, I know it's a question we've got and that it happened, but...
Suzanne: I know, like I said, we come from a type of place, arrived at a big university, it was uh it took evolution then ??? (6.22) moreover men, I have no idea, the answer is no.
Aila: Okay. So, the second theme we have for..., wow, the second theme is like the female experience, so the role of women, and all that. So, um, cultural historians have written a lot about what they call second-wave feminism, that. Namely, that, as part of the counter-culture movement, women in the early nineteen-sixties sought to break down gender barriers. So does this argument resonate with your, um, experience on campus in the early sixties?
Suzanne: But I wasn't there in the sixties.
Aila: Yeah, I meant seventies.
Suzanne: Um, no, it wasn't clear to me at the time, that wave, on campus for me personally.
Aila: Yes, you uh, I read the questions. So, in your words, what did feminism mean in Canada at that time?
Suzanne: Well, in my opinion, um, we saw a lot more women having access to courses at university, courses that weren't uh, let's say like (8.00) engineering, nursing, I had friends who were in science courses and uh, there were even others in administration. There were a lot more women, but also because university, I think, was more accessible with ??? (8.19) and scholarships, in my opinion. Does that answer your question?
Aila: Yes, no, yes.
Suzanne: To compare, say, to, to, to the kind of ??? (8.29), because at the time it was, before this time of ??? et bourses, it was ??? (8.37) but then with the ... and scholarships, it was more, more common. A person like me wouldn't be at university without ... and scholarships.
Aila: So, in the seventies, were there, ugh, were there programs or departments or clubs at the university where women were less present and less accepted, compared to others?
Suzanne: Um, as I said, I think maybe in programs geared more towards, at the time, engineering and all that, there were maybe fewer women in that moment there, ??? (9.19) fifty years old.
Aila: Yeah.
Suzanne: But I didn't see that on the, uh, arts side because that's a mix and there were probably, I don't know, more women in gimets, I'm not sure. But I think in the pure sciences, and the professions more um, engineering uh, I don't really know what else the university offered at the time, maybe even medicine, I don't know, I don't want to mention the things I don't the doings were more masculine than feminine.
Aila: Gender distinctions were more pronounced in the seventies than they are today, (10.00) so, um, how did being a woman translate into different treatment and expectations than male students in the classroom or at social events?
Suzanne: In the classroom, I didn't see anything different in that respect. But what's interesting to point out, perhaps in parenthesis, is that the Stanton residence, where I lived, was women-only, ah such as girls, at that time, the first year especially, I think it was my last year in 1977, if I understand myself, the second floors were women and the top floors were men. It wasn't mixed.
Aila: How interesting!
Suzanne: We were separated.
Aila: Huh, cool, okay. Another big question, uh, historians have written a lot about what they called the counterculture revolution, meaning that your generation rebelled against the values of your parents' generation. So, to what extent did the members of your social circle feel they had to mobilize for a fairer society and a better world?
Suzanne: Comparing it to my parents, that's kind of a broad question.
Aila: Yeah, like.
Suzanne: In my family, at the time, if I understand your question, I was the only one who went to university, there were five of us at university age. I have two sisters who went later in life, but I was the only one and my mother encouraged me because she hadn't had the chance. Um, but I think I'm getting around to your question here, I'm not sure.
Aila: So did he have any, no, I don't know how I'm going to say it, Ok, I'll start again. (12.00) Um. So to what extent did your generation think your parents' notions of gender, sexuality, family and relationships, were, are they changed.
Suzanne: Oh, uh, yes. Very changed.
Aila: Um, um.
Suzanne: Let's say, um, uh, I don't know if, like, I, well I wasn't in university at the time but I remember my mother was always ... for her daughters, especially when I told her, university was over, but when I told her that me and my current partner went to live together, before getting married, and this was still in 1978, uh she wasn't yelling at the roof tops. You know, so uh it changed from her point of view there. Point of view, uh, sexuality in one sense and also the other sense, uh uh, the parents were, hadn't lived it. Fishing, in quotes, but she didn't think like that, but...
Aila: Hmm, yeah. What were the main forms of injustice in Canadian society during those years, or which ones did you... yes.
Suzanne: You, you, you mean like major women in injustice?
Aila: Yeah, like the women you see the most.
Suzanne: Politically speaking, I wasn't a very political person, so I can't name anyone mainly. I know that in the eighties, uh, that's for sure ??? (13.56), Monique Bégin played a role for women in Canada, because she was (14.00) such a national health minister ??? (14.03) of the university afterwards. So, that's the only woman I can think of, I wasn't politicized so...
Aila: And this, about like more, at the University of Ottawa did you see a lot of like racism and stuff like that or?
Suzanne: No.
Aila: Not really?
Suzanne: I haven't seen anything like that.
Aila: Ah, fantastic.
Suzanne: And I even had a very good friend, unless, she lives in Ottawa who was black and uh, she was accepted by everybody, but there wasn't a lot of, multicul-, multiculturalism back then, um, just starting, I think, because I didn't have a lot of people in my class, in my classes, who were uh, from other nationalities.
Aila: So it was more like white people who were there, but the attitude towards other people was, wasn't bad.
Suzanne: No, yes.
Aila: Okay.
Suzanne: But maybe in the other classes, in science, there were a lot more people of other nationalities studying, I don't know, but for me personally it was, quite a lot of white people in general and uh very ordinary names.
Aila : Perfect! Ok! So, cultural historians have said that the introduction of the contraceptive pill, the legalization of abortion and the spread of free love ideology changed relationships between men and women and love practices in the early seventies, so do you think that's true or not?
Suzanne: I forget when the pill actually came in, I think the sixties, I'm not sure. In any case, um, as I said, (16.00) we weren't very advanced. I wasn't at the time anyway, so uh, I can't answer that question intelligently, but yes, you could see that love changed a bit between guys and girls.
Aila: Ok um, so how would your generation view like family and marriage, all that, things like that.
Suzanne: Um, well back then, I didn't think about that at all. I mean uh ... (16:36) only nineteen. But I was thinking that one day, yeah, I wanted to get married, have kids and that's the thing to do after graduation, mind you. And that's enough, that's what really gets me. Yeah.
Aila: So what's it like dating in college and stuff like that?
Suzanne: Well, we were, we were going dancing, at the Blue Room, and in the company of a lot of people you can have fun with without being tied to uh, one guy in particular.
Aila: Ah, okay.
Suzanne: Personally, I don't want to, well how would I put it, I'm not going to go into details, I'll leave my answer like that.
Aila: Perfect! Okay, so I've got one section left, but it's about sexuality and harassment. So, again, if you don't want to answer the questions, don't answer, but you want me to go ahead and ask questions, that's fine.
Suzanne: That's fine.
Aila: Perfect! Ok, today many universities have been forced to control sexual harassment, so to what extent have university authorities (18.00) monitored parties and social events to ensure the safety of women is.
Suzanne: I have no idea! In my time, I've never heard anything from women, there must have been some, but I've never heard anything from women and even from my close friends, who we've been friends for fifty years now, since university, who first witnessed assault or even heard stories about sexual assault.
Aila: Hmm, so that was something...
Suzanne: No, it wasn't something that was um, in front of us. I remember there was security when the famous Panda game, isn't it. We liked the Panda game because we could go uh, to the stadium, with, we brought gourds with drinks, which weren't really legal to do, but there were guards everywhere. That's the only time I'd say I saw security.
Aila: Yes, but in that case it was security a little more for, because people were drinking a lot and
Suzanne: Right.
Aila: Okay, okay. So our generation, like mine is interested in the movement, the free love movement, so what was the perception of premarital sex? At that time.
Suzanne: We didn't really talk. We assumed, but we didn't talk. Um, but it could be ... (19:36) think that what was more, at the time, more uh, worrisome for women, like me let's say, and my friends at a young age, was uh, having access to contraceptives, we don't even know that. And not getting pregnant too.
Aila: Yes.
Suzanne: That's still there. Today, you have all the precautions in the world right now, the precautions (20.00) were very um, how should I put it, the adjective, uh, there wasn't as much, there wasn't as much variety.
Aila: It was harder to find them.
Suzanne: Yes, to find them maybe. At least, that's what I think.
Aila: Yes, yes, it's hard to know exactly all that.
Suzanne: ... (20:28) very evolving.
Aila: One last question, we're going fast here. Do members of your parents' generation worry about premarital sex, like more than you and your friends, or not really?
Suzanne: Well, more my mother, as I was closer to my mother. My mother was always afraid that one of her daughters would get pregnant before she got married. She was so afraid of that. Um, so she wasn't uh, ... (21:03) it would probably happen before marriage. Because she was a pretty open-minded person.
Aila: Um, so those are all the questions I have for you, so thank you for answering them.
Suzanne: It's my pleasure, I'd like to add a comment, I don't know if you want to record it or what, but I don't mind. What I've learned from university, in addition to my degree, is that it's been fifty years, in September 2023, that we've been friends, that we met in residence at the University of Ottawa, and to this day we're still friends, fifty years. Let's say
Aila: That's incredible!
Suzanne: I think I'm going to contact the, I'm trying to contact ... (22:01) it's forty years, what's the university publication, to give you an interview with a photo because, honestly, fifty years is half a century. It's an amazing thing and we're all still in Ottawa and we're still friends.
Aila: That's amazing.
Suzanne: So, if you want to follow this with me, then I'll tell them about it.
Aila: That's interesting.
Suzanne: And I congratulate you, your French, because I taught French as a second language for a few years, and I understand for you you keep it and as we say in French, uh ... (22:43) expression, si on pratique on continue a améliorer.
Aila: That's exactly why I'm still doing it at university.
Suzanne: Bravo, my hat's off to you.
Aila: Thank you very much!
Suzanne: It was a pleasure to take part in your project.
Aila: Thank you very much for taking part. If it's hard to find enough people, then thank you very much.
Suzanne: For fun? Well, um I was on the ball team...
Aila: Uh huh.
Suzanne: From the university, and even ??? (48s) a field hockey team, but it's intramural...
Aila: Uh huh.
Suzanne: And naturally, we frequented the famous Salon Bleu, which we loved. It was the ideal place to go dancing on campus.
Aila: Oh, okay.
Suzanne: The, the Marchand Building??? (1.05) and, uh, that's what we did in our free time, no more, no less, that was mostly on weekends.
Aila: Yes.
Suzanne: Naturally. And I jogged too, and when the Rideau Canal was uh, uh, uh, let's say winter and then we went skating on the Rideau Canal regularly, minus 40, uh no problem.
Aila: Um, cool. Did, uh, French and English speakers sign up for the same races, or more or less separately?
Suzanne: Well, in my case, I took courses, I didn't speak English at the time because I ??? (1.45) so I learned it in fact, in residence, because I lived in residence for four years and um my courses are in French only and I took a ??? course in ??? (1.58) in English too but it's in French and also (2.00) in Spanish, the third year is only in Spanish, I did a bac in Spanish.
Aila: Hmm.
Suzanne: And I didn't, I didn't use English in university except for an ESL course.
Aila: And in the, in the clubs, in the sports teams, it's...
Suzanne: It was um, on the ball and field hockey team, it's in French.
Aila: Ah ok.
Suzanne: To my knowledge, yes, then uh, it's on ??? at Salon Bleu, but there it was uh both languages.
Aila: Oh.
Suzanne: But like I said, I had trouble with English, so I was immersed in English at the time.
Aila: Interesting. Ok um what are the other questions then, what did the student body think of the Vietnam War?
Suzanne: In my time, at least, honestly, I can't remember. Maybe if I'd been on the student council there would have been, but I didn't see anything, to my knowledge. For me personally, because I wasn't very political then, and I'm not today either. And so, ??? (3.12) For me personally.
Aila: Ah, cool ok. Um, in the sixties, the years, rock and roll artists kind of encouraged various forms of, of protest. So, this is a question a little more about your parents, did they see rock and roll as a rebellion movement or as just the music?
Suzanne: Just the music. And I was younger then, naturally.
Aila: Yeah.
Suzanne: But it was just the music. And we danced in the living room.
Aila: Hmm, we use the term "party culture" a lot um (4.00) to, like, describe that era and refer to social activities, so how would you describe the party culture on campus?
Suzanne: Well, less in my day it was the disco era. That's what you mean by party, I imagine the music was the disco era, and we were right in the middle of it, then often we'd go out Thursday, Friday, Saturday, as I said to the woman, to the famous Salon Bleu, on campus that there were even people from outside, from Carleton University, who... (4.36) also, it took, there was a line to get in there, it was the "spot".
Aila: Okay, I think I've got, oh I've got two more of that theme. So um, certain as a voice of culture encourage recreational drug taking, so do you, do you know if recreational drugs were actually available on campus during the seventies or not?
Suzanne: Well, I assume that, that at least when I was there, honestly, no. It's after, after I graduated maybe we saw marijuana, uh cigarette marijuana, but it wasn't, like I may not have been very evolved at the time but I didn't see that from, from my student life while I was studying at the university, it's after.
Aila: And do you know... And do you know about the uh, taking of psychedelic drugs, if that was happening much or where?
Suzanne: I have no idea.
Aila: Okay.
Suzanne: No idea.
Aila: Okay.
Suzanne: Psychedelics, that's like I'm imagining pills here.
Aila: (6.00) Hmm. No, I don't really know, I know it's a question we've got and that it happened, but...
Suzanne: I know, like I said, we come from a type of place, arrived at a big university, it was uh it took evolution then ??? (6.22) moreover men, I have no idea, the answer is no.
Aila: Okay. So, the second theme we have for..., wow, the second theme is like the female experience, so the role of women, and all that. So, um, cultural historians have written a lot about what they call second-wave feminism, that. Namely, that, as part of the counter-culture movement, women in the early nineteen-sixties sought to break down gender barriers. So does this argument resonate with your, um, experience on campus in the early sixties?
Suzanne: But I wasn't there in the sixties.
Aila: Yeah, I meant seventies.
Suzanne: Um, no, it wasn't clear to me at the time, that wave, on campus for me personally.
Aila: Yes, you uh, I read the questions. So, in your words, what did feminism mean in Canada at that time?
Suzanne: Well, in my opinion, um, we saw a lot more women having access to courses at university, courses that weren't uh, let's say like (8.00) engineering, nursing, I had friends who were in science courses and uh, there were even others in administration. There were a lot more women, but also because university, I think, was more accessible with ??? (8.19) and scholarships, in my opinion. Does that answer your question?
Aila: Yes, no, yes.
Suzanne: To compare, say, to, to, to the kind of ??? (8.29), because at the time it was, before this time of ??? et bourses, it was ??? (8.37) but then with the ... and scholarships, it was more, more common. A person like me wouldn't be at university without ... and scholarships.
Aila: So, in the seventies, were there, ugh, were there programs or departments or clubs at the university where women were less present and less accepted, compared to others?
Suzanne: Um, as I said, I think maybe in programs geared more towards, at the time, engineering and all that, there were maybe fewer women in that moment there, ??? (9.19) fifty years old.
Aila: Yeah.
Suzanne: But I didn't see that on the, uh, arts side because that's a mix and there were probably, I don't know, more women in gimets, I'm not sure. But I think in the pure sciences, and the professions more um, engineering uh, I don't really know what else the university offered at the time, maybe even medicine, I don't know, I don't want to mention the things I don't the doings were more masculine than feminine.
Aila: Gender distinctions were more pronounced in the seventies than they are today, (10.00) so, um, how did being a woman translate into different treatment and expectations than male students in the classroom or at social events?
Suzanne: In the classroom, I didn't see anything different in that respect. But what's interesting to point out, perhaps in parenthesis, is that the Stanton residence, where I lived, was women-only, ah such as girls, at that time, the first year especially, I think it was my last year in 1977, if I understand myself, the second floors were women and the top floors were men. It wasn't mixed.
Aila: How interesting!
Suzanne: We were separated.
Aila: Huh, cool, okay. Another big question, uh, historians have written a lot about what they called the counterculture revolution, meaning that your generation rebelled against the values of your parents' generation. So, to what extent did the members of your social circle feel they had to mobilize for a fairer society and a better world?
Suzanne: Comparing it to my parents, that's kind of a broad question.
Aila: Yeah, like.
Suzanne: In my family, at the time, if I understand your question, I was the only one who went to university, there were five of us at university age. I have two sisters who went later in life, but I was the only one and my mother encouraged me because she hadn't had the chance. Um, but I think I'm getting around to your question here, I'm not sure.
Aila: So did he have any, no, I don't know how I'm going to say it, Ok, I'll start again. (12.00) Um. So to what extent did your generation think your parents' notions of gender, sexuality, family and relationships, were, are they changed.
Suzanne: Oh, uh, yes. Very changed.
Aila: Um, um.
Suzanne: Let's say, um, uh, I don't know if, like, I, well I wasn't in university at the time but I remember my mother was always ... for her daughters, especially when I told her, university was over, but when I told her that me and my current partner went to live together, before getting married, and this was still in 1978, uh she wasn't yelling at the roof tops. You know, so uh it changed from her point of view there. Point of view, uh, sexuality in one sense and also the other sense, uh uh, the parents were, hadn't lived it. Fishing, in quotes, but she didn't think like that, but...
Aila: Hmm, yeah. What were the main forms of injustice in Canadian society during those years, or which ones did you... yes.
Suzanne: You, you, you mean like major women in injustice?
Aila: Yeah, like the women you see the most.
Suzanne: Politically speaking, I wasn't a very political person, so I can't name anyone mainly. I know that in the eighties, uh, that's for sure ??? (13.56), Monique Bégin played a role for women in Canada, because she was (14.00) such a national health minister ??? (14.03) of the university afterwards. So, that's the only woman I can think of, I wasn't politicized so...
Aila: And this, about like more, at the University of Ottawa did you see a lot of like racism and stuff like that or?
Suzanne: No.
Aila: Not really?
Suzanne: I haven't seen anything like that.
Aila: Ah, fantastic.
Suzanne: And I even had a very good friend, unless, she lives in Ottawa who was black and uh, she was accepted by everybody, but there wasn't a lot of, multicul-, multiculturalism back then, um, just starting, I think, because I didn't have a lot of people in my class, in my classes, who were uh, from other nationalities.
Aila: So it was more like white people who were there, but the attitude towards other people was, wasn't bad.
Suzanne: No, yes.
Aila: Okay.
Suzanne: But maybe in the other classes, in science, there were a lot more people of other nationalities studying, I don't know, but for me personally it was, quite a lot of white people in general and uh very ordinary names.
Aila : Perfect! Ok! So, cultural historians have said that the introduction of the contraceptive pill, the legalization of abortion and the spread of free love ideology changed relationships between men and women and love practices in the early seventies, so do you think that's true or not?
Suzanne: I forget when the pill actually came in, I think the sixties, I'm not sure. In any case, um, as I said, (16.00) we weren't very advanced. I wasn't at the time anyway, so uh, I can't answer that question intelligently, but yes, you could see that love changed a bit between guys and girls.
Aila: Ok um, so how would your generation view like family and marriage, all that, things like that.
Suzanne: Um, well back then, I didn't think about that at all. I mean uh ... (16:36) only nineteen. But I was thinking that one day, yeah, I wanted to get married, have kids and that's the thing to do after graduation, mind you. And that's enough, that's what really gets me. Yeah.
Aila: So what's it like dating in college and stuff like that?
Suzanne: Well, we were, we were going dancing, at the Blue Room, and in the company of a lot of people you can have fun with without being tied to uh, one guy in particular.
Aila: Ah, okay.
Suzanne: Personally, I don't want to, well how would I put it, I'm not going to go into details, I'll leave my answer like that.
Aila: Perfect! Okay, so I've got one section left, but it's about sexuality and harassment. So, again, if you don't want to answer the questions, don't answer, but you want me to go ahead and ask questions, that's fine.
Suzanne: That's fine.
Aila: Perfect! Ok, today many universities have been forced to control sexual harassment, so to what extent have university authorities (18.00) monitored parties and social events to ensure the safety of women is.
Suzanne: I have no idea! In my time, I've never heard anything from women, there must have been some, but I've never heard anything from women and even from my close friends, who we've been friends for fifty years now, since university, who first witnessed assault or even heard stories about sexual assault.
Aila: Hmm, so that was something...
Suzanne: No, it wasn't something that was um, in front of us. I remember there was security when the famous Panda game, isn't it. We liked the Panda game because we could go uh, to the stadium, with, we brought gourds with drinks, which weren't really legal to do, but there were guards everywhere. That's the only time I'd say I saw security.
Aila: Yes, but in that case it was security a little more for, because people were drinking a lot and
Suzanne: Right.
Aila: Okay, okay. So our generation, like mine is interested in the movement, the free love movement, so what was the perception of premarital sex? At that time.
Suzanne: We didn't really talk. We assumed, but we didn't talk. Um, but it could be ... (19:36) think that what was more, at the time, more uh, worrisome for women, like me let's say, and my friends at a young age, was uh, having access to contraceptives, we don't even know that. And not getting pregnant too.
Aila: Yes.
Suzanne: That's still there. Today, you have all the precautions in the world right now, the precautions (20.00) were very um, how should I put it, the adjective, uh, there wasn't as much, there wasn't as much variety.
Aila: It was harder to find them.
Suzanne: Yes, to find them maybe. At least, that's what I think.
Aila: Yes, yes, it's hard to know exactly all that.
Suzanne: ... (20:28) very evolving.
Aila: One last question, we're going fast here. Do members of your parents' generation worry about premarital sex, like more than you and your friends, or not really?
Suzanne: Well, more my mother, as I was closer to my mother. My mother was always afraid that one of her daughters would get pregnant before she got married. She was so afraid of that. Um, so she wasn't uh, ... (21:03) it would probably happen before marriage. Because she was a pretty open-minded person.
Aila: Um, so those are all the questions I have for you, so thank you for answering them.
Suzanne: It's my pleasure, I'd like to add a comment, I don't know if you want to record it or what, but I don't mind. What I've learned from university, in addition to my degree, is that it's been fifty years, in September 2023, that we've been friends, that we met in residence at the University of Ottawa, and to this day we're still friends, fifty years. Let's say
Aila: That's incredible!
Suzanne: I think I'm going to contact the, I'm trying to contact ... (22:01) it's forty years, what's the university publication, to give you an interview with a photo because, honestly, fifty years is half a century. It's an amazing thing and we're all still in Ottawa and we're still friends.
Aila: That's amazing.
Suzanne: So, if you want to follow this with me, then I'll tell them about it.
Aila: That's interesting.
Suzanne: And I congratulate you, your French, because I taught French as a second language for a few years, and I understand for you you keep it and as we say in French, uh ... (22:43) expression, si on pratique on continue a améliorer.
Aila: That's exactly why I'm still doing it at university.
Suzanne: Bravo, my hat's off to you.
Aila: Thank you very much!
Suzanne: It was a pleasure to take part in your project.
Aila: Thank you very much for taking part. If it's hard to find enough people, then thank you very much.
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“Gagnon, Suzanne (Interview),” Life on Campus, accessed November 12, 2024, http://omeka.uottawa.ca/lifeoncampus/items/show/62.
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